Le transporteur ferroviaire peut engager sa responsabilité pour manquement à son obligation de ponctualité (1), que le retard soit répété sur une ligne donnée ou isolée, notamment si le retard présenté fait rater au voyageur sa correspondance (2).
L'obligation de ponctualité l'engage tant pour les trains de grande ligne que pour ceux de banlieue (3). Il s'agit d'une obligation de résultat, le seul fait de ne pas atteindre le résultat promis engage la responsabilité du transporteur (4).
Dans le cas d'un retard important dont les conséquences causent un dommage au voyageur, celui-ci peut prétendre à une indemnisation.
Les seules possibilités pour le transporteur de s'exonérer de sa responsabilité est d'établir :
- un cas de force majeure (par exemple un suicide sur la voie qui aurait obligé le train à être immobilisé) ;
- une faute de la victime (par exemple si le voyageur a prévu un délai très court entre son train de banlieue et son train grande ligne et qu'il a alors fait preuve d'imprudence).
Toutefois, les juges n'acceptent pas toujours d'indemniser les voyageurs victimes d'un retard de train. Ainsi, le fait de rater un avion en raison d'un retard de train n'est pas nécessairement indemnisable. Le tribunal a déjà considéré que le transporteur ne pouvait pas prévoir que le terme du voyage en train n'était pas la destination finale des clients (5).
Le voyageur mécontent, s'il détient la preuve du retard et du préjudice subi (par exemple des frais d'hôtel pour avoir manqué une correspondance et avoir dû attendre le train du lendemain), et que le préjudice est directement lié au retard de son train, peut donc faire parvenir une réclamation au transporteur ferroviaire pour lui demander l'indemnisation des dépenses engagées en raison du retard.
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement