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Liberté d'expression

Visiteur

Le 09-03-2023 à 05:46

Bonjour,

Soit deux employés dans le privé A et Z. Aucun des deux n'est diplomé de médecine et l'entreprise ne travaille absolument pas dans la santé. Ils ont un différend qui les amène à nécessiter l'arbitrage de la hiérarchie. A est représenté par B. Z est représenté par Y. Tous collègues.

Il se trouve que Y (représentant) n'a jamais pu "pifrer" A (partie adverse) pour motifs totalement personnels, rien lié au boulot. Dans quelle mesure, jusqu'à quelle limite, Y peut dire / peut affirmer / peut supposer que A est un malade mental, un dépressif, un paranoïaque, etc ?

Quel genre de faute cela peut il atteindre ?

Si la faute est commise en présence du directeur, que faut il faire immédiatement ? Demander au directeur d'arrêter immédiatement l'entretien, de reporter par écrit les propos fautifs et de dater et signer ? Le délégué comprendra qu'il est fautif, il ne voudra jamais signer pour reconnaître. Que faire du document ? Le garder pour soi ? Transmettre aux prud'hommes ? A l'inspection du travail ? A la médecine du travail ? (Je suis excessif ? Mon expérience a peine croyable ! Mon directeur me dit entre deux portes que tel cadre a bien été incorrect avec moi, que du verbal. Entretien quelques jours après avec le délégué du personnel qui ne peut pas me "pifrer" en défenseur et le directeur me dit: "Incorrection (de ce cadre) ? C'est un mot que j'emploie jamais". Ce délégué du personnel se trouve être une "terreur" de la direction parce qu'il est incollable en droit du travail. Découvrir que son directeur a peur d'un délégué du personnel ! Les mots me manquent.)

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  • Membre

    Le 09-03-2023 à 06:43

      + 1000 messages


    Bonjour,
    Y ne peut pas : soit il est médecin et A est son patient, et donc il est soumis au secret médical, soit ce sont des insultes et c'est interdit.
    *
    Oui, demander au directeur d'intervenir, ou partir, ou encore sortir son téléphone pour enregistrer en vue d'aller déposer plainte.
    *
    Que faire d'une éventuelle preuve des propos tenus ? Déjà s'en servir pour se plaindre auprès de la hiérarchie, et éventuellement aller déposer plainte à la police. Ou ne rien faire si l'on craint les ennuis.
    *
    Un délégué du personnel bénéficie d'une forte protection légale. Pour lui permettre d'exercer son rôle, la loi lui donne pas mal de moyens d'action. Si en plus il connaît bien le droit du travail, c'est effectivement une personne qui peut avoir un grand potentiel de "nuisance" pour l'employeur.
    *
    Juridiquement, si vous accusez cette personne d'avoir tenus de tels propos, il faut déjà pouvoir le prouver ce qui dans votre cas semble impliquer la coopération des témoins.
    0
    + -
  • Moderateur

    Le 09-03-2023 à 07:07

      + 1000 messages


    Bonjour,

    Quelques éléments qui permettront de nourrir votre réflexion, à partir de la notion d'allégation non justifiée pouvant porter atteinte de façon insultante à la considération d'une personne, voyez ainsi ce qu'il en est de la diffamation

    -> https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32079

    Par ailleurs un élément de psychologie : imaginons que vous êtes face à quelqu'un dont vous pensez qu'il profère un mensonge, est-ce que vous faites la différence entre : 1/ "je pense que ce que tu dis est faux, c'est un mensonge" ou 2/ "tu es un menteur, un faiseur d'histoire" ? Vous comprendrez dans le premier cas ce que vous qualifiez est un dire, une parole, un acte, tandis que dans le second cas ce que vous qualifiez est une personne.

    Et ici la qualification de la personne fait appel à des termes du répertoire psychiatrique, que même un médecin n'utiliserait pas sans nombre de précautions. Médicalement, en ayant les compétences pour se prononcer, on pourrait parler de symptômes qui caractériserait un état dépressif, on pourrait parler de traits de personnalité paranoïaque. Mais ce vocabulaire qui se réfère à des diagnostics - couverts par le secret professionnel, souligne opportunément Isadore - n'a évidemment pas à figurer dans le contexte que vous relatez, et moins encore pour déconsidérer une personne.

    Bref, il ne suffit pas d'invoquer la liberté d'expression (intitulé de votre message) pour s'exprimer à tort et à travers au sujet de quelqu'un.   

    cordialement
    zen maritime 
    0
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  • Membre

    Le 09-03-2023 à 07:21

      + 500 messages


    Bonjour,
    Une autre possibilité c'est que Y a "raison", c'est à dire que A soit effectivement un malade mental, un dépressif, un paranoïaque, etc ? Bien sur, c'est clairement un manque de tact, mais je serais étonné que Y dise ça de but en blanc au début de l'entretien.
    Entre A et Z quel est le lien hiérarchique, s'il y en a un ?
    Par expérience je sais que pour défendre un salarié on peut être amené à exagérer un peu la situation.
    Membre

    Le 09-03-2023 à 07:23

    J'allais oublier : pouvez vous expliquer dans les grandes lignes quel est le différent entre A et Z ?
    Moderateur

    Le 09-03-2023 à 07:48

    @prana67 bonjour,

    Dans le message de pierregr, on lit en préambule que les protagonistes n'ont pas qualité de médecins et que l'entreprise n'évolue pas dans le domaine de la santé. La précision n'est sans doute pas anodine dans l'esprit de pierregr. 

    Pour que "Y ait raison" [votre hypothèse] faudrait-il alors en ce cas qu'il ait eu accès à des données personnelles relatives à la santé de "A" ? car il n'y a que de la sorte qu'il prouverait éventuellement avoir raison, c'est-à-dire la véracité de ses allégations, mais ce qui au passage serait un manquement à une obligation de confidentialité, une atteinte à la vie privée, et quand vous dites un manque de tact je trouve le mot un peu faible.

    cordialement
    zen maritime

    Membre

    Le 09-03-2023 à 08:03

    Je ne pense pas que Y a posé un diagnostique médical. C'est plutôt une façon de parler pour cerner la personnalité de  A.
    Dernièrement lors q'un entretien j'ai dit qu'un chef de service traitait certains salariés comme des chiens. Bien sur c'est une image, il n'a jamais fait marcher les gens à la laisse ou fait manger dans une gamelle.

    Afficher les 10 commentaires

    0
    + -
  • Moderateur

    Le 09-03-2023 à 10:12

      + 1000 messages


    Bonjour.

    C'est simple.

    Si A = 5, Y = 2(Z - 3A²) et Z = (A + Y)² tout est clair.

    Ok, je sors... 
    Moderateur

    Le 09-03-2023 à 10:23

    Tu ne serais pas atteint d'un TSA type syndrome d'Asperger ?

    cordialement
    zen maritime 
    0
    + -
  • Moderateur

    Le 09-03-2023 à 11:52

      + 1000 messages


    Je sais pas, c'est toi le médecin du forum...
    Ca touche les pieds ?

    Ps: j'ai essayé de piger la question initiale, j'ai rien compris.

    Cdt.
    Moderateur

    Le 09-03-2023 à 12:02

    Je ne sais pas, je ne suis ni praticien en pédicurie ni maréchal-ferrant, mais je dirai qu'alainverce c'est prendre le contre-pied...

    cordialement
    zen maritime 
    0
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