Lorsqu'il n'est pas lié par une clause de mobilité, le salarié est en droit de refuser la mutation qui entraîne un allongement important des trajets en kilométrage et en temps de parcours, si cette mutation est une modification de son contrat de travail. En revanche, le salarié ne peut pas refuser la mutation si ce n'est qu'un changement des conditions de travail, bien qu'elle allonge considérablement les trajets en kilométrage et en temps de parcours (1). Tel est le cas si elle est opérée conformément à une clause de mobilité (2).
En dehors de toute clause de mobilité (contractuelle ou conventionnelle), le salarié ne peut refuser sa mutation si elle a lieu dans le même secteur géographique (3).
En cas de litige, les juges apprécieront au cas par cas. Il n'existe pas de règles strictes en la matière, plusieurs paramètres sont pris en compte. Par exemple, la jurisprudence a considéré que constituait le même secteur géographique, une mutation intervenue dans la même région, malgré un allongement du temps de transport quotidien considérable passant à 3 heures par jour au lieu de 20 minutes (4). Pour autant, si le trajet s'est allongé et entraîne un dépassement du temps de trajet inital, le salarié est fondé à bénéficier d'une contrepartie financière (5).
Ce que pensent nos clients :
Eric D.
le 15-09-2015
Je voudrai savoir si sur une mutation on peut me faire perdre ou pas mon ancienneté
Charly D.
le 01-12-2014
Bien ,merci.