Ce que dit la loi
En cas de suspension du contrat de travail pendant la période d'essai, celle-ci peut être prolongée du même nombre de jours que la durée de l'absence du salarié. Il s'agit donc de reporter le terme de la période d'essai.
La prolongation doit correspondre à la durée exacte de l'absence. Ce faisant, si un salarié est absent 3 jours pour maladie, le terme de sa période d'essai sera effectivement reporté de 3 jours (Cass. Soc., 4 février 1988, n°85-41134).
En effet, le report de cette période d'essai se justifie quant à sa finalité puisqu'elle permet à l'employeur d'apprécier les capacités professionnelles du salarié à exercer ses nouvelles fonctions dans l'entreprise. Cette vérification ne peut être opérée que si le salarié travaille effectivement pendant toute la durée de sa période d'essai.
Il est possible de prolonger la période d'essai dans les cas d'absence suivants :
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congés payés ou congés pour évènements familiaux (Cass. Soc., 16 mars 2005, n°02-45314) ;
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congé sans solde (Cass. Soc., 3 juin 1998, n°96-40344) ;
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maladie ou accident du travail (Cass. Soc., 26 janvier 2011, n°09-42492).
Enfin, la durée de la prolongation doit correspondre au nombre de jours calendaires compris dans la période d'absence. En l'absence de dispositions conventionnelles ou contractuelles contraires, elle ne peut être limitée aux seuls jours ouvrables inclus dans la période ayant justifié cette prolongation (Cass. Soc., 14 novembre 1990, n°87-42795).
facile à lire, bonne information