Les charges constituent l'accessoire du loyer et sont récupérables par le bailleur sur le locataire à condition d'être justifiées. En effet, il s'agit d'un service rendu au locataire dont le bailleur doit prouver qu'il a effectivement été rendu. Elles peuvent faire l'objet de provisions motivées par les sommes dues au titre des années précédentes ou d'un forfait ; dans le 1er cas elles doivent faire l'objet d'une régularisation annuelle.
S'il s'agit d'un immeuble collectif (copropriété), le bailleur est tenu d'adresser au locataire le décompte des charges et leur mode de répartition, 1 mois avant la régularisation. Il doit également tenir les justificatifs à la disposition du locataire durant 6 mois à compter de l'envoi de ce décompte (1).
La loi ne prévoit pas de sanction en cas d'absence de régularisation de charges, néanmoins la jurisprudence considère que le locataire peut engager sa responsabilité s'il ne procède pas à une régularisation annuelle des charges et qu'il demande une somme très importante, en une seule fois, au titre d'une régularisation pluriannuelle (exemple : lorsque la régularisation triple le montant initial). Il est en effet considéré qu'il s'agit d'une faute dans l'exécution du contrat de bail caractérisant la mauvaise foi du bailleur et pouvant l'obliger à verser des dommages et intérêts au locataire (2).
Concernant la prescription, la loi est claire : toutes les actions dérivant d'un contrat de bail sont prescrites par 3 ans à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d'exercer ce droit (3).
À noter : toutefois, l'action en révision du loyer par le bailleur est prescrite 1 an après la date convenue par les parties dans le contrat de bail pour réviser ledit loyer.
Ce que pensent nos clients :
DANIEL P.
le 15-03-2025
Tres bien
Herve C.
le 07-03-2025
Azertyuiopqsdfghjk
Pascal L.
le 05-02-2025
Je suis très satisfait!
Bernard G.
le 05-02-2025
Indispensable