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Droit d'option après ARCE

Visiteur

Le 09-04-2021 à 14:40

Bonjour,
En août dernier, j'ai créé une autoentreprise qui fonctionne régulièrement en m'assurant environ 1000 mensuels. A l'époque, je ne touchais plus d'allocations depuis février (car retrouvé un emploi en salarié) mais j'avais toujours des Droits, donc j'ai reçu l'ARCE (versement en capital).
Donc à partir d'août dernier j'ai cumulé auto-entreprise et activité salariée. Maintenant j'ai perdu mon emploi (après deux longs cdd dans cet emploi) et je demande le droit d'option et une conseillère Pôle Emploi m'avais dit, après s'être renseignée une journée, que c'est bien possible.
Mais aujourd'hui, au dépôt de ma demande de réinscription avec droit d'option, une autre conseillère de la même agence me dit que non, c'est exclu tant que l'auto-entreprise existe.
Je lui ai dit que dans ce cas, cela m'interdit "à tout jamais", comme une condamnation, de recevoir du chômage, ce qui me paraît totalement contradictoire avec le principe de l'indemnisation d'une activité quand une autre a été conservée. Elle n'a pas pu me citer exactement un texte mais est sûre d'elle (comme sa collègue il y a deux semaines en sens inverse). Qu'en pensez-vous ? -- et merci d'exister, forum de Juritravail ;-)

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  • Moderateur

    Le 09-04-2021 à 19:10

      + 1000 messages


    Bonjour,

    C'est une situation connue : quand vous demandez l'ARCE on vous verse 45% en capital de vos droits à l'ARE, il reste donc en réserve 55% de droits résiduels. Pour réactiver ces droits résiduels qu'il vous faut épuiser, ou pour y renoncer en exerçant un droit d'option au profit de nouveaux droits plus avantageux, il faut en premier lieu en demander le versement en tant que reliquat, et pour cela il faut qu'il y ait eu échec de l'entreprise pour laquelle vous aviez eu l'octroi de l'ARCE. Il faut donc une radiation / cessation d'activité de votre autoentreprise.

    cordialement
    zen maritime 
    Membre

    Le 10-04-2021 à 08:32

    Merci de votre réponse nette. Cela sgnifie que  je ne peux plus être indemnisé sur mes activités salariées... ce qui me parait injuste et absurde, mais bon...
    Puus-je à votre avis être aussi absurde que cette règle et fermer l'auto -entreprise puis créer une Sasu pour enfin pouvoir revenir à une situation normale où je pourrai être indemnisé en continuant de travailler en indépendant ?
    Moderateur

    Le 10-04-2021 à 10:51

    A mon avis oui, sauf si le Pôle Emploi appliquait très strictement l'exigence d'une preuve d'échec de votre autoentreprise pour en justifier la radiation.

    On sait en effet qu'il est facile pour tout autoentrepreneur de procéder à la radiation volontaire de son activité auprès du centre de formalités des entreprises, ce qui fait me semble-t-il qu'il est déjà arrivé que le Pôle Emploi demande une preuve d'une liquidation judiciaire, ou du moins de l'intervention d'un conciliateur. Mais nous avons eu aussi d'autres retours ici où la simple attestation de radiation volontaire a suffi à obtenir la reprise des droits résiduels.

    cordialement
    zen maritime 
    Visiteur

    Le 17-10-2022 à 17:31

    Bonjour Zen maritime, 

    Je me permets de reprendre ce sujet car j'ai une situation quelques peu similaire. 


    J'ai créé mon auto-entreprise il y a maintenant 1 an. 
    J'avais trouvé des " contrats " me permettant de me dégager un revenu suffisant . 

    A cause d'un manque d'activité, les sociétés pour lesquelles je sous-traite ne peuvent plus m'assurer de revenus suffisants .

    Je vais donc devoir me mettre en liquidation pour fermer mon entreprise. 

    Si je me réinscris au pôle emploi je peux bénéficier du reliquat de mes droits résiduels ( 55 % restant ) ? 


    Autre  point : 


    J'AI LA POSSIBILIT? DE REPRENDRE UNE SOCIETE MAIS JE NE POURRAI PAS ME VERSER DE R?MUN?RATION PENDANT QUELQUES MOIS VOIR UN AN. 

    Ma question est la suivante , si je crée une entreprise après m'être réinscris à pôle emploi puis-je continuer à bénéficier de mes droits si je ne peux pas me verser de rémunération au début ? 

    Tout en sachant que les 2 activités ne sont aucunement liées. 


    Merci de m'avoir lu ....


    Bien cordialement. 


    Dorian. 

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    0
    + -
  • Moderateur

    Le 10-04-2021 à 12:14

      + 1000 messages


    J'ai regardé un peu plus précisément les explications sur le site du Pôle Emploi et le site de l'UNEDIC.

    De façon générale ce que l'on appelle une reprise de droits, c'est-à-dire une réinscription sur la liste des demandeurs d'emploi pour obtenir la reprise du versement d'un reliquat d'ARE, est sous condition de n'avoir pas volontairement quitté l'emploi dont la perte motive la réinscription.

    Dans le cas de la reprise des 55% d'ARE résiduels après que l'on ait eu l'octroi de l'ARCE, si le Pôle Emploi applique stricto sensu la règle il faudrait donc que la cessation d'activité ne soit pas volontaire. Et c'est bien ce que l'on comprend lorsque l'on lit "si le projet de création d'entreprise échoue et que l'activité cesse, la personne peut demander à bénéficier d'une reprise de ses droits"

    Alors soit votre agence se contente du fait que l'activité cesse (peu importe dans quelles circonstances), soit elle demande en plus une preuve que cette cessation n'est pas volontaire et qu'elle est liée à un échec (pas assez de chiffre d'affaires, endettement, liquidation).

    Ce qui est absurde, je vous rejoins, c'est qu'il faille en passer par cette reprise de droits résiduels consécutifs à l'ARCE avant que de pouvoir exercer l'option qui permettrait d'ouvrir un nouveau droit correspondant à la fin par ailleurs de votre CDD.

    cordialement
    zen maritime 

     
    Membre

    Le 10-04-2021 à 16:15

    Merci pour ces réponses et pour cette dernière précision sur les modalités de fermeture de l'autoentreprise.
    Concernant votre première réponse ou vous écriviez "pour réactiver ces droits résiduels qu'il vous faut épuiser, ou pour y renoncer en exerçant un droit d'option au profit de nouveaux droits plus avantageux, il faut en premier lieu en demander le versement en tant que reliquat", je lis ceci dans la circulaire UNEDIC de mars 2015 sur "Le droit d'option", au chapitre : PRESERVER, DANS TOUS LES CAS, L'INTERET D'UN RETOUR A L'EMPLOI, sois le titre Les critères d'accès au droit d'option (hors alternants),
    "Le droit d'option est désormais ouvert au demandeur d'emploi qui remplit les 3 conditions suivantes :
    1) Disposer d'un reliquat de droits (droits initiaux non épuisés), quelle que soit sa durée ;
    2) Avoir retravaillé la durée nécessaire pour l?ouverture d?un nouveau droit, soit 4 mois en règle générale ou 507 heures pour les intermittents du spectacle ;
    3) Avoir une allocation journalière inférieure ou égale à 20 ? ou pouvoir bénéficier d'une nouvelle allocation journalière, en raison des dernières périodes d'emploi, supérieure d'au moins 30% à celle du reliquat."  
    Mais 1) ces trois conditions sont remplies , et 2) il est clair que je ne serais pas "intéressé par un retour à l'emploi" salarié en cas d'impossibilité perpétuelle de recevoir des allocations chômage -- je serais alors une sorte de sous-salarié, pas un salarié au sens normal et admis -- et ce d'autant plus que cela semble une condamnation "à perpétuité" 
    Et enfin 3) dès à présent, on m'interdit, là encore, pour toujours, de recevoir les droits acquis par mon année 2020 d'emploi à temps plein  (et cela en plus "à perpétuité" car on m'interdit de fermer volontairement mon autoentreprise) . Qu'en pensez-vous ?
    Moderateur

    Le 10-04-2021 à 20:35

    Voici à mon avis ce qu'il faut comprendre, et cela avant même d'en arriver aux trois conditions que vous mentionnez :

    "Le droit d'option est désormais ouvert au demandeur d'emploi ...(etc)"

    Cela veut dire qu'il faut se réinscrire au Pôle Emploi en tant que demandeur d'emploi, et partant de là le Pôle Emploi va étudier automatiquement en priorité ce qu'il vous restait de droits non épuisés (= le reliquat conservé après que vous ayez eu le versement de l'ARCE) mais, et c'est là que cela coince, pour vous accorder la reprise de ces droits non épuisés on vous demande de justifier la cessation de votre activité en entrepreunariat.

    Sans quoi la reprise de droits vous est refusée, ce qui revient à vous refuser le statut d'allocataire, or il faut être allocataire pour pouvoir exercer un droit d'option (renoncement à l'ARE d'un ancien droit pour l'ouverture d'un nouveau droit).

    Cela ressemble à se faire une entorse au cerveau, je ne vois que l'issue de saisir éventuellement le médiateur auprès du Pôle Emploi.

    cordialement
    zen maritime 
    Visiteur

    Le 24-11-2023 à 20:57

    Bonjour Zen maritime,

    Merci pour votre réponse. Je me permets d'intervenir parce qu'étant moi-même micro-entrepreneur et ayant bénéficié de l'ARCE, cette situation pourrait me concerner d'ici quelques mois. Sur plusieurs groupes facebook de micro-entrepreneurs, j'ai lu des témoignages disant que effectivement, la reprise des anciens droits n'est possible qu'après fermeture de l'entreprise, mais qu'en revanche l'ouverture de nouveaux droits, lié à une perte d'emploi salarié, était possible même si l'entreprise reste ouverte. D'après ces témoignages, il est même possible, dans ce cas, de cumuler intégralement le revenu de l'entreprise et l'ARE, puisque l'entreprise est considérée comme une activité conservée dans ce cas.

    Cela n'est pas compatible avec ce que vous dites. Auriez-vous les références qui précisent que l'ouverture de nouveaux droits n'est pas possible si l'entreprise n'est pas fermée ?

    Cordialement
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