Il n'est pas recommandé de mentir ou de donner sciemment une fausse information lors de l'entretien.
Rappel : le salarié doit répondre de bonne foi aux questions posées par l'employeur pendant l'entretien, dès lors qu'elles ont un rapport direct avec l'emploi proposé.
La fourniture de renseignements inexacts par le salarié lors de son embauche ne peut entraîner la nullité du contrat de travail que si elle constitue un dol, c'est-à-dire qu'elle constitue une manœuvre frauduleuse ou un mensonge intentionnel visant à tromper l'une des parties au contrat (1).
Cependant, le dol commis par le salarié, n'a été reconnu que dans de rares cas.
Exemple : il n'y a pas dol si l'expérience professionnelle inscrite sur le curriculum vitae (CV) est imprécise, susceptible d'interprétation erronée. Il n'y a pas non plus dol si une fausse durée d'emploi est indiquée (2).
De même, les indications mensongères peuvent justifier un licenciement uniquement s'il s'avère que le salarié n'a pas les compétences nécessaires pour exercer ses fonctions (3).
Bien que le mensonge soit interdit, la fourniture de renseignements incomplets ou inexacts n'est pas suffisante pour constituer une faute justifiant un licenciement si le candidat est embauché. Il faut que le mensonge porte sur un élément déterminant dans le choix du recruteur pour être sanctionné.
Deux situations doivent être examinées :
- premier cas : le salarié a menti sur ses compétences et n'est pas capable d'assumer l'emploi obtenu ;
- second cas : le salarié a menti sur ses compétences, mais a les capacités pour assumer l'emploi obtenu. Les juges estiment que ce qui compte avant tout, c'est que le salarié soit capable d'effectuer le travail que souhaite l'employeur.
Comme, vu précédemment, si le poste visé est une profession réglementée, le cas échéant, le mensonge serait déterminant, qu'importent les compétences du salarié (4).
Exemples : constitue une faute grave justifiant son licenciement le fait pour un salarié, engagé en qualité de pharmacien, d'avoir indiqué à l'employeur que son inscription à l'ordre des pharmaciens était en cours, alors que ce n'était pas le cas. En effet, cette situation place l'employeur en infraction au regard de la déontologie professionnelle (5).
En revanche, le salarié ne peut pas être licencié pour avoir :
- déclaré faussement être aspirant de réserve (6) ;
- indiqué dans son CV avoir travaillé 1 an dans une grande entreprise, alors qu'elle n'y a effectué qu'un stage de 4 mois (7).
Pour les autres questions, le salarié a le droit de ne pas répondre. Un mensonge sur sa situation personnelle ne peut lui être reproché.
Ce que pensent nos clients :
Elodie D.
le 19-12-2022
Très structuré et bien rédigé. une vraie aide au quotidien.
CATHY M.
le 13-11-2019
Dossier complet et intéressant
Laetitia J.
le 18-09-2019
Très satisfaite.
Francis S.
le 04-03-2017
Dossier complet conforme à mon attente
Christine H.
le 20-04-2016
J'ai fait cette commande pour ma fille qui va bientôt rentrer dans le monde du travail. pour moi le contenu est satisfaisant, elle m'en dira plus lorsqu'elle aura testé