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Vol, drogue et alcool au travail : sanctions et avertissements

Notre dossier vous aide à comprendre les risques et les droits de votre employeur en cas d'infractions dans le cadre du travail. Vol, usage de drogue, état d'ébriété, retrait de permis... Votre employeur peut-il vous sanctionner, voire vous licencier ? Peut-il prouver votre faute par tout moyen ? Juritravail vous aide à faire le point.... Lire la suite
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En bref

Est-ce que l'alcool, la drogue ou le vol au travail sont des motifs de licenciement ?

Le vol, l’usage de stupéfiant ou la consommation d’alcool sur son lieu de travail par un salarié peut avoir des conséquences graves sur sa relation professionnelle.

En effet, l'employeur peut sanctionner à ce titre, jusqu’au licenciement, même si les juges veillent à ce que les sanctions restent toujours proportionnées à la faute.

Ainsi, il est important pour le salarié de connaître le panel des sanctions possibles en cas de vol, usage de drogues ou de consommation d’alcool sur le lieu de travail. Dans le même ordre d'esprit, il est important de savoir si le retrait ou la suspension de votre permis de conduire peut être sanctionnée par votre employeur.

Enfin, la preuve devant le juge civil a récemment évoluée. Il est désormais possible de prouver un fait fautif par le biais d'une preuve obtenue de façon déloyale ou illicite. Mais dans quelles conditions ? Est-ce sans limites ?

Quels sont vos droits en la matière ? Une infraction de cette ampleur commise dans la sphère privée peut-elle avoir des incidences sur le contrat de travail ? Existent-ils des cas de contestation possible des sanctions prononcées ? Un test salivaire ou d’alcoolémie peut-il être obligatoire ? 

Juritravail vous aide à faire le point grâce à ce dossier enrichi d'exemples issus de la jurisprudence !


Dans quels cas utiliser ce dossier ?

Notre dossier vous aide à faire le point sur de multiples questions :

Peut-on boire de l'alcool au travail ou être en état d'ébriété sans risque de représailles ?

L’utilisation abusive d’alcool ou de drogue peut provoquer des situations dangereuses pour le salarié, ses collègues, voire les clients de l'entreprise.

Que risquez-vous si vous consommez de l'alcool sur le lieu de travail, ou si vous travaillez ivre ? Est-ce que la loi prévoit certaines dérogations ?

Est-ce que mon employeur a le droit de me faire souffler pour un test d'alcoolémie ? Ce type de contrôle est-il autorisé ?

L'employeur a une obligation de sécurité et est tenu de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

Vous souhaitez savoir si votre employeur peut vous contraindre à procéder à un test prévu par le règlement intérieur, c'est-à-dire dire vous contrôler afin de vous sanctionner, voire vous licencier.

Puis-je être sanctionné si je refuse d'effectuer un test d'alcoolémie ou d'usage de stupéfiant ? Mon employeur a-t-il le droit de me l'imposer ? Puis-je exiger une contre-expertise si les résultats me paraissent erronés ?

Dois-je dénoncer un collègue ivre ou qui consomme des substances illicites au travail ?

Sans objectif de stigmatiser le salarié concerné, et dans une certaine mesure, vous êtes également tenu à une obligation de sécurité vis-à-vis de vous-même, mais également de vos collègues. La consommation de boissons alcoolisées ou de stupéfiants sur le lieu de travail peut effectivement porter atteinte à la sécurité de tous, mais aussi du salarié concerné (machines dangereuses, comportement violent, conduite d'un véhicule, travail en hauteur, etc.). Ainsi, la question du signalement du collaborateur peut se poser.

Comment réagir lorsqu'on est témoin d'un acte pénalement répréhensible au travail ? Puis-je être sanctionné si je ne signale pas un collègue ivre ou sous l'emprise d'une drogue qui devient dangereux pour lui-même ou autrui ? Que faire en cas de personnes ivres sur les lieux de travail ?

Comment la loi sanctionne les actes de vol, d'usage et de consommation de drogue et alcool ?

Vous souhaitez connaître les sanctions possibles en cas de vol, usages de drogue ou consommation d’alcool sur votre lieu de travail.

Un vol n’est pas un comportement loyal vis-à-vis de l’employeur. L'usage d'alcool et de drogue peut amener le salarié a adopté un comportement dangereux. Ainsi, ces comportements peuvent être des motifs de sanction disciplinaire, voire de licenciement.

Puis-je faire l'objet de poursuites pénales en plus d'une sanction disciplinaire (amende, prison, etc.) ? Quels sont les exemples dans lesquels le juge a considéré qu'un licenciement était justifié ? Ou abusif ? Puis-je être sanctionné si j'utilise les outils professionnels pour mes besoins personnels ? Ou si je puise dans les stocks de l'entreprise ?

Comment l'employeur peut-il prouver qu'un salarié boit, fume ou vol en entreprise ?

Des preuves peuvent avoir été recueillies illégalement par l’employeur. Les juges sont vigilants sur ce point et peuvent qualifier la sanction d’abusive. Cependant, certaines preuves obtenues de façon déloyale ou illicite sont désormais admises.

Mon employeur peut-il utiliser un système de vidéosurveillance illicite pour prouver un vol commis sur mon poste de travail ? Peut-il consulter ma clé USB personnelle sans mon accord ?

De plus, des infractions commises en dehors de la sphère professionnelle peuvent également être lourdes de conséquences et permettre à l’employeur de sanctionner.

Dans quels cas l'employeur peut-il licencier un salarié pour une infraction commise en dehors du temps de travail ? Mon retrait de permis dans le cadre de ma vie privée peut-il justifier une mesure disciplinaire si mon emploi nécessite de conduire ?

Notre dossier répond à ces questions et bien d'autres encore, en faisant le point sur la réglementation !

Contenu du dossier :

Ce dossier aborde les thèmes suivants :

  • la consommation d'alcool et l'usage de drogue au travail et leurs conséquences ;
  • le vol au travail (entre collègues, dans les stocks...) et ses conséquences ;
  • le retrait ou la suspension du permis de conduire ;
  • l'utilisation des outils professionnels à des fins personnelles ;
  • les sanctions pouvant être prononcées par l’employeur (motif de licenciement...) ;
  • les notions d'actes commis dans la vie professionnelle et la vie personnelle ;
  • le pouvoir de contrôle des juges en la matière ;
  • les modes de preuve possibles pour l’employeur (vidéosurveillance, test, contrôle d'alcoolémie…) ;
  • le rôle du règlement intérieur dans l’utilisation des moyens de contrôle pouvant être imposés au salarié (contrôle d'alcoolémie, tests salivaires, etc.) ;
  • les sanctions pénales pouvant se cumuler aux sanctions prononcées par l’employeur.

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25 Questions essentielles

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2 Modèles de lettres

Les notions clés abordées dans ce dossier juridique :

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Détournement de fonds

Vol

Drogue

Stupéfiant

Alcool

Ébriété

Test

Alcootest

Toxicomanie

Etat d'ivresse

Emprise

Sanctions

Licenciement

Preuve

Règlement intérieur

Sécurité

Obligation de sécurité

Salivaire

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Extrait de notre dossier

L’employeur peut-il utiliser les caméras de surveillance pour prouver un vol dans l’entreprise ?

Face à un vol dans l'entreprise, l'employeur ne peut sanctionner un salarié que s'il a la preuve formelle que le salarié est l'auteur du vol.

En matière prud'homale et sociale la preuve est libre, à charge pour le juge d'en apprécier la portée (1).

Toutefois, comme toute liberté, cette preuve a une limite, celle de l'exigence de loyauté. Par conséquent, la preuve doit être recueillie de manière licite.

Afin que la preuve recueillie par vidéosurveillance soit recevable, l'employeur doit :

  • déclarer la mise en place du dispositif de surveillance auprès de la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) ;

  • renoncer à apporter aux droits et libertés une restriction non justifiée par la nature de la tâche à accomplir et disproportionnée au but recherché (2). Ainsi, le dispositif de vidéosurveillance ne doit pas conduire à placer les employés sous surveillance constante et permanente. L'employeur doit définir un objectif qui doit être légal et légitime ;

  • informer par tout moyen de manière claire, pertinente et individuellement les salariés présents et futurs (3) ;

  • consulte le comité social et économique (CSE) (4).

À défaut, ce mode de preuve est illicite (5).

En principe, le juge civil n'admettait pas la preuve obtenue de façon illicite (=méconnaissance des règles de droit ou libertés fondamentales) ou déloyale (absence de loyauté envers l'autre partie).

Exemples : 

 

  • les juges ont pu considérer que si les salariés ne sont pas informés d'une surveillance dans les locaux par des caméras, l'employeur ne pourra pas rapporter la preuve du vol grâce à ce dispositif (6) ;

  • de même, l'employeur ne peut être autorisé à utiliser comme mode de preuve les enregistrements d'un système de vidéosurveillance installé sur le site d'une société cliente permettant le contrôle de leur activité dès lors que les intéressés n'ont pas été préalablement informés de son existence (7). Par conséquent, l'employeur doit, même chez une société cliente, respecter la procédure de mise en place du système de vidéosurveillance afin de pouvoir utiliser ce dispositif comme mode de preuve licite.

Cependant, le juge civil a fait évoluer sa position. La Cour de cassation a admis qu'une preuve obtenue de manière déloyale, par l'employeur ou le salarié, peut être recevable devant le juge civil (notamment le conseil de prud'hommes) dès lors que le juge estime que sa production (8) :

  • est indispensable à l'exercice des droits du justiciable (principe d'indispensabilité) ;

  • ne porte pas une atteinte disproportionnée aux droits fondamentaux de la partie adverse (tels que le droit à la vie privée, à l'égalité des armes pour un procès équitable, etc.) (principe de proportionnalité).

Si ces conditions sont réunies, la preuve pourra être apportée au débat devant le juge.

Exemple sur la vidéosurveillance : 

Dans une affaire récente, un employeur avait utilisé des images de vidéosurveillance pour prouver le vol d'une salariée, dont l'utilisation (9) :

  • n'avait pas fait l'objet d'une information au salarié ;
  • ni d'une consultation du CSE.

Plus précisément, en raison d'écarts inexpliqués lors des inventaires des stocks de l'entreprise, l'employeur avait décidé de suivre les produits vendus lors de leur passage en caisse et de croiser les séquences vidéo sur lesquelles apparaissaient les ventes de la journée avec les relevés des journaux informatiques de vente. Le recoupement des opérations enregistrées à la caisse de la salariée (vidéo/journal informatique) avait ainsi révélé au total 19 anomalies graves en moins de 2 semaines. Autrement dit, la vidéosurveillance permettait de prouver les vols commis par la salariée.

Selon le juge, bien qu'illicite, le visionnage des enregistrements avait été limité dans le temps (une dizaine de jours), dans un contexte de disparition de stocks, après des premières recherches restées infructueuses, et avait été réalisé par la seule dirigeante de l'entreprise (l'employeur).

Selon le juge, la production des données personnelles issues du système de vidéosurveillance était bien :

  • indispensable à l'exercice du droit à la preuve de l'employeur ;
  • et proportionnée au but poursuivi, à savoir le bon fonctionnement de l'entreprise et le but légitime de protection de ses biens.

Le juge civil s'aligne sur la position de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH). Cette dernière avait jugé qu'un employeur ayant des soupçons raisonnables (écarts importants entre le chiffre d'affaires réalisé et le niveau de stocks initial) que des irrégularités graves (vol) avaient pu être commises par des employés dans l'entreprise, pouvait valablement mettre en place une vidéosurveillance secrète (donc sans en informer les intéressées), sans commettre de violation des articles 6 (admission comme preuve des enregistrements) et 8 (droit au respect de la vie privée) de la CEDH (10) .

Bon à savoir : notons qu'en matière pénale, la preuve acquise même déloyalement par les parties est admise. Ainsi, l'employeur peut utiliser ce procédé pourtant jugé irrecevable devant les juridictions civiles pour prouver un vol, par exemple, devant les juridictions pénales (11).

Enfin, de façon logique, lorsque l'employeur a respecté toutes les formalités liées à la vidéosurveillance (consultation du CSE, information individuelle des salariés, etc.), la preuve obtenue grâce à ce procédé ne fait pas débat : il peut licencier un salarié en apportant des preuves grâce à la vidéosurveillance.

 

Les dernières informations de Yoan El Hadjjam, juriste expert

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La mise à jour du 21 mai 2025 concerne :

Les règles relatives à la preuve déloyale ou illicite ont récemment évolué et sont admises, sous certaines conditions, devant le conseil de prud'hommes (Cass. Ass. Plén. 22 décembre 2023, n°20-20648). Vidéosurveillance, outils informatiques personnels... Notre dossier vous décrit des exemples dans lesquels de telles preuves ont pu être admises, comme dans le cas de vol au travail.

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La mise à jour du 11 décembre 2023 concerne :

Ce dossier vous aide à comprendre certains comportements pouvant troubler le bon fonctionnement de l'entreprise. La consommation d'alcool ou de drogue, ainsi que le vol, ne doit pas être prise à la légère et nécessite une attention particulière.

Ce dossier a été rédigé par notre juriste

Vol, drogue et alcool au travail

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