La définition même du contrat de vente en l'état futur d'achèvement emporte l'obligation faite à l'acheteur de payer le prix dû au vendeur au fur et à mesure de l'avancement des travaux (1). Ces versements sont en général calculés par seuil en fonction de ce qui a été réalisé.
Généralement, à l'achèvement de la construction, l'acheteur a versé 95% du prix de vente, les 5% restant dus étant versés lors de la mise à disposition du logement (2). Ainsi, une fois ces démarches terminées, le vendeur doit en principe avoir perçu la totalité du prix.
Cependant, il arrive que l'acheteur refuse de verser le complément de prix, généralement dans le cas où il apparaît que l'habitation livrée n'est pas exactement conforme aux stipulations contractuelles. Or, l'achèvement de l'immeuble entraînant le droit pour le vendeur d'obtenir la totalité du prix s'apprécie indifféremment de la conformité ou non du logement aux prévisions contractuelles (3). En effet, dans la mesure où tous les ouvrages et équipements indispensables à l'utilisation de l'habitation ont été réalisés, l'immeuble est réputé achevé.
Cependant, si l'acheteur ne peut s'opposer au versement du solde, il peut consigner celui-ci (sur un compte spécialement ouvert soit chez le notaire, soit à la Caisse des dépôts et consignations) (4) afin de contraindre le vendeur à mettre l'immeuble en conformité. Dans ce cas, l'acheteur est en droit d'exiger que les clés du logement lui soient remises (5) et le promoteur ne peut s'y opposer.
En revanche, l'achèvement pourra être remis en cause et justifier la rétention du complément de prix si le logement n'est pas habitable dans des conditions normales (6).
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement