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Je ne sais pas comment partir de mon entreprise

Visiteur

Le 01-07-2022 à 10:25

Bonjour, je voudrais quitter mon entreprise mais je ne sais pas comment faire :
La démission : pas de Droits de chômage
Abandon de poste : Oui mais sous combien je vais être licencier
rupture conventionnelle, ils m'on dit que je coute chère si je pars par ce moyen.
Je me sent bloqué surtout que mon projet est de faire une formation dans un autre domaine et que j'ai besoin des subventions du pôle emploi.

Bonne journée

Steph  

 


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  • Membre

    Le 01-07-2022 à 10:34

      + 1000 messages


    Bonjour,
    Si vous êtes salarié depuis 5 ans en continu, vous êtes peut-être éligible au dispositif qui vous permet de démissionner et de toucher les ARE.
    https://demission-reconversion.gouv.fr/
    https://demission-reconversion.gouv.fr/
    En cas d'abandon de poste, la première question n'est pas "Oui mais sous combien je vais être licencier", mais "vais-je être licencié" ? En effet, un employeur n'est pas obligé d'en passer par là. Sur le plan juridique, ça lui évite tout risque de finir aux prudhommes pour licenciement abusif ou non respect de la procédure. Mauvaise idée pour le salarié.
    Sinon, cherchez une formation à suivre en-dehors des heures de travail, dans beaucoup de domaines l'offre est pléthorique. Vous pouvez demander à passer à temps partiel.
    Moderateur

    Le 01-07-2022 à 10:50

    Bonjour Isadore,

    J'en profite pour une question à laquelle vous aurez peut-être réponse, c'est au sujet des implications pour l'employeur de maintenir aux effectifs de l'entreprise quelqu'un qui est porté durablement en absence non justifiée.
    Exemple d'implication, l'employeur doit continuer à émettre chaque mois un bulletin de paie à 0,00 EUR, voire en négatif (ex: reste à charge d'une complémentaire santé). Mais autre exemple, l'employeur doit-il accepter le retour sans prévenir du salarié si celui-ci décide un beau matin de mettre fin à son absence non justifiée ? Et si ce matin là en décidant de venir reprendre son poste le salarié avait un accident est-ce que ce serait à déclarer en accident de trajet ou accident de travail ? etc

    Derrière ces interrogations je recherche quels sont tous les inconvénients pour un employeur de faire traîner une situation d'absence non justifiée sans entreprendre de licenciement pour faute. Sans même parler de l'obligation au final de verser un montant d'indemnité si au-delà d'un certain délai l'employeur finissait par licencier sans plus pouvoir invoquer la faute grave.

    cordialement
    zen maritime 
    Membre

    Le 01-07-2022 à 10:58

    Bonjour merci pour votre réponse, j'ai oublié de préciser que quand nous demandons une rupture conventionnelle, ils nous proposent un abandon de poste en nous expliquant la situation. 
    La raison de mon départ : je ne supporte pas la pression extreme que l'on nous impose. cela fait 12 ans que je travail la bas et ça fait deux ans que c'est de pire en pire. Nous avons déja eut environ 10 départs en un mois. Je souhaiterais quitter cette entreprise pour dans un premier temps trouver des missions d'intérim et si je ne trouve pas quelque chose tout de suite pouvoir avoir le droit au chômage pour me retourner. Je suis pourtant une personne travailleuse mais la c'est trop pour moi mon moral est au plus bas quand je retourne au boulot tous les matins jai des points dans le ventre. Je pense que c'est fini (enfin pour ma part) .

    Belle journée  
    Membre

    Le 01-07-2022 à 11:22

    @Zen Maritime, pour moi si le salarié reprend son poste même après plusieurs mois d'absence, l'employeur doit accepter. Il peut toujours lui faire la tête, mais on ne peut empêcher légalement un salarié de venir travailler sauf dans les cas où c'est permis : congé payé, mise à pied, arrêt-maladie.
    Et de même, je ne vois pas sur quels fondements légaux l'absence prolongée du salarié empêcherait qu'un accident de trajet soit un accident de trajet, s'il est avéré que le salarié venait bien au travail (et pas faire ses courses au supermarché d'à-côté). La charge de la preuve repose sur le salarié pour les accidents de trajet, donc il pourrait dans certains cas avoir un peu de mal, mais bon...
    Les cas de salariés qui réintègrent leur poste sans prévenir après un long abandon ne doivent pas courir les rues, mais il est vrai qu'il y a un certain "risque" à ne pas licencier l'employé (si on ne veut pas le revoir).
    @Steph3940 si va vraiment mal, allez voir votre médecin traitant voir si vous relevez d'un arrêt maladie. Voyez aussi la médecine du travail. 
    Sinon, à moins d'une démission pour motif légitime, si votre employeur refuse la rupture conventionnelle, il n'y a pas de solution miracle. L'abandon de poste a ses risques, et la démission c'est au moins quatre mois sans droit aux ARE.
    Voyez aussi le service juridique d'un syndicat de votre secteur. S'il y a du harcèlement ou une mise en danger de la santé des salariés, il peut y avoir d'autres angles d'attaque juridiques, comme la prise d'acte de la rupture du contrat de travail. Cependant cela implique une procédure, et c'est délicat à manier. Plus prosaïquement, vous pourriez réunir des éléments de nature à convaincre votre employeur que la rupture conventionnelle a certains avantages.
    0
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  • Moderateur

    Le 01-07-2022 à 12:07

      + 1000 messages


    Bonjour,

    Ce qui peut étonner c'est que la recherche du licenciement / faute prenne aussi souvent cette forme qu'est l'absence non justifiée, qui consiste en quelque sorte à se défiler et attendre le bon vouloir de l'employeur.

    Alors qu'il y aurait tout de même moyen de pratiquer l'insoumission au sein de l'entreprise et d'obtenir un licenciement au motif d'insubordination ? Je ne connais pas beaucoup d'employeurs qui resteraient sans réaction face à un salarié qui se contenterait de venir faire de la présence sans se plier aux consignes, ou qui se croiserait les bras sous prétexte que l'outil de travail (genre, l'agrafeuse) est défectueux et ne lui permet pas de travailler.

    cordialement
    zen maritime 
    Membre

    Le 01-07-2022 à 13:04

    Je pense qu'il y a une sorte d'"usage" qui s'est établi à l'époque où la rupture conventionnelle n'existait pas, et qui permettait d'avoir une faute grave difficilement contestable car facile à prouver. C'était une manière de "rompre à l'amiable" tout en permettant au salarié de toûcher le chômage. Et quelque part, ça le reste... pour les employeurs qui veulent faire des économies.
    L'autre avantage c'est que cela évite aux deux parties d'entrer frontalement en conflit.
    Il est certain qu'un salarié qui veut se faire licencier a pas mal d'options, mais cela implique des moment désagréables avec la hiérarchie mais aussi les collègues (qui doivent compenser). Si le salarié a un bon moral et les nerfs solides, ça peut le faire. Mais l'abandon de poste est plus confortable sur le plan humain.
    Sans commettre de faute le salarié peut aussi empoisonner son employeur avec diverses variantes de la grève du zèle (pour ouvrir la voie à une rupture) : appliquer les procédures à la lettre, partir pile à l'heure, ralentir la cadence... Dans une entreprise en tension, il y a des chances que les emplois du temps ne soient pas parfaitement respectés. Cependant j'hésiterais à déconseiller à Steph3940 de filer à 18 h 00 (comme prévu) en laissant tout en plan, parce que moralement il souffre et que je ne suis pas sûre qu'il puisse encaisser le contre-coup.
    Moderateur

    Le 01-07-2022 à 14:16

    Personnellement j'ai tendance à penser qu'il est particulièrement minant, pour celui qui déserte son poste, de guetter ensuite la boîte aux lettres en se demandant quand l'employeur se décidera à réagir, c'est se mettre en situation de subir de façon attentiste ce que l'employeur voudra faire ou non, sans savoir combien de temps cela prendra ni même si cela aboutira, et sans plus toucher aucun salaire ni pouvoir prétendre à un droit à l'assurance chômage.

    Alors qu'en restant à disposition de l'employeur, en étant présent, cela oblige celui-ci à maintenir le versement d'un salaire (sauf bien sûr s'il peut prouver que le salarié sur site refuse carrément obstinément d'exécuter le contrat de travail, mais ce qui n'a pas lieu d'être quand on peut parvenir plus habilement à créer le  point de rupture)

    Bref, le salarié qui vise au-delà de la rupture à être admissible au chômage indemnisé, pourquoi donc cet "objectif" si l'on peut dire ? pour le filet de sécurité que cela représente de ne pas se retrouver demain sans revenu de remplacement et en grande précarité. Or c'est justement à quoi un salarié s'expose en cas d'abandon de poste, à se retrouver sans revenu, son salaire ramené à zéro, et sans savoir combien de temps va durer cette traversée du désert. Là aussi il faut un moral et des nerfs solides, non ?

    cordialement
    zen maritime 
    Membre

    Le 01-07-2022 à 15:35

    Je suis d'accord avec vous, cependant j'ai constaté que dans les faits il y a deux catégories principales d'abandon de poste :
    - ceux qui sont convenus, et où le salarié est généralement confiant (au moins au départ), car beaucoup de gens qui acceptent un tel arrangement maîtrisent n'en connaissent pas les risques ;
    - ceux où le salarié se fait la malle sans avoir l'objectif de toucher le chômage (il veut juste accélérer les choses, ou nuire à son employeur en le laissant en plan) ; souvent, il se contente de se faire embaucher ailleurs.
    Je rajoute une troisième catégorie qui semble s'imaginer que l'abandon de poste donne une sorte de "droit" au licenciement. Vous avez peut-être déjà croisé ces gens qui tombent des nues quand on leur explique que non, un employeur n'est pas obligé de punir un salarié fautif, donc de le licencier.
    D'ailleurs on voir souvent que les gens à qui on explique clairement les risques juridiques de l'abandon reconsidèrent leur projet.
    Je pense d'ailleurs à une quatrième catégorie : ceux qui pensent qu'ils vont avoir droit aux ARE si le patron cesse de verser un salaire, éventuellement après une sorte de délai de carence.
    Bref, à mon sens la majorité des salariés qui s'amusent à cela le font par ignorance.

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