La recommandation de
l'auteur
Pour des raisons de preuve, n'hésitez pas à envoyer votre demande par lettre recommandée avec accusé de réception.
Si votre employeur refuse votre demande, il reste possible de saisir le Conseil de Prud'hommes pour réclamer la reprise du versement de votre compensation financière.
Ce modèle de lettre est
inclus dans le
dossier :
Ce que dit la loi
Une clause de non-concurrence insérée dans le contrat de travail ou dans la convention collective a pour but d'interdire au salarié, après la rupture de son contrat, l'exercice d'une activité qui porterait préjudice à son ancien employeur. Elle doit respecter plusieurs conditions :
- elle doit être justifiée et viser la protection des intérêts légitimes de l'entreprise ;
- elle doit également être triplement limitée dans le temps, dans l'espace et sur l'activité concernée ;
- de plus, une telle clause doit être assortie d'une contrepartie pécuniaire au profit du salarié ; contrepartie qui doit être prévue par le contrat de travail ou par la convention collective. Celle-ci ne doit pas varier en fonction des circonstances de la rupture (Cass. Soc., 18 janvier 2018, n°15-24002).
Ces conditions sont cumulatives, elles doivent toutes être respectées pour que la clause puisse s'appliquer (Cass. Soc., 10 juillet 2002, n°00-45135).
Les tribunaux considèrent que le chef d'entreprise ne peut pas refuser de payer l'indemnité au motif que son ex-salarié a retrouvé un autre emploi non-concurrent même mieux rémunéré (Cass. Soc., 10 mars 2004, n°01-47350).
L'employeur qui souhaite renoncer à la clause doit respecter les conditions légales ou conventionnelles prévues en la matière. A défaut, l'indemnité compensatrice restera due.
Le contenu est à jour et toutes les questions que je me pose sont traitées.