Sauf licenciement pour faute grave ou lourde, le salarié a le droit au respect d'un préavis. Le Code du travail prévoit (1) :
- pour les salariés ayant moins de 6 mois d'ancienneté : la durée du préavis est fixée par la convention ou l'accord collectif ou, à défaut, par les usages pratiqués dans la localité et la profession. Si ceux-ci ne prévoient rien, le salarié n'aura droit à aucun préavis. En cas de fixation dune durée de préavis à la fois par convention ou accord collectif et par usage, c'est la durée du préavis fixée par la convention ou l'accord collectif qui est appliquée, peu importe que celui-ci soit moins favorable au salarié (2) ;
- pour les salariés ayant entre 6 mois et 2 ans d'ancienneté : un préavis de 1 mois ;
- pour les salariés ayant plus de 2 ans d'ancienneté : un préavis de 2 mois.
Ainsi, le Code du travail ne fait aucune distinction en fonction de la catégorie professionnelle à laquelle le salarié appartient pour déterminer la durée du préavis. La distinction s'opère en fonction de son ancienneté.
Cependant, les conventions collectives peuvent prévoir des durées de préavis différentes selon la catégorie professionnelle du salarié. A titre d'exemple, la convention collective de la Banque prévoit, pour les salariés dont l'ancienneté est inférieure à deux ans, un préavis en cas de licenciement de (2) :
- 1 mois pour les ouvriers
- 3 mois pour les cadres.
C'est à la suite de la généralisation de dispositions en ce sens dans les conventions collectives, que l'usage s'est répandu d'accorder aux cadres un préavis de 3 mois. L'existence de cet usage est considérée comme établie par la Cour de cassation (3).
A noter : Connaître la date de fin du préavis, lorsqu'il existe, permet d'apprécier l'ancienneté du salarié à cette date pour déterminer le montant de l'indemnité légale de licenciement.
Ce que pensent nos clients :
HENRI B.
le 31/03/2020
Trés bien expliqué et rapide ,vraiment bien