Garanti à jour - Rédigé par des juristes
Votre dernier contrat de travail contenait une clause de non-concurrence à laquelle l’employeur n’avait pas valablement renoncé.
Rappelez-vous que si vous respectez votre obligation de non-concurrence, l’employeur est tenu de vous verser une contrepartie financière.
Cette contrepartie a pour objet de compenser l’atteinte à la liberté du travail qui vous est imposée au travers de cette clause. Le montant de cette indemnité ne doit pas être dérisoire et doit être proportionnel aux restrictions que vous subissez au cours de cette période de non-concurrence.
Si vous avez un doute sur le fait de savoir si votre contrat de travail prévoit ou non une clause de non-concurrence, sachez qu’il existe des critères jurisprudentiels qui permettent de l’identifier. Dans tous les cas, aucun employeur ne peut restreindre votre liberté d’entreprendre et de travailler sans contrepartie financière. Nous vous expliquons les modalités de contestation d’une clause qui ne vous semblerait pas valable.
D’autre part, si votre employeur ou vous-même souhaitez y renoncer, nous vous exposons les seules situations le permettant.
Il est possible également, qu’une fois le terme de votre contrat échu, votre employeur s'abstienne de vous payer l'indemnité alors même que vous respectez les restrictions de la clause de non-concurrence. Sachez que vous pouvez contraindre l’employeur à poursuivre l’exécution de ladite clause et obtenir le paiement de dommages et intérêts pour la période pendant laquelle vous l’avez respectée sans contrepartie. Défendez vos droits !
Ce dossier contient l’essentiel de ce que vous devez savoir de la clause de non concurrence :
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La clause de non concurrence peut être prévue dans deux types de documents : le contrat de travail (ou un de ses avenants) ou la convention collective applicable dans l'entreprise.
Le salarié doit donc vérifier les deux pour savoir s'il sera soumis à une obligation de non concurrence lorsqu'il aura quitté son emploi.
La clause de non-concurrence est en principe prévue lors de la conclusion du contrat de travail. Elle peut également être insérée dans le contrat au cours de la relation de travail par la signature d'un avenant. Il convient donc de se référer au contenu du contrat de travail ou de ses éventuels avenants, afin de voir s'il comprend une telle clause.
Toutefois, elle n'est pas nécessairement prévue par le contrat : elle peut être contenue dans la convention collective qui est applicable à l'entreprise. Elle s'impose au salarié même si elle n'est pas reprise par le contrat de travail (1). La convention collective est tenue à la disposition des salariés par l'employeur. Le salarié peut donc la consulter dans son entreprise pour vérifier l'existence d'une clause de non concurrence. Pour qu'elle puisse s'appliquer et s'opposer au salarié, il doit avoir été informé de l'existence d'une convention collective et mis en mesure d'en prendre connaissance (2).
Si l'employeur souhaite insérer une clause de non-concurrence dans le contrat de travail après l'embauche du salarié, il doit obligatoirement recueillir son accord. Ainsi, le refus du salarié ne peut entraîner son licenciement pour ce motif (3).
Même si aucune clause de non-concurrence n'est expressément libellée dans le contrat de travail, les juges peuvent déduire son existence à partir des obligations incombant au salarié. C'est le cas, par exemple, lorsque le contrat de travail prévoit une interdiction pour le salarié d'entrer en contact avec la clientèle de l'entreprise directement ou indirectement et par quelque procédé que ce soit (4).
Une telle clause, même si elle n'est pas intitulée comme clause de non-concurrence dans le contrat de travail, peut être reconnue comme telle par les juges.
le 08/06/2016
Le salarié qui réclame des dommages et intérêts en raison de l'annulation d'une clause de non-concurrence dépourvue de contrepartie financière, doit à présent prouver le préjudice qui a résulté d'un tel manquement de l'employeur. Cass. Soc., 25 mai 2016, n°14-20578