Il arrive que le propriétaire d'un véhicule ait le grand étonnement de recevoir un avis de contravention pour une infraction qu'il n'a pas commise. Il a sûrement été victime d'une usurpation de ses plaques d'immatriculation (1). Pour autant, il arrive fréquemment que la réception d'une amende forfaitaire majorée fasse suite, notamment, à une contestation hors délai, au non-paiement de l'amende forfaitaire ou au paiement tardif, au rejet d'une contestation, etc. (2).
Dans certains cas, il reçoit même directement l'amende forfaitaire majorée alors qu'il n'a pas reçu l'avis de contravention initial. Cela peut arriver dans le cas où le propriétaire déménage et qu'il reçoit l'avis pendant le laps de temps durant lequel il n'a pas informé ou déclaré son changement d'adresse à la préfecture.
Cependant, dans le cas d'une erreur d'adresse, cette dernière peut être imputable au contrevenant s'il n'a pas déclaré son changement d'adresse, sinon, aux services administratifs.
Si aucun avis de contravention n'a été reçu par le contrevenant, malgré une adresse exacte figurant sur le certificat d'immatriculation du véhicule, celui-ci peut contester l'amende forfaitaire majorée (3).
Procédure de contestation en cas d'adresse inchangée
Pour cela, il faudra remplir le « formulaire de réclamation » joint à cet effet, et cocher la case « autre motif ». Sur papier libre, il faudra indiquer précisément les motifs de cette contestation, et notamment le fait qu'aucune amende forfaitaire n'a été reçue, malgré une adresse de domiciliation valide. Tout élément de preuve devra accompagner cette contestation, il peut s'agir, par exemple, de la copie du certificat d'immatriculation du véhicule concerné, d'une attestation de domicile correspondant à la période où l'infraction a été commise, avec la même adresse (facture de téléphone, EDF, quittance de loyer, etc.).
L'envoi par lettre recommandée avec accusé réception permet de s'assurer de la bonne réception de la contestation. Une consignation pourra être demandée sur le formulaire également selon le type d'infraction constatée. Le tout est à envoyer à l'Officier du ministère public en respectant un délai de 30 jours à compter de la date de l'avis d'amende majorée (3 mois, si l'avis a été envoyé par lettre recommandée avec accusé réception).
Si la contestation est considérée comme suffisamment fondée, le contrevenant ne sera redevable que du montant de l'amende forfaitaire. Dans le cas contraire, il restera redevable de l'amende majorée.
Procédure de contestation en cas d'usurpation des plaques d'immatriculation
Dans ce cas, le propriétaire victime d'une usurpation de plaques doit agir rapidement, car il ne dispose que d'un délai de 30 jours pour contester l'amende forfaitaire majorée (3), comme indiqué précédemment. Ainsi, il doit aller déposer plainte au plus vite au commissariat ou à la gendarmerie en fournissant les justificatifs pouvant attester de l'usurpation de ses plaques minéralogiques (photo du radar automatique, attestation de l'employeur, véhicule visé différent du sien, copie du certificat d'immatriculation, tickets de carte bancaire ou de caisse, etc.).
À l'appui de son dépôt de plainte et de ses justificatifs, la victime doit retourner par lettre recommandée avec avis de réception la requête en exonération dûment complétée à l'Officier du ministère public auprès du tribunal de police compétent. L'adresse est indiquée sur l'avis de contravention reçu.
Cette réclamation doit être accompagnée de l'original de l'avis d'amende forfaitaire majorée et des justificatifs motivant la contestation dans le cas notamment d'une usurpation de plaques d'immatriculation.
Si la contestation est déclarée recevable, le Ministère public pourra décider de :
- poursuivre le requérant devant le juge. Dès lors, le propriétaire du véhicule devra apporter devant le juge la preuve qu'il est victime d'une usurpation de plaques pour ne pas être déclaré responsable de l'infraction commise (4) ;
- renoncer à l'exercice des poursuites et ainsi reconnaître l'existence d'une usurpation des plaques d'immatriculation. La victime sera alors informée par courrier.

Ce que pensent nos clients :
Tillo L.
le 21-01-2017
Il y a une grande diversité de cas qui sont développés , et avec clarté .