Rappel : le vendeur immobilier est tenu de garantir le bien qu'il vend (1). Au moment de la prise de possession, le bien doit être identique à la description qui en est faite au contrat de vente (2).
Défauts apparents avant la vente
Si lors de la visite du bien, préalablement à la conclusion du contrat de vente, les défauts étaient déjà apparents, les vendeurs ne sauraient donc se les voir reprocher (3).
Si les défauts sont apparus entre le moment de la vente et celui de la prise de possession des lieux et qu'ils sont dus à un mauvais entretien du bien, les travaux seront à la charge de celui qui avait la propriété du bien durant ce laps de temps.
Tout dépend alors de ce que le contrat prévoit. Les acheteurs peuvent être déclarés propriétaires au moment de la signature du contrat (souvent subordonnée au paiement du prix), dans ce cas, les réparations leur incomberont. Si par contre le contrat ne les rend propriétaires qu'au moment de la remise des clés et que celle-ci est postérieure à la vente, le vendeur sera tenu de réparer les dégradations intervenues jusqu'à cette date.
Défauts non apparents avant la vente
Si les défauts n'étaient pas décelables après un examen normal du bien et qu'ils ne sont devenus visibles postérieurement à la vente seulement, on parlera alors de "vices cachés". En cette hypothèse, la loi oblige le vendeur à garantir son acheteur contre ce type de vices : c'est-à-dire de supporter la charge de la remise en état du bien (4).
À noter : la loi permet que le vendeur du bien puisse s'exonérer de cette garantie légale des vices cachés contractuellement, par la stipulation dans l'acte de vente que le vendeur ne sera obligé à aucune garantie (5).
Pour autant, s'il s'agit de vices inhérents à la structure du bâtiment, le vendeur peut rechercher la responsabilité du constructeur qui devra alors supporter la charge des réparations. Cette garantie constructeur présente l'avantage d'avoir une durée de 10 ans pour tout ce qui concerne le gros œuvre (6) et de 2 ans pour ses accessoires (7) (exemples : cloisons intérieures, sols…). Elle est également attachée à la propriété de l'ouvrage ; ainsi les acheteurs pourront s'adresser directement au constructeur sans passer par le vendeur (8).
Jurisprudence :
Il a été retenu que l'acquéreur ayant mandaté un ingénieur-conseil pour réaliser une étude sur les fissures postérieurement à la promesse de vente, avait connaissance du vice, si bien que la garantie des vices cachés n'était pas due, au motif que "les bénéficiaires auraient dû réaliser des investigations pour en connaître l'exacte étendue et les conséquences prévisibles, avant la signature de la promesse de vente, et non après, que la garantie des vices cachés n'était pas due" (9).
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement