Oui. L'absence pour maladie suspend la période d'essai. Si l'arrêt maladie intervient avant l'expiration de celle-ci, elle est prolongée d'autant de temps (1).
Cas de la maladie ordinaire
L'employeur ne peut pas rompre la période d'essai du salarié qui est en arrêt maladie, car l'utilisation de ce motif serait discriminatoire (2).
La rupture ne peut intervenir que pour une raison étrangère à son état de santé.
Dans le cas d'un arrêt maladie, la date de fin de la période d'essai est simplement reportée de la durée exacte de l'absence pour maladie et dans la limite de la durée de la période d’essai qui reste à courir (autrement dit, le report ne doit pas conduire à dépasser la durée de la période d'essai initialement fixée).
Sauf stipulations contraires, la durée de la prolongation de la période d'essai est calculée en jours calendaires.
Bon à savoir : si l'employeur a informé le salarié, avant son arrêt de travail, qu'il n'entend pas poursuivre le contrat de travail au-delà de la période d'essai, la rupture de l'essai, notifiée pendant l'arrêt maladie, n'est pas abusive. En effet, notifiée en amont, elle n'est pas liée à l'état de santé du salarié.
En revanche, l'employeur doit être en mesure de démontrer que la décision de rompre le contrat a été prise avant l'arrêt maladie. Dans le cas contraire, la rupture du contrat pendant la période de suspension peut être considérée comme abusive (3).
Cas de la maladie professionnelle ou de l'accident du travail (ATMP)
Dans le cas des ATMP, la prolongation de la période d'essai intervient dans les mêmes conditions.
Concernant la rupture de la période d'essai, elle n'est quant à elle n'est pas possible. Peu importe que l'employeur et le salarié se mettent d'accord pour la rompre.
La possibilité de rupture du contrat de travail par l'employeur est limitée : elle n'est possible qu'en raison d'une faute grave du salarié, et, dans tous les cas, pour un motif autre que l'accident du travail ou la maladie professionnelle. Sinon, la rupture reposerait sur un motif discriminatoire.
Lorsque la rupture est possible, l'employeur doit respecter la procédure spécifique applicable de licenciement pour motif personnel.
En dehors de ce cas, la rupture anticipée de la période d'essai n'est possible qu'après la fin de l'arrêt, au retour du salarié dans l'entreprise.
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement