La clause de mobilité est une disposition prévue dans le contrat de travail qui prévoit la modification du lieu de travail du salarié. Elle peut également être prévue dans une convention collective.
Si le Code du travail ne précise pas les conditions d'application de la clause de mobilité la jurisprudence donne les détails de sa mise en place.
La mise en œuvre d'une clause de mobilité ne constitue pas une modification du contrat de travail du salarié. Il s'agit d'une simple modification des conditions de travail.
Le refus du salarié peut constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement (1). Il s'agit en effet, d'un manquement à ses obligations contractuelles. Toutefois le salarié peut refuser la clause de mobilité quand :
- la mutation modifie un élément essentiel du contrat (baisse de la rémunération, horaires de nuit ou de jour)
- le salarié est prévenu dans un délai trop court
- la mutation demandée porte atteinte à la vie personnelle et familiale du salarié (modifications des heures de travail incompatibles avec les obligations familiales.
Le refus, par le salarié dont le contrat de travail contient une clause de mobilité, de la modification de son lieu de travail constitue en principe un manquement à ses obligations contractuelles mais ne caractérise pas à lui seul une faute grave (2).
Néanmoins, le refus réitéré de la salariée d'accepter un changement de ses conditions de travail, dont il importait peu qu'il procède d'une mutation disciplinaire, rendait impossible le maintien de la salariée dans l'entreprise et est constitutif d'une faute grave (3).
Aucune modification du contrat de travail et aucun changement des conditions de travail ne peuvent être imposés aux salariés protégés. Il appartient à l'employeur, lorsque les salariés contestent leur mutation, soit de demander l'autorisation de les licencier, soit de les maintenir sur le site (4).
Tout refus du salarié d'être muté alors qu'il existe dans son contrat de travail (ou dans sa convention collective) une clause de mobilité licite, peut entraîner son licenciement pour cause réelle et sérieuse (5) ou pour faute grave (6) lorsque le changement d'affectation se fait dans le même secteur géographique que son lieu de travail précédent (7).
La clause de mobilité peut également être utilisée par l'employeur pour sanctionner un comportement fautif du salarié, qui nécessite son déplacement (8).
Ce que pensent nos clients :
Eric D.
le 15-09-2015
Je voudrai savoir si sur une mutation on peut me faire perdre ou pas mon ancienneté
Charly D.
le 01-12-2014
Bien ,merci.