Il est recommandé à un salarié victime de burn-out de ne pas garder son mal-être pour lui et d'en parler. Il a la possibilité de se tourner vers plusieurs interlocuteurs. L'important est de ne pas rester isolé. Identifier le mal est la première étape pour pouvoir se reconstruire.
Le manager
Tout d'abord, il est possible de discuter avec son manager. Celui-ci peut ne pas s'être rendu compte que les objectifs demandés étaient trop ambitieux ou de la pression qu'il exerce sur son collaborateur.
Selon OpinionWay, plus de la moitié des managers (53%) mettent en place des temps d’échange spécifiquement sur le sujet de la santé mentale.
Le CSE
Le comité social et économique (CSE) est également un interlocuteur indispensable puisqu'il peut proposer à l'employeur des solutions visant à améliorer les conditions de travail. Il contribue à promouvoir la santé, la sécurité et l'amélioration des conditions de travail dans l'entreprise.
Dans les entreprises de 50 salariés et plus, il procède à l'analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les travailleurs.
Le CSE peut, lors de l'avis rendu sur le rapport et sur le programme annuels de prévention, proposer un ordre de priorité et l'adoption de mesures supplémentaires. Ces documents peuvent aider le comité à prévenir le burn-out et mettre en place des actions de prévention.
À savoir : en cas d’atteinte à la santé d’un salarié et que l’employeur n’a pas mis en place les mesures de prévention des risques, sa responsabilité peut être engagée.
De même, le CSE a accès au document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP) et peut ainsi se tenir au courant des actions qui peuvent être mises en place pour réduire le risque de burn-out. Il doit d'ailleurs être consulté lors de son élaboration et pour chacune de ses mises à jour, et contribuer à l'évaluation de ces risques professionnels (1).
Les membres du CSE sont de plus obligatoirement formés en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail (2) :
- pendant au moins 5 jours lors de leur premier mandat ;
- en cas de renouvellement du mandat, durant au moins 3 jours ;
- en cas de renouvellement du mandat si c'est un membre de la commission santé, sécurité et conditions de travail (dans les entreprises d'au moins 300 salariés), durant au moins 5 jours.
L'employeur
L'employeur a l'obligation légale de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (3).
Ces mesures comprennent notamment des actions de prévention des risques professionnels, dont font partie les risques psychosociaux.
Ces mesures comprennent :
- des actions de prévention des risques professionnels ;
- des actions d'information et de formation ;
- la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
Pour information : selon le 13e baromètre Empreinte Humaine cité plus haut, 49% des salariés déclarent avoir des outils de travail qui ne fonctionnent pas ou inadéquats => 1,6 fois plus de détresse psychologique chez eux.
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.
Il doit mettre en œuvre ces mesures sur le fondement de plusieurs principes généraux de prévention.
L'employeur peut proposer des formations de sensibilisation aux risques liés au surmenage et à la qualité de vie au travail et vous pouvez solliciter un temps d'échange (entretien) si vous considérez soit que vos droits ne sont pas respectés (temps de repos, prise de congés payés...), soit que le rythme de travail n'est pas adapté à la réalité du poste.
| Pour rappel : Tout salarié bénéficie d'un repos quotidien d'une durée minimale de 11 heures consécutives, sauf (4) :
La durée minimale du repos quotidien des jeunes travailleurs ne peut être inférieure à 12 heures consécutives. Cette durée minimale est portée à 14 heures consécutives s'ils ont moins de 16 ans. La durée minimale de repos continu quotidien des jeunes salariés ne peut être inférieure à 12 heures dans le cas des dérogations ci-dessus. La durée quotidienne de travail effectif par salarié ne peut excéder 10 heures - sauf dérogations. * Hors cadre dirigeant, salarié ou apprenti de moins de 18 ans |
Les professionnels de santé
Le médecin du travail et le médecin traitant peuvent aussi intervenir. Un arrêt de travail et l'éloignement de la sphère professionnelle aident parfois un salarié à se relever.
L'aide d'un psychologue permet de se confier et d'entamer une reconstruction émotionnelle.
Indépendamment des examens d'aptitude à l'embauche et périodiques ainsi que des visites d'information et de prévention, le travailleur bénéficie, à sa demande ou à celle de l'employeur, d'un examen par le médecin du travail ou par un autre professionnel de santé au choix du travailleur.
Le travailleur peut solliciter notamment une visite médicale, lorsqu'il anticipe un risque d'inaptitude, dans l'objectif d'engager une démarche de maintien en emploi et de bénéficier d'un accompagnement personnalisé.
La demande du travailleur ne peut motiver aucune sanction.
Par ailleurs, dans toutes les entreprises, la surveillance médicale des salariés est confiée à des services de prévention et de santé au travail (SPST), dont les missions sont assurées par un médecin du travail ou une équipe pluridisciplinaire. Travailler avec la médecine du travail permet à l'employeur de prévenir, autant que possible, les risques dans l'entreprise. Ce dernier a également la possibilité de prendre rendez-vous avec la médecine du travail s'il ressent un mal-être chez le salarié qui pourrait déboucher sur un burn-out.
| Le SPST comprend une cellule pluridisciplinaire de prévention de la désinsertion professionnelle chargée :
|
À savoir :
Un salarié en arrêt maladie pour burn out est en arrêt maladie peut être arrêté pour une durée assez longue.
Le salarié doit passer une visite de reprise à l’initiative de l’employeur, dès lors que (8) :
-
il a été absent pour maladie professionnelle ;
-
son absence a duré au moins 30 jours pour cause d'accident du travail ;
-
après une absence d'au moins 60 jours pour cause de maladie ou d'accident non professionnel.
La visite médicale de reprise doit avoir lieu au plus tard 8 jours après la reprise du travail par le salarié.
Un salarié ayant été en arrêt de travail pour burn out d’une durée de plus de 3 mois peut demander à passer une visite de préreprise.
Après un arrêt maladie pour épuisement professionnel, le salarié peut reprendre le travail dans le cadre d’un temps partiel thérapeutique.
Un aménagement de poste peut être envisagé pour le retour du salarié.
Ce que pensent nos clients :
Philippe O.
le 03-11-2025
Excellent
NICOLE P.
le 08-04-2025
Ras
Laszlo K.
le 08-04-2025
Le dossier est complet, conforme à la description.
JEAN-PHILIPPE P.
le 14-05-2024
Bien
Nicolas K.
le 04-04-2023
Contenu pertinent
Ludivine C.
le 06-07-2022
Je trouve excessif le prix de presque 10€ pour quelques pages à peine remplies. certes les informations sont pertinentes, mais parfois d’une page à l’autre sont redondantes sur ce
Frédéric S.
le 06-07-2022
Idem
Jacques W.
le 06-07-2022
J'ai acheté le doc sur les heures sup. il mentionne la notion d'équivalence sans préciser ce que c'est et comment ça marche... pour le reste, trop peu d'expérience.
Jacques M.
le 07-06-2022
10 sur 10 n'existe pas, mais le dossier est très expliqué.
Jean L.
le 19-04-2022
Reponse ok
Christophe R.
le 07-04-2022
Pas assez étoffé sur les pistes
Nicolas T.
le 21-01-2022
Les documents sont très pratiques et actualisés. par contre je n'arrive pas à me connecter à mon compte malgré les différents appels
Catherine D.
le 03-02-2021
Dossier complet : accessible, articles très précis et présentation qui incite à prendre connaissance de l'intégralité
JEANNINE O.
le 01-05-2020
Bonjour oui j'ai trouvé les renseignements que je recherchais