Cessation des paiements, dépôt de bilan, redressement... le point sur les...

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Cessation des paiements, dépôt de bilan, redressement... le point sur les procédures collective

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Rédigé par Farah Benhadda

Mis à jour le 15 septembre 2023

16701 utilisateurs ont déjà consulté ce dossier

L'état de cessation des paiements, catalyseur du redressement judiciaire Votre entreprise rencontre des difficultés budgétaires et vous n'arrivez plus à honorer vos dettes. Vous êtes en cessation de paiements et souhaitez réagir au plus vite pour conserver vos chances de rétablissement. Vous avez subi la crise financière suite à la Covid-19 et devez prendre des mesures radicales mais... Lire la suite

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En bref

L'état de cessation des paiements, catalyseur du redressement judiciaire

Votre entreprise rencontre des difficultés budgétaires et vous n'arrivez plus à honorer vos dettes. Vous êtes en cessation de paiements et souhaitez réagir au plus vite pour conserver vos chances de rétablissement.

Vous avez subi la crise financière suite à la Covid-19 et devez prendre des mesures radicales mais pérennes pour vous en sortir.

Pour cela, la société va faire un dépôt de bilan c'est-à-dire qu'elle va déclarer l'état de cessation des paiements au tribunal et demander l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.

Dans quels cas utiliser ce dossier ?

Si une insuffisance d'actifs disponibles empêche votre entreprise de payer ses dettes et  va mener à un état de cessation des paiements, vous ne pouvez plus bénéficier des procédures de prévention des difficultés. Le redressement judiciaire est une des issues permettant la poursuite de l'activité. Une procédure de conciliation reste envisageable, uniquement si la cessation des paiements est inférieure à 45 jours.

Le redressement judiciaire permet de vous mettre temporairement à l’abri des poursuites de vos créanciers, et d’établir un plan d’apurement de votre passif dans le respect de vos capacités de paiement.

Plusieurs questions se posent : quelles sont les différentes étapes de la procédure ? A quoi servent l'administrateur judiciaire et le mandataire judiciaire désignés par le tribunal ? Quelles sont les conséquences de l’ouverture d’un redressement judiciaire, notamment durant la période d’observation ? Qu’en est-il de la période suspecte et de la possibilité d’annulation de certains actes que vous avez effectués ? Vous vous êtes porté caution solidaire pour un emprunt professionnel et souhaitez savoir quelles en seront les conséquences ? Suite à une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire, quelles sont les issues possibles ? 

Contenu du dossier :

Ce dossier aborde les informations nécessaires à une meilleure compréhension des étapes d’une procédure de redressement judiciaire, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que ses conséquences sur une entreprise. Il vous éclaire notamment sur :

  • la cessation des paiements
  • la procédure de conciliation d'une entreprise permettant d'éviter une ouverture de procédure de redressement ou de liquidation judiciaire ;
  • le choix du tribunal compétent, l'initiative de l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire ;
  • la publicité du jugement d’ouverture ;
  • l'assurance de garantie des salaires (AGS), les licenciements économiques et le salaire du dirigeant dans une société ;
  • les créanciers, la déclaration des créances et ses modes de contestation ;
  • les poursuites envers le débiteur ou la caution ;
  • les conséquences du jugement d’ouverture sur les instances en cours d'une entreprise ;
  • la période d’observation, la période suspecte et l'annulation de certains actes ;
  • le rôle de l'administrateur judiciaire et du mandataire judiciaire, les pouvoirs de gestion et le dessaisissement du dirigeant, actes de gestion courante;
  • le plan de redressement et la conversion du redressement en liquidation judiciaire ;
  • l’interdiction de gérer ;
  • la radiation d’office;
  • la liquidation judiciaire, les différences avec le redressement judiciaire, demande d'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire.

Les notions clés abordées dans ce dossier :

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Cessation des paiements

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Redressement judiciaire

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Arrêt des poursuites individuelles

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Déclaration des créances

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Licenciement économique

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Pouvoirs de gestion du dirigeant

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Période d'observation

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Période suspecte

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Procédure de conciliation

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Radiation d’office

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Interdiction de gérer

Le plan du dossier

  • I. Les procédures de sauvegarde de droit commun et accélérée
  • Comment demander la mise en place d'une procédure de sauvegarde de droit commun ?
  • Comment demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde accélérée ?
  • Je souhaite demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde, quel tribunal dois-je saisir ?
  • Lors de l’ouverture de la procédure de sauvegarde, quels organes de procédure sont désignés par le tribunal ?
  • Je me trouve en période d’observation suite à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde et un de mes créanciers me demande le paiement d’une dette. Suis-je tenu de le rembourser ?
  • À l’issue de la procédure de sauvegarde, le tribunal m’informe qu’un plan de continuation ne peut pas être envisagé. Mes difficultés ne vont donc pas être réglées. Que puis-je faire ?
  • Mon entreprise rencontre des difficultés et lors de l’ouverture de la procédure de sauvegarde, un créancier a déclaré sa créance. Je conteste toutefois celle-ci. Quels sont mes recours ?
  • Mon entreprise bénéficie d’une procédure de sauvegarde et la banque m’a appelé personnellement en garantie en tant que caution solidaire des dettes professionnelles de mon entreprise. En a-t-elle le droit ?
  • Je souhaite demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde. Puis-je choisir l’administrateur judiciaire qui sera désigné ?
  • II. La procédure de redressement judiciaire
  • Quelles sont les étapes de la procédure de redressement judiciaire ?
  • Peut -on savoir si une entreprise est en redressement judiciaire ?
  • Quels sont les effets de la procédure de redressement judiciaire sur le chef d'entreprise ?
  • Peut-on révoquer l’administrateur judiciaire désigné lors de l’ouverture du redressement judiciaire de l'entreprise ?
  • Quels sont les effets de la période d'observation dans la procédure de redressement judiciaire pour les salariés ?
  • Quel est l'impact de la période d'observation de la procédure de redressement judiciaire sur le salaire du dirigeant ?
  • Le traitement des créanciers durant le redressement
  • L'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire peut-elle être à l'initiative des créanciers ?
  • Une entreprise peut-elle contester une créance déclarée par un créancier lors de l'ouverture de la procédure de redressement judiciaire ?
  • L'adoption du plan de redressement a-t-il un impact sur les cautions solidaires ?
  • Quel est l'incidence de l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire sur les instances en cours ?
  • Quels sont les effets de l'état de cessation des paiements d'une entreprise sur les salariés ?
  • Quels sont les effets de la période suspecte sur les actes de l'entreprise ?
  • Que se passe-t-il si l'entreprise ne parvient pas à exécuter le plan de redressement judiciaire ?
  • Un créancier peut-il saisir les biens d'une entreprise pendant une procédure de redressement judiciaire ?
  • Quels sont les conséquences de la procédure de redressement judiciaire sur les créances antérieures et postérieures au jugement d'ouverture ?
  • III. Peut-on s'opposer à la procédure de liquidation judiciaire ?
  • Quelles sont les différences entre la liquidation judiciaire et le redressement judiciaire ?
  • Quelles sont les sanctions possibles à l’encontre du gérant dans le cadre d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire ?
  • Qu’est-ce que la radiation d’office ?

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La question du moment

Comment demander la mise en place d'une procédure de sauvegarde de droit commun ?

Lorsqu'une entreprise commence à rencontrer des difficultés, différentes procédures de prévention peuvent l'aider à se rétablir. Ainsi, la désignation d'un mandataire ad hoc ou l'ouverture d'une procédure de conciliation suffisent parfois à régler les difficultés.

Lorsqu'elle n'est pas encore en état de cessation des paiements, il existe également la possibilité de demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde, qui est une procédure collective (contrairement aux deux précédentes).

Celle-ci concerne, de fait, tous les créanciers de l'entreprise (ou du moins une partie d'entre eux, dans le cadre d'une sauvegarde accélérée) et les privent du droit d'agir individuellement à l'encontre de l'entreprise débitrice(c'est-à-dire de poursuivre le débiteur en paiement).

Pour être éligible à une procédure de sauvegarde, l'entreprise doit faire état de difficultés qu'elle n'est pas en mesure de surmonter. 

Le but de la procédure de sauvegarde est de mettre en place un plan de sauvegarde afin de permettre à l'entreprise de continuer son activité. Son objet principal est donc la prévention et l'anticipation de la cessation des paiements (1).

Cette procédure est destinée à faciliter la réorganisation de l'entreprise dans le but de permettre :

  • la poursuite de l'activité économique ;
  • le maintien de l'emploi ;
  • et l'apurement du passif (= des dettes).

L'ouverture de cette procédure :

  • entraîne la suspension des poursuites individuelles des créanciers (contrairement aux procédures de conciliation et de mandat ad hoc, qui sont des procédures amiables). Notez que ce dispositif profite à la caution du débiteur ;
  • et permet au débiteur d'élaborer avec eux un projet de plan de restructuration.

Au cours de cette procédure, les administrations et organismes fiscaux peuvent consentir des remises de dettes. En outre, le gérant conserve ses prérogatives de gestion et de direction : l'administrateur désigné n'a en principe pour mission que son assistance et sa surveillance.

Toutefois, contrairement aux procédures de conciliation ou de mandat ad hoc, qui sont confidentielles, la procédure de sauvegarde est publique : elle fait l'objet d'une mention au RCS ou au registre national des entreprises (RNE) ainsi que de l'insertion d'un avis au Bodacc et dans un support d'annonces légales (2).

Demandeur

La demande peut être faite par : 

  • le représentant légal de la personne morale ;
  • ou par le débiteur personne physique (entrepreneur individuel).

La demande peut être adressée auprès :

  • du président du tribunal de commerce (pour les activités commerciales ou artisanales) ;
  • du président du tribunal judiciaire (dans les autres cas) (3).

Elle doit exposer la nature des difficultés rencontrées et les raisons pour lesquelles l'entreprise ne parvient pas à les surmonter (4).

La demande doit préciser si le débiteur s'engage lui-même à établir un inventaire de son patrimoine et des garanties qui le grèvent (ainsi que le délai nécessaire) ou s'il demande la désignation d'une personne chargée de le réaliser.

Il doit joindre à sa demande (3) :

  • le numéro unique d'identification de l'entreprise ;
  • une situation de trésorerie ;
  • un compte de résultat prévisionnel ;
  • le nombre des salariés employés à la date de la demande et le montant du chiffre d'affaires (CA), apprécié à la date de clôture du dernier exercice comptable ;
  • l'état chiffré des créances et des dettes avec l'indication, selon le cas, du nom ou de la dénomination et du domicile ou siège des créanciers ;
  • l'état actif et passif des sûretés ainsi que celui des engagements hors bilan ;
  • l'inventaire sommaire des biens de l'entreprise ou, si un patrimoine a été affecté à l'activité en difficulté, des biens affectés à l'exercice de cette activité ;
  • le nom et l'adresse des représentants de la délégation du personnel du comité social et économique (CSE) habilités à être entendus par le tribunal s'ils ont déjà été désignés ;
  • une attestation sur l'honneur certifiant l'absence de mandat ad hoc ou de procédure de conciliation dans les 18 mois précédant la date de la demande ou, dans le cas contraire, mentionnant la date de la désignation du mandataire ad hoc ou de l'ouverture de la procédure de conciliation ainsi que l'autorité qui y a procédé lorsque la demande est faite par un entrepreneur à responsabilité limitée (EIRL), ces informations ne concernent que l'activité en difficulté ;
  • lorsque le débiteur exerce une profession libérale soumise à un statut législatif ou réglementaire ou dont le titre est protégé, la désignation de l'ordre professionnel ou de l'autorité dont il relève ;
  • lorsque le débiteur exploite une ou des installations classées, la copie de la décision d'autorisation ou d'enregistrement ou la déclaration ;
  • lorsque le débiteur propose un administrateur à la désignation du tribunal, l'indication de l'identité et de l'adresse de la personne concernée.

Il doit dater, signer et certifier sincères et véritables les documents. S'il ne peut pas fournir l'un ou l'autre de ceux-ci, il est nécessaire d'en préciser les raisons.

Le greffier avise ensuite le débiteur de la marche à suivre.

À noter

La procédure de sauvegarde donne lieu à un plan arrêté par jugement à l'issue d'une période d'observation.

Le mot de l'auteur

Le 15/09/2023

L'ordonnance n° 2021-1193 du 15 septembre 2021 a instauré le privilège de redressement ; ainsi les créanciers qui octroient un nouvel apport dans la trésorerie de l'entreprise en difficulté pendant la période d'observation bénéficient d'un privilège dans le règlement de leur créance.

Le 28/10/2021

L'ordonnance n°2021-1193 du 15 septembre 2021 crée notamment les classes de créanciers, ce qui met fin au comité de créanciers (groupe de créanciers ayant des intérêts communs comme les banques). Par ailleurs, toute partie affectée peut désormais proposer un plan de redressement. Notre dossier vous donne les clés pour comprendre ces enjeux.

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