Faute du médecin et erreur médicale : quelle indemnisation ?

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Faute du médecin et erreur médicale : quelle indemnisation ?

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Rédigé par Valérie Lohat

Mis à jour le 08 novembre 2018

8822 utilisateurs ont déjà consulté ce dossier

Vous considérez être victime d’une faute de votre médecin ou de votre chirurgien. C’est pourquoi, vous souhaitez obtenir réparation et indemnisation de votre préjudice. Vous avez subi un dommage suite à une intervention, un acte de soin ou au suivi d’un traitement médical, et vous vous interrogez sur les recours possibles afin d’engager la responsabilité de l’établissement de santé, du... Lire la suite

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En bref

Vous considérez être victime d’une faute de votre médecin ou de votre chirurgien. C’est pourquoi, vous souhaitez obtenir réparation et indemnisation de votre préjudice.

Vous avez subi un dommage suite à une intervention, un acte de soin ou au suivi d’un traitement médical, et vous vous interrogez sur les recours possibles afin d’engager la responsabilité de l’établissement de santé, du professionnel consulté ou du laboratoire pharmaceutique ayant produit le médicament en question.

Vous trouverez dans ce dossier toutes les réponses à vos questions.

Dans quels cas utiliser ce dossier ?

La responsabilité médicale donne lieu à de nombreux contentieux en raison de l’enjeu important que représente l’acte de soin ou le traitement sur la santé des patients. Vous et votre famille êtes et serez, tout au long de votre vie, amenés à rencontrer des professionnels de santé (médecin, chirurgien, chirurgien-dentiste, sage-femme…) dans le cadre de votre suivi médical.

Les conséquences d’une faute ou d’une erreur de diagnostic peuvent être dramatiques et lourdes de conséquences pour vous. Connaissez-vous vos recours en cas de séquelles après une intervention ou d’effets secondaires sévères dus à un traitement médical ?

Le médecin ou les médecins sont-ils fautifs en cas de retard ou d’erreur de diagnostic ayant eu des conséquences importantes sur votre santé ou celle d’un de vos proches ? En quoi consiste l’obligation d’information des professionnels de santé et dans quelles circonstances pouvez-vous leur demander réparation ?

Que ce soit dans vos rapports avec votre médecin traitant, un chirurgien, votre pharmacien ou un laboratoire pharmaceutique ayant mis sur le marché le traitement prescrit, il est primordial de connaître l’étendue de leur responsabilité pour d’évaluer vos droits à indemnisation.

Contenu du dossier

Ce dossier répond à toutes vos questions en matière de responsabilité médicale, afin d’évaluer concrètement les possibilités dont vous disposez pour obtenir réparation de votre préjudice, et de connaître les divers moyens de régler votre litige à l’amiable ou en ayant recours à la conciliation :

  • responsabilité des professionnels de santé, en cas :
- d’échec d’une opération ou de faute commise durant celle-ci ;
- de séquelles ou de complications ;
- de retard ou d’erreur de diagnostic ;
- de manquement à une obligation d’information ;
- de décès du nouveau-né faute de césarienne ;
- pour non détection d’une malformation physique ou d’une trisomie du fœtus durant la grossesse ;
  • clause de conscience du médecin en cas d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) ;
  • responsabilité du pharmacien ;
  • recherche biomédicale et réparation du préjudice du patient ;
  • responsabilité des établissements et professionnels de santé en cas de maladie nosocomiale ;
  • fin de vie du patient et acharnement thérapeutique.

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Les notions clés abordées dans ce dossier :

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Obligation d'information

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Obligation de moyen

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Obligation de sécurité de résultat

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Maladies nosocomiales

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Erreur & faute médicale

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Erreur ou le retard de diagnostic

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Responsabilité du laboratoire pharmaceutique

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Fin de vie

Le plan du dossier

  • I. L’obligation de moyen des professionnels de santé
  • Malgré de nombreuses consultations, les médecins que j’ai consultés n’ont pas détecté une maladie grave qui, en évoluant, a engagé mon pronostic vital. Puis-je engager leur responsabilité ?
  • Mon chirurgien a raté mon opération de la cataracte. Il n’avait pas l’air dans son état normal. Quels sont mes recours ?
  • Mon médecin a commis une erreur et a oublié une compresse avant de refermer durant l'intervention. Quels sont mes recours ?
  • Suite à des problèmes de dos, j’ai consulté un médecin qui a fait une erreur de diagnostic. De ce fait, mon problème s’est aggravé faute de soins adaptés. Puis-je obtenir réparation ?
  • Mon gynécologue n’avait pas détecté lors des échographies une malformation physique de mon bébé. Puis-je obtenir réparation de mon préjudice ?
  • Mon gynécologue n’avait pas détecté la trisomie de mon bébé lors des examens de suivi de grossesse. Puis-je obtenir réparation ?
  • Mon bébé est mort-né alors que la pratique d’une césarienne aurait pu le sauver. Puis-je engager la responsabilité du personnel soignant ?
  • Mon enfant a dû être opéré. Nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord sur le choix de l’intervention avec son autre parent, et le médecin n’a pas suivi mon avis. L’opération s’est mal passée, puis-je engager sa responsabilité ?
  • Je souhaite subir une interruption de grossesse mais mon médecin s’y oppose pour raisons idéologiques. Quels sont mes recours ?
  • Je suis malade et je ne me sens pas capable d’aller au travail. Mon médecin traitant refuse néanmoins de me mettre en arrêt. Puis-je contester sa décision ?
  • Comment et pourquoi créer son dossier médical partagé (DMP) ?
  • Mon ostéopathe, lors d’une manipulation, a fait craquer violemment mes cervicales et a provoqué une hernie. J’ai été obligé de me mettre en arrêt de travail. Puis-je engager sa responsabilité ?
  • Ma tante a dépensé une fortune auprès d’un magnétiseur qui lui avait promis de guérir son cancer. Dispose-t-elle d’un recours ?
  • La responsabilité des professionnels de médecine douce
  • II. L’obligation d’information des professionnels de santé
  • Suite à une intervention chirurgicale, je présente des séquelles importantes. Puis-je engager la responsabilité du chirurgien ?
  • Les soins prodigués par mon dentiste ont entraîné une infection et d’importants problèmes de santé. Puis-je engager sa responsabilité ?
  • Suite à un problème de santé, mon médecin me propose une chirurgie assez lourde. Je ne suis pas d’accord et préférerai une opération alternative. Puis-je lui imposer mon point de vue ?
  • Durant une opération, le chirurgien a effectué un acte sans mon accord préalable. Puis-je engager sa responsabilité ?
  • Suite à une opération chirurgicale, j’ai été hospitalisé et ai contracté une maladie nosocomiale. Quelle est l’étendue de la responsabilité de l’hôpital/clinique ?
  • Mon chirurgien n'a pas réussi mon opération. J’ai signé des documents de décharge de responsabilité au moment de mon admission. Puis je tout de même engager sa responsabilité ?
  • La signature d’une décharge
  • III. Prescription et traitement médicamenteux
  • Je suis sous traitement médical mais subi des effets indésirables non indiqués sur la notice. Puis-je demander réparation au laboratoire pharmaceutique ?
  • Je suis sous traitement médical et subis des effets indésirables graves. Mon médecin ne m’avait pas informé de cette possibilité. Puis-je demander réparation ?
  • Je suis sous traitement médical et je subis des effets indésirables. Sur la notice, il est précisé une contre-indication avec un médicament que je prends. Puis-je demander réparation auprès du médecin ou du pharmacien ?
  • J’ai suivi un traitement médical pendant ma grossesse et mon enfant a présenté des problèmes de développement et malformations. Puis-je demander réparation ?
  • Je me suis porté volontaire pour des essais thérapeutiques. Quelques années plus tard, j’ai développé une maladie. Puis-je obtenir réparation ?
  • IV. Soins palliatifs et fin de vie
  • Mon conjoint est tétraplégique et en état de conscience minimale suite à un grave accident. Je sais qu’il n’aurait jamais voulu vivre ainsi mais ses parents s’opposent à un arrêt des traitements. Quels sont mes recours contre cet acharnement thérapeutique ?
  • Mon conjoint souffre d’une maladie incurable extrêmement douloureuse et invalidante et souhaite être euthanasié pour partir en toute dignité. Les médecins français s’y opposent. Puis-je le faire hospitaliser à l’étranger pour bénéficier des lois en faveur de l’euthanasie ?
  • Je souffre d’une maladie incurable et ne souhaite pas bénéficier de traitements lourds et invalidants. Puis-je m’opposer à tout traitement et bénéficier de soins palliatifs ?
  • Ma mère est très âgée et souffre de la maladie d’Alzheimer. Je sais qu’elle n’aurait jamais souhaité vivre dans cet état. Son état de santé nécessite la pose d’un pacemaker. Je ne veux pas d’acharnement thérapeutique et souhaite m’opposer à la décision des médecins. Comment faire ?
  • Un de mes proches a un cancer diagnostiqué comme incurable et son espérance de vie est faible. Hospitalisé, il souffre et les médecins suivant la prise en charge de sa douleur ne veulent pas l’aider à mourir ni le sédater. Que puis-je faire pour lui ?
  • Un de mes proches est très gravement malade et souffre. Les médicaments et traitements qu’il reçoit son insuffisants pour le soulager. Les médecins ne veulent pas lui prescrire du cannabis thérapeutique. Que puis-je faire pour l’aider ?
  • La désignation de la personne de confiance
  • Les directives anticipées
  • L’interruption volontaire de grossesse (IVG)

La question du moment

L’interruption volontaire de grossesse (IVG)

Vous êtes enceinte mais ne souhaitez pas poursuivre votre grossesse pour des raisons qui vous sont personnelles (et non pour des raisons d'ordre médical). Vous souhaitez recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG). Cette intervention demeure très encadrée par la loi et doit respecter des délais et une procédure stricts. Malgré les circonstances, vous devez donc réagir vite. 

En effet, le respect de la vie humaine dès son commencement est un principe fondamental de notre droit (1), auquel il ne peut être porté atteinte qu'à titre exceptionnel et en cas de nécessité, notamment dans le cadre de l'interruption volontaire de grossesse (2).

Ainsi, la loi autorise qu'il soit mis fin à votre grossesse sur votre demande avant la fin de la 12ème semaine (c'est-à-dire avant la fin de la 14ème semaine après le début des dernières règles) (3). En fonction de la situation et du stade de la grossesse, l'intervention est pratiquée par voie médicamenteuse ou chirurgicale. Les juges considèrent en outre que la femme majeure dispose du droit d'apprécier elle-même si sa situation justifie l'interruption d'une grossesse, sans que son époux (ou que le père de l'enfant à naître) ait à être consulté (4).

Toutefois, cette IVG ne peut être pratiquée que par un médecin et dans un établissement de santé public ou privé, ou au sein d'un centre de planification ou d'éducation familiale ou un centre de santé (5).

Lors de votre premier entretien avec le médecin ou la sage-femme sollicité, vous devez être informée des méthodes médicales et chirurgicales d'interruption de grossesse et des risques et des effets secondaires potentiels (6). Un dossier guide doit vous être remis, dans lequel figure la liste des établissements pratiquant l'IVG.

Si vous êtes majeure : le médecin doit vous proposer une consultation avec une personne ayant une formation et des compétences adéquates dans un établissement d'information, de consultation ou de conseil familial, un centre de planification ou d'éducation familiale, un service social ou un autre organisme agréé, au cours de laquelle des conseils et une assistance peuvent vous être apportés.

Si vous êtes mineure : cette consultation est obligatoire, et il vous sera remis à l'issue une attestation de consultation. En outre, si vous ne souhaitez pas informer vos parents ou responsables légaux de votre situation, vous devez, dans certains cas, être accompagnée d'une personne majeure de votre choix (7). A défaut, il vous faudra recueillir le consentement de vos parents, que vous devrez joindre à votre demande.

A l'issue de cette consultation (ou si vous êtes majeure et que vous avez refusé d'en bénéficier), le médecin vous demande une confirmation écrite de votre volonté de pratiquer l'IVG en vous laissant un délai d'1 semaine de réflexion suivant votre première demande ou de 2 jours suivant l'entretien précité lorsqu'il a eu lieu (8). Toutefois, ce délai peut ne pas être respecté lorsque l'urgence de la situation l'impose (si vous risquez de dépasser les 12 semaines de grossesse).

Le médecin peut alors procéder à l'interruption de grossesse. Attention, un médecin ou une sage-femme n'est jamais tenu de pratiquer une IVG (il s'agit de la clause de conscience) mais il doit informer, sans délai, l'intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens ou de sages-femmes susceptibles de réaliser cette intervention (la remise d'un certificat est nécessaire afin d'attester qu'il a respecté la procédure pour que vous puissiez vous adresser au médecin ou sage-femme de votre choix) (9).

Si vous êtes mineure, une consultation ayant pour but une nouvelle information sur la contraception vous sera proposée à l'issue de l'intervention.

Enfin, l'obligation qui pèse sur le médecin ou la sage-femme en matière d'IVG n'est qu'une obligation de moyens : il doit mettre tous les moyens en œuvre afin d'interrompre la grossesse de sa patiente, et l'échec de l'intervention n'est pas constitutif en soi d'un préjudicie réparable pour celle-ci. Toutefois, le médecin est tenu de vérifier si l'IVG a fonctionné et d'en informer la patiente (il est tenu à une obligation de résultat quant à son obligation d'information), de même qu'il doit informer celle-ci au préalable de la possibilité d'un échec de l'intervention envisagée et des éventuelles complications.

Le mot de l'auteur

Le 15/09/2016

Selon l'article L1111-2 du Code de la santé publique, toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé. Et cette information incombe à tout professionnel de santé.

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