La géolocalisation consiste à localiser la position géographique d'une personne, d'un bien ou d'un véhicule.
Ce procédé est susceptible d'être utilisé par l'employeur pour localiser les véhicules mis à disposition de ses salariés pour l'accomplissement de leur mission.
Ce dispositif nécessite d'être encadré, en raison des risques d'atteintes à la vie privé et la liberté d'aller et venir des salariés, dans la mesure où il permet de connaitre l'itinéraire effectué. A ce titre, la commission national de l'informatique et des libertés (CNIL) précise que ce système de surveillance ne doit être employé seulement pour (1) :
- le respect d'une obligation légale ou réglementaire en raison du type de transport ou de la nature des biens transportés ;
- le suivi et la facturation d'une prestation de transport de personnes ou de marchandises ou d'une prestation de service directement liée à l'utilisation du véhicule ;
- la sûreté ou la sécurité de l'employé lui-même, ou des marchandises et/ou du/des véhicule(s) dont il a la charge ;
- le suivi du temps de travail lorsque ce suivi ne peut être réalisé par d'autres moyens ;
- le contrôle du respect des règles d'utilisation du véhicule définies par l'entreprise ;
- une meilleure allocation des moyens pour des prestations à accomplir en des lieux dispersés, et notamment des interventions d'urgence.
Depuis l'entrée en vigueur du règlement européen pour la protection des données (RGPD) le 25 mai 2018, l'employeur n'est plus tenu de déclarer à la CNIL la mise en place d'un système de géolocalisation sur un véhicule professionnel.
Néanmoins, il est tenu de mettre en place une analyse d'impact relative à la protection des données (AIPD), afin de suivre les préconisations de la CNIL dans le but d'avoir un système conforme.
Pour que ce procédé soit licite, il s'impose à l'employeur d'en informer préalablement le salarié concerné (2).
Enfin la géolocalisation n'est pas justifiée lorsque le véhicule constitue un moyen d'accomplir sa mission (infirmière à domicile) , et pas la mission elle-même. En outre, le système de géolocalisation doit pouvoir être désactivé lors de l'exercice du mandat syndical d'un salarié (3).
A noté qu'un tel dispositif ne saurait être mis en place sans que le comité sociale et économique (CSE) n'ait été préalablement informé et consulté à ce sujet (4)
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement