Cessation des paiements, dépôt de bilan, redressement... le point sur les...

illustration aperçu dossier.svg

Cessation des paiements, dépôt de bilan, redressement... le point sur les procédures collective

Photo de Farah Benhadda

Rédigé par Farah Benhadda

Mis à jour le 15 septembre 2023

16708 utilisateurs ont déjà consulté ce dossier

L'état de cessation des paiements, catalyseur du redressement judiciaire Votre entreprise rencontre des difficultés budgétaires et vous n'arrivez plus à honorer vos dettes. Vous êtes en cessation de paiements et souhaitez réagir au plus vite pour conserver vos chances de rétablissement. Vous avez subi la crise financière suite à la Covid-19 et devez prendre des mesures radicales mais... Lire la suite

18,00€ TTC

Faites votre choix parmi les 2 options suivantes :

Ce dossier seul :

18€ TTC

ou

Illustration question

Ce dossier + tester notre formule CSE sans engagement !

Un juriste répond à vos questions + Accédez en illimité à tous nos documents dont celui-ci

Recommandé

illustration people

Rédigé par un juriste

illustration prêt à l'emploi

Prêt à l’emploi

illustration telechargement immédiat

Téléchargement immédiat


illustration-question

Nos juristes experts vous accompagnent au quotidien

Gagnez en temps et en sérénité, nous répondons à vos questions dans tous les domaines de droit !

Plus d'infos au 01 75 75 36 00 !

Découvrir notre assistance juridique

Le droit plus simple au quotidien

En bref

L'état de cessation des paiements, catalyseur du redressement judiciaire

Votre entreprise rencontre des difficultés budgétaires et vous n'arrivez plus à honorer vos dettes. Vous êtes en cessation de paiements et souhaitez réagir au plus vite pour conserver vos chances de rétablissement.

Vous avez subi la crise financière suite à la Covid-19 et devez prendre des mesures radicales mais pérennes pour vous en sortir.

Pour cela, la société va faire un dépôt de bilan c'est-à-dire qu'elle va déclarer l'état de cessation des paiements au tribunal et demander l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.

Dans quels cas utiliser ce dossier ?

Si une insuffisance d'actifs disponibles empêche votre entreprise de payer ses dettes et  va mener à un état de cessation des paiements, vous ne pouvez plus bénéficier des procédures de prévention des difficultés. Le redressement judiciaire est une des issues permettant la poursuite de l'activité. Une procédure de conciliation reste envisageable, uniquement si la cessation des paiements est inférieure à 45 jours.

Le redressement judiciaire permet de vous mettre temporairement à l’abri des poursuites de vos créanciers, et d’établir un plan d’apurement de votre passif dans le respect de vos capacités de paiement.

Plusieurs questions se posent : quelles sont les différentes étapes de la procédure ? A quoi servent l'administrateur judiciaire et le mandataire judiciaire désignés par le tribunal ? Quelles sont les conséquences de l’ouverture d’un redressement judiciaire, notamment durant la période d’observation ? Qu’en est-il de la période suspecte et de la possibilité d’annulation de certains actes que vous avez effectués ? Vous vous êtes porté caution solidaire pour un emprunt professionnel et souhaitez savoir quelles en seront les conséquences ? Suite à une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire, quelles sont les issues possibles ? 

Contenu du dossier :

Ce dossier aborde les informations nécessaires à une meilleure compréhension des étapes d’une procédure de redressement judiciaire, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que ses conséquences sur une entreprise. Il vous éclaire notamment sur :

  • la cessation des paiements
  • la procédure de conciliation d'une entreprise permettant d'éviter une ouverture de procédure de redressement ou de liquidation judiciaire ;
  • le choix du tribunal compétent, l'initiative de l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire ;
  • la publicité du jugement d’ouverture ;
  • l'assurance de garantie des salaires (AGS), les licenciements économiques et le salaire du dirigeant dans une société ;
  • les créanciers, la déclaration des créances et ses modes de contestation ;
  • les poursuites envers le débiteur ou la caution ;
  • les conséquences du jugement d’ouverture sur les instances en cours d'une entreprise ;
  • la période d’observation, la période suspecte et l'annulation de certains actes ;
  • le rôle de l'administrateur judiciaire et du mandataire judiciaire, les pouvoirs de gestion et le dessaisissement du dirigeant, actes de gestion courante;
  • le plan de redressement et la conversion du redressement en liquidation judiciaire ;
  • l’interdiction de gérer ;
  • la radiation d’office;
  • la liquidation judiciaire, les différences avec le redressement judiciaire, demande d'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire.

Les notions clés abordées dans ce dossier :

Illustration dossier
icône case à cocher

Cessation des paiements

icône case à cocher

Redressement judiciaire

icône case à cocher

Arrêt des poursuites individuelles

icône case à cocher

Déclaration des créances

icône case à cocher

Licenciement économique

icône case à cocher

Pouvoirs de gestion du dirigeant

icône case à cocher

Période d'observation

icône case à cocher

Période suspecte

icône case à cocher

Procédure de conciliation

icône case à cocher

Radiation d’office

icône case à cocher

Interdiction de gérer

Le plan du dossier

  • I. Les procédures de sauvegarde de droit commun et accélérée
  • Comment demander la mise en place d'une procédure de sauvegarde de droit commun ?
  • Comment demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde accélérée ?
  • Je souhaite demander l'ouverture d'une procédure de sauvegarde, quel tribunal dois-je saisir ?
  • Lors de l’ouverture de la procédure de sauvegarde, quels organes de procédure sont désignés par le tribunal ?
  • Je me trouve en période d’observation suite à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde et un de mes créanciers me demande le paiement d’une dette. Suis-je tenu de le rembourser ?
  • À l’issue de la procédure de sauvegarde, le tribunal m’informe qu’un plan de continuation ne peut pas être envisagé. Mes difficultés ne vont donc pas être réglées. Que puis-je faire ?
  • Mon entreprise rencontre des difficultés et lors de l’ouverture de la procédure de sauvegarde, un créancier a déclaré sa créance. Je conteste toutefois celle-ci. Quels sont mes recours ?
  • Mon entreprise bénéficie d’une procédure de sauvegarde et la banque m’a appelé personnellement en garantie en tant que caution solidaire des dettes professionnelles de mon entreprise. En a-t-elle le droit ?
  • Je souhaite demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde. Puis-je choisir l’administrateur judiciaire qui sera désigné ?
  • II. La procédure de redressement judiciaire
  • Quelles sont les étapes de la procédure de redressement judiciaire ?
  • Peut -on savoir si une entreprise est en redressement judiciaire ?
  • Quels sont les effets de la procédure de redressement judiciaire sur le chef d'entreprise ?
  • Peut-on révoquer l’administrateur judiciaire désigné lors de l’ouverture du redressement judiciaire de l'entreprise ?
  • Quels sont les effets de la période d'observation dans la procédure de redressement judiciaire pour les salariés ?
  • Quel est l'impact de la période d'observation de la procédure de redressement judiciaire sur le salaire du dirigeant ?
  • Le traitement des créanciers durant le redressement
  • L'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire peut-elle être à l'initiative des créanciers ?
  • Une entreprise peut-elle contester une créance déclarée par un créancier lors de l'ouverture de la procédure de redressement judiciaire ?
  • L'adoption du plan de redressement a-t-il un impact sur les cautions solidaires ?
  • Quel est l'incidence de l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire sur les instances en cours ?
  • Quels sont les effets de l'état de cessation des paiements d'une entreprise sur les salariés ?
  • Quels sont les effets de la période suspecte sur les actes de l'entreprise ?
  • Que se passe-t-il si l'entreprise ne parvient pas à exécuter le plan de redressement judiciaire ?
  • Un créancier peut-il saisir les biens d'une entreprise pendant une procédure de redressement judiciaire ?
  • Quels sont les conséquences de la procédure de redressement judiciaire sur les créances antérieures et postérieures au jugement d'ouverture ?
  • III. Peut-on s'opposer à la procédure de liquidation judiciaire ?
  • Quelles sont les différences entre la liquidation judiciaire et le redressement judiciaire ?
  • Quelles sont les sanctions possibles à l’encontre du gérant dans le cadre d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire ?
  • Qu’est-ce que la radiation d’office ?

Ce dossier contient également

letter

2 Modèles de lettres

fiche-express

1 Formulaire CERFA

La question du moment

Quelles sont les différences entre la liquidation judiciaire et le redressement judiciaire ?

Lorsqu’une société n’est plus en mesure de payer ses dettes et que le redressement de la société est manifestement impossible (1), on procède à une liquidation judiciaire. A la différence du redressement judiciaire, cette procédure met définitivement fin à l’activité de l’entreprise.

La liquidation judiciaire peut être engagée pour les micro-entreprises, les entreprises individuelles, les EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée), les sociétés. 

Il existe une procédure de liquidation simplifiée pour les entreprises qui :

  • ne possèdent pas de bien immobilier
  • au cours des six mois précédant l'ouverture de la procédure, ont un nombre de salariés égal ou inférieurs à 5.
  • ont un chiffre d'affaires hors taxes égal ou inférieur à 750 000 € (2)

L’entrepreneur individuel propriétaire de sa résidence principale peut également bénéficier de cette procédure simplifiée. Pour demander l'ouverture de cette procédure, l’entreprise devra remplir un formulaire de demande d’ouverture de liquidation judiciaire et devra le déposer au greffe du tribunal de commerce du lieu de résidence de la société. 

La liquidation judiciaire peut être effectuée à l’initiative : 

  • d’un créancier ; 
  • ou du procureur de la République (sauf en cas de procédure de conciliation en cours) ; 
  • du débiteur lui-même (c'est-à-dire de l’entreprise en difficulté) (3).

Le tribunal compétent est le : 

  • le tribunal de commerce si le débiteur est commerçant ou artisan ;
  • le tribunal judiciaire pour les autres situations. 

Pour demander l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire, il convient de remplir le formulaire CERFA n°10530*02 déclarant l’état de cessation des paiements. 

Une fois la déclaration de cessation des paiements réalisée, si le tribunal compétent valide la demande d'ouverture d'une liquidation judiciaire, il prononce alors un jugement d'ouverture marquant le début de la procédure.

Dès lors que la procédure est ouverte, l’entreprise subit plusieurs conséquences sur ses activités et son organisation : 

  • le gérant est dessaisi de ses fonctions, et l’activité de l’entreprise est à l’arrêt ;
  • les actions en justice visant le débiteur sont bloquées ; 
  • les intérêts sont en arrêt ; 
  • les contrats de travail des salariés sont rompus, dans un délai de 15 jours suivant le jugement d'ouverture, 21 jours s'il existe un plan de sauvegarde de l’emploi, leurs créances sont couvertes par l’AGS (assurance de garantie des salaires) ;
  • les créances contre l’entreprise sont exigibles et les créanciers doivent la déclarer au liquidateur (4)

Comme dans le redressement judiciaire, on nomme un mandataire judiciaire qui sera le liquidateur. Il lui revient de gérer complètement l’entreprise, les créances, la vente des biens, et les licenciements. A la différence de la procédure de redressement judiciaire, il n’est pas possible de partager la gestion de l’entreprise dans la liquidation judiciaire (5).

Un juge-commissaire est également nommé pour veiller au bon déroulement de la procédure (5).

La clôture de la liquidation est prononcée lorsque l’intégralité des dettes a été remboursée, quand le liquidateur a les sommes suffisantes pour désintéresser les créanciers, ou quand les opérations de liquidation sont impossibles à réaliser au vu de l’insuffisance d’actifs disponibles (6).

Le mot de l'auteur

Le 15/09/2023

L'ordonnance n° 2021-1193 du 15 septembre 2021 a instauré le privilège de redressement ; ainsi les créanciers qui octroient un nouvel apport dans la trésorerie de l'entreprise en difficulté pendant la période d'observation bénéficient d'un privilège dans le règlement de leur créance.

Le 28/10/2021

L'ordonnance n°2021-1193 du 15 septembre 2021 crée notamment les classes de créanciers, ce qui met fin au comité de créanciers (groupe de créanciers ayant des intérêts communs comme les banques). Par ailleurs, toute partie affectée peut désormais proposer un plan de redressement. Notre dossier vous donne les clés pour comprendre ces enjeux.

illustration-question-juridique

Une question vous trotte dans la tête ?

Testez gratuitement notre abonnement en posant votre question
à nos juristes. On vous répond en moins de 24 h !
Nos juristes vous répondent
gratuitement en 24h !

Pour aller plus loin

Nos actualités en lien avec : "Cessation des paiements, dépôt de bilan, redressement... le point sur les procédures collective"

Par Thibault Hospice le 05/04/2024 • 4363 vues

Le Gouvernement a publié, le 1ᵉʳ juin 2021, son plan d'action destiné aux entreprises dont la situation a été fragilisée par la crise sanitaire. Celui-ci se résumait en 3 points :...


Par Thibault Hospice le 07/03/2024 • 33855 vues

Dispositif exceptionnel de garanties destiné à soutenir le financement bancaire des...


Par Lorène Bourgain le 17/01/2024 • 2873 vues

Durant la crise sanitaire, l'un des objectifs principaux du Gouvernement a été d'accompagner...


Par Lorène Bourgain le 16/01/2024 • 22533 vues

Votre entreprise connaît des difficultés financières ? Elle peut, en cas de cessation des...


illustration-rdv-avocat

Vous souhaitez consulter un avocat compétent en droit des entreprises proche de chez vous ?

Retrouvez les coordonnées d'avocats partout en France dans notre annuaire.

Appelez notre équipe au 01 75 75 42 33 pour vous faire accompagner (prix d'un appel local).


20 ans que l’on accompagne
les professionnels

Une équipe de 50 juristes
bac +5 et 700 avocats

Tous les droits adressés : droit social, droit fiscal, droit des sociétés...

+ 3 000 abonnés pros qui utilisent nos services

Ils partagent leurs expériences