L'abandon de poste suppose que le salarié, de sa propre initiative et sans autorisation, cesse d'exercer ses fonctions ou refuse de rejoindre l'affectation qui lui a été attribuée par l'employeur.
La démission, si elle n'est soumise à aucun formalisme obligatoire, doit, pour être valable, nécessairement résulter de votre volonté claire et non équivoque de rompre la relation contractuelle (1). Elle ne se présume pas (2), et suppose un acte positif exprimant votre volonté.
N'étant soumise à aucun formalisme particulier, la validité de la démission implicite, qui se manifeste uniquement par le comportement du salarié, a parfois été admise. Dans un tel cas, aucun doute ne doit subsister sur l'intention de démissionner du salarié qui doit apparaître comme sérieuse et non équivoque.
Votre employeur ne peut vous considérer automatiquement comme démissionnaire si vous abandonnez votre poste. Il ne peut donc déduire de votre seule absence prolongée, une décision de démissionner de votre poste.
En cas de litige, les juges apprécient au cas par cas la réalité de la volonté du salarié de rompre son contrat de travail. Ils ont pu ainsi décider que devait être considéré comme démissionnaire le salarié qui, après avoir indiqué vouloir démissionner, avait finalement demandé à son entreprise de le licencier afin de pouvoir percevoir les indemnités de rupture (3).
Attention, ces derniers cas restent relativement isolés. De manière générale, le salarié qui ne se présente pas à son poste de travail sans autorisation et sans justification sera considéré comme en absence injustifiée. Dès lors, il encourt une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute grave. Il risque aussi de devoir verser des dommages-intérêts pour le préjudice subi par l'employeur.
Ce que pensent nos clients :
Note moyenne sur 1 avis
Dominique C.
le 18/03/2015