Mise à pied : durée et détails de cette procédure disciplinaire

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Mise à pied : durée et détails de cette procédure disciplinaire

Photo de Caroline Audenaert Filliol

Rédigé par Caroline Audenaert Filliol

Mis à jour le 15 mai 2023

164268 utilisateurs ont déjà consulté ce dossier

Envisagez-vous de mettre à pied un salarié dans votre entreprise ? Le dossier de Juritravail vous fournit toutes les informations nécessaires sur cette sanction disciplinaire. Vous saurez ainsi comment engager la procédure dans le respect des dispositions en vigueur.... Lire la suite

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En bref

Délai pour agir, proportionnalité et étapes à respecter 

 Mise à pied disciplinaire : ce qu'il faut savoir
  • la différence entre mise à pied disciplinaire et mise à pied conservatoire ;
  • l'effectivité nécessaire de la faute ;
  • le caractère temporaire de la sanction ;
  • les effets sur la rémunération du salarié ;
  • l'encadrement strict de la procédure par la loi ou les dispositions conventionnelles ;
  • la réalité des risques : en cas d'erreur ou d'abus, vous risquez une action devant le Conseil de Prud'hommes et une condamnation au versement de dommages-intérêts ainsi que l'annulation de la sanction.

L'un de vos salariés a commis une faute que vous estimez suffisamment grave pour être sanctionnée. Vous envisagez une mise à pied disciplinaire.

Sachez qu'aucune sanction ne peut être prise à l'encontre du salarié sans qu'il n'ait été informé, dans les formes prévues par la loi, des griefs retenus contre lui. La mise en oeuvre d'une démarche pour mise à pied disciplinaire requiert de suivre une procédure stricte encadrée dans un délai maximum pour agir.

Ce dossier vous permet de tout savoir sur cette sanction disciplinaire pour engager la procédure dans le respect des dispositions en vigueur.

Dans quel cas utiliser ce dossier ?

Votre salarié a commis une faute d'une certaine gravité :  vous entendez le mettre à pied à titre disciplinaire.  

Cette mesure est à distinguer de la mise à pied conservatoire, en ce qu'elle constitue une sanction disciplinaire à part entière. Pouvez-vous les cumuler ou licencier pour faute grave, un salarié déjà mis à pied à titre disciplinaire ? La procédure est-elle la même que pour un licenciement pour faute grave ?

Des subtilités très précises, dont le non-respect peut être avancé par le salarié devant le Conseil de prud'hommes, marquent la différence.

Dans quels cas prononcer une mise à pied disciplinaire à l'encontre de votre salarié ? Quelle procédure devez-vous respecter ? Quels sont les délais à respecter entre chaque étape ? Quelle est sa durée maximale ? Quelles sont les conséquences de cette procédure ? Une mise à pied disciplinaire est-elle possible à l'encontre d'un salarié protégé ou pendant un arrêt maladie ?

Contenu du dossier :

Ce dossier vous apporte les éléments nécessaires pour prononcer une mise à pied disciplinaire dans le respect des textes de loi. Il aborde les notions suivantes :

  • la distinction entre mise à pied disciplinaire et mise à pied conservatoire ;

  • l'objectif de la mise à pied disciplinaire ;

  • la convocation à l'entretien préalable (contenu obligatoire du courrier) ;

  • le déroulement de l'entretien préalable ;

  • la notification de la mise à pied disciplinaire ;

  • la durée de la mise à pied disciplinaire ;

  • les conséquences sur la rémunération ;

  • le refus d'exécution de la mise à pied disciplinaire ;

  • les conséquences d'un arrêt maladie en cours de procédure ;

  • arrêt maladie pendant une procédure de mise à pied disciplinaire ;

  • le cas du salarié protégé.

Les notions clés abordées dans ce dossier :

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Mettre à pied

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Mise à pied disciplinaire ou conservatoire

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Sanction disciplinaire

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Procédure

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Convocation

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Entretien

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Notification

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Délais

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Délai de prescription de la faute

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Pouvoir disciplinaire de l'employeur

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Salarié protégé mis à pied

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Salarié en arrêt maladie mis à pied

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Assistance pendant l'entretien

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Contenu de la convocation

Le plan du dossier

  • I. La mise à pied disciplinaire au travail
  • Qu’est-ce qu’une mise à pied ?
  • Qu'entend-on par faute disciplinaire ?
  • Quelle est la différence entre mise à pied disciplinaire et mise à pied conservatoire ?
  • Quelles sont les règles à connaître avant de mettre à pied un salarié ?
  • Dans quelles conditions une mise à pied disciplinaire peut-elle être prononcée ?
  • L'employeur peut-il prononcer une mise à pied disciplinaire à l'encontre d'un salarié protégé ?
  • Le salarié peut-il refuser d'exécuter ou contester la mise à pied disciplinaire qui lui a été notifiée ?
  • Le salarié est-il rémunéré pendant la période de mise à pied disciplinaire ?
  • II. La procédure de mise à pied disciplinaire
  • Combien de temps prend la procédure ? Quelle peut être la durée maximale d'une mise à pied disciplinaire ?
  • La mise à pied disciplinaire doit-elle être prévue dans le règlement intérieur ?
  • Faut-il convoquer le salarié à un entretien dans le cadre d'une mise à pied disciplinaire ?
  • Comment se déroule l'entretien préalable à une mise à pied disciplinaire ?
  • Quelles mentions doit contenir la convocation à l'entretien préalable dans le cadre d'une mise à pied disciplinaire ?
  • L'employeur doit-il respecter un délai entre la convocation et la date de l'entretien ?
  • Quand et comment notifier une mise à pied disciplinaire au salarié ?
  • Quelle est la procédure de notification de la sanction ? Quand la notification d'une mise à pied disciplinaire doit-elle intervenir ?
  • Quelle est l'incidence de l'arrêt maladie sur une mise à pied disciplinaire ?
  • Que se passe-t-il si le salarié se met en arrêt maladie après le prononcé de la mise à pied disciplinaire ?
  • L'employeur peut-il mettre à pied son salarié pour motif disciplinaire avant de procéder au licenciement ?

Ce dossier contient également

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La question du moment

Qu'entend-on par faute disciplinaire ?

La faute est le comportement du salarié qui ne respecte pas ses obligations à l'égard de son employeur : elle se traduit par un comportement volontaire du salarié qui ne correspond pas à l'exécution normale de la relation contractuelle. Il peut s'agir d'un acte positif ou une abstention volontaire.

Il n'existe pas de liste des faits pouvant être considérés comme fautifs par l'employeur et pouvant entraîner une sanction.

En droit du travail, la faute se divise en 2 notions :

  • la faute professionnelle, qui se caractérise par l'inexécution fautive ou l'exécution défectueuse de son travail, comme une erreur ou la négligence ;
  • et la faute disciplinaire, qui consiste en un manquement aux règles de discipline de l'entreprise.
    Exemples : 
    - non-respect des règles de discipline fixées par le règlement intérieur ou par note de service (ivresse au travail, retards répétés) ;
    - refus de se conformer à une directive de l’employeur. Par exemple, lorsque le salarié refuse d'accomplir les heures supplémentaires mises au planning par l'employeur.
    - non-respect de l’obligation de discrétion ou de loyauté ;
    - critiques, injures, menaces, violences ; 
    - faits relevant de harcèlement moral ou sexuel ;
    - absence injustifiée.

Attention ! Aucun salarié ne peut être sanctionné en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son âge, de sa situation de famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une prétendue race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de son exercice d'un mandat électif, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de résidence ou de sa domiciliation bancaire, ou en raison de son état de santé, de sa perte d'autonomie ou de son handicap, de sa capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de sa qualité de lanceur d'alerte, de facilitateur ou de personne en lien avec un lanceur d'alerte (2).

Le mot de l'auteur

Le 15/05/2023

Attention ! La chambre sociale de la Cour de cassation l'a rappelé : " (...) l'employeur qui, ayant connaissance de divers faits commis par le salarié considérés par lui comme fautifs, choisit de n'en sanctionner que certains, ne peut plus ultérieurement prononcer une nouvelle mesure disciplinaire pour sanctionner les autres faits antérieurs à la première sanction" - Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 9 novembre 2022, n°21-13224

Le 29/06/2022

Le représentant du personnel peut être mis à pied au même titre que tout autre salarié de l'entreprise. Son contrat de travail est suspendu et il ne perçoit aucun salaire. Néanmoins, la suspension de son contrat de travail pendant la mise à pied n'entraîne pas la suspension de son mandat. Il peut donc continuer à exercer sa mission de représentation.

Le 24/11/2021

La chambre sociale de la Cour de cassation a affirmé dans un arrêt du 6 janvier 2021, n°19-14440, qu'une sanction disciplinaire telle que la mise à pied ne peut être prononcée contre un salarié par un employeur employant habituellement au moins cinquante salariés que si elle est prévue par le règlement intérieur. Il appartient à cet effet à l'employeur, en cas de contentieux, de prouver qu'au jour du prononcé de la sanction disciplinaire, le seuil d'effectif de l'entreprise était resté inférieur à celui imposant la mise en place du règlement intérieur.

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Caroline Audenaert Filliol Juriste rédactrice web

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  • le 30/01/2020

    En tant que jeune délégué syndical je m’appuie sur votre expérience. il n’y nul doute que votre soutien est un vrai plus devant une drh avec un master en droit. avez v

  • le 17/09/2014

    Mme james, merci pour le suivi et la finalisation de ma commande cordialement

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