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  Math64 Le 20-05-2025 à 20:05

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  Bonjour,

  Votre sentiment de culpabilité est compréhensible et profondément humain, surtout lorsqu’on a aimé la personne concernée. Mais ce que vous vivez est avant tout une réaction émotionnelle face à une situation de violence et de rupture. Il est essentiel de poser les faits avec lucidité.

  Vous avez été victime de violences. Il vous a frappée fort à l’arrière de la tête. Ce geste n’est ni anodin, ni excusable, même s’il ne s’est produit « qu’une fois ». Il s’agit d’un acte grave qui relève du pénal. Vous n’avez pas détruit sa vie il a pris des décisions qui l’ont conduit là où il est aujourd’hui, y compris des violences répétées envers d’autres personnes. Votre plainte s’inscrit dans un contexte plus large. Vous n’êtes ni la première, ni la seule.

  La culpabilité que vous ressentez peut venir du fait que vous l’avez aimé. Il est courant, dans les cas de violences conjugales, d’avoir un attachement fort envers l’auteur. Mais aimer quelqu’un ne justifie pas d’accepter l’inacceptable. Porter plainte n’est pas « le laisser tomber », c’est vous protéger, dire la vérité, et refuser de banaliser la violence.

  Quant à la constitution de partie civile : même si vous ne pensez pas pouvoir obtenir réparation financière, cela reste un acte symbolique fort. C’est une manière de dire officiellement que vous avez subi un tort, que vous le reconnaissez, et que vous attendez que la justice le reconnaisse aussi. Cela n’est pas égoïste. C’est un droit, et parfois un levier psychologique pour sortir de la position de victime silencieuse.

  Vous n’avez pas à porter la responsabilité de ses actes. Il a déjà eu des antécédents, il a recommencé. Ce cycle ne s’arrêtera que si la justice est saisie, et si les victimes ont le courage de parler. Ce que vous avez fait est difficile, mais juste.

  Je vous invite, si ce n’est déjà fait, à vous faire accompagner par un professionnel (psychologue, association de soutien aux victimes, juriste en droit des femmes). Vous n’êtes pas seule, et vous avez le droit de ressentir ce que vous ressentez, tout en sachant que vous avez pris la bonne décision.

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