A quel âge faire son testament ?

L’âge minimum requis pour rédiger un testament est 16 ans.

Entre 16 et 18 ans, le mineur non émancipé peut rédiger un testament mais l’efficacité de celui-ci sera limitée à la moitié de ce dont il aurait pu disposer s’il était majeur et cette limitation s’applique même s’il décède après sa majorité.

Cependant peuvent rédiger un testament comme un majeur :

  • le mineur émancipé,
  • le mineur qui n’a aucun parent jusqu’au 6ème degré inclusivement.

A quel moment rédiger son testament ?

Entre l’âge requis pour rédiger un testament pleinement efficace, et le décès ou la perte de capacité juridique, le moment de la rédaction d’un testament est affaire de circonstances, de souhaits ou de nécessité.

Un testament peut être destiné à fournir des directives qui ne concernent pas la transmission d’un patrimoine : choisir la personne qui assurera la tutelle d’un enfant mineur ou reconnaître un enfant par exemple. Le moment est ici dicté par le sentiment de nécessité que ressent le testateur.

En l’absence de testament, la loi détermine les modalités et les bénéficiaires de la transmission de vos biens. Le testament, qui a pour vocation de les modifier n’est donc nécessaire que si les dispositions légales ne correspondent pas aux souhaits du testateur. Le moment dépend ici de votre histoire personnelle, de l’évolution de votre patrimoine et de vos relations familiales.

Un testament n’est définitif qu’à l’instant du décès du testateur. Il peut, à tout moment, être modifié, dès lors que le testateur dispose de toutes ses facultés intellectuelles. Le moment peut donc être pluriel et les dispositions testamentaires peuvent se succéder, se compléter ou encore s’annuler.

Si les circonstances, vos souhaits ou la nécessité vous incitent à rédiger un testament, n’hésitez pas à le faire avant qu’une perte de capacité juridique ou votre décès ne vous en empêche.

Quel que soit l’âge ou le moment, un testament est un acte délicat à rédiger

Parce que le vocabulaire est important : un légataire n’est pas un héritier, un don n’est pas un legs, etc.
Parce que la liberté de rédiger un testament n’est pas totale : certaines dispositions ne peuvent être prise que dans certaines formes, la loi limite ce qu’il est possible de léguer.
Parce que sa rédaction et parfois même sa forme peuvent conditionner le règlement de la succession : plus ou moins rapide.
Et surtout parce que les conséquences de cet acte ne se révèleront qu’à un moment où vous ne serez plus là pour en guider l’interprétation.

Faire relire votre projet de testament à un avocat peut être une solution souhaitable afin d'éviter ces pièges.