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Droit d'alerte ou droit de retrait : quand et comment l'exercer ?

Températures extrêmes, épidémies, pannes machines, non-respect des normes de sécurité, processus dangereux, manque d'équipements de protection, risques d'agression... Quand pouvez-vous exercer votre droit de retrait ou votre droit d'alerte ? Quels sont les devoirs de chaque salarié en cas d'alerte ou de danger grave ou imminent ? Notre dossier, illustré d'exemples concrets, vous explique tout !... Lire la suite

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En bref

Droit d'alerte, droit de retrait : vos moyens d'action face à un danger grave et imminent (chaleur/températures/canicule, insécurité, agression, etc.)

L'article L4131-1 du Code du travail institut un droit de retrait à tous les salariés, peu importe la nature de leur contrat de travail. Il vous permet de vous retirer, sans l'accord de votre employeur, dès lors que vous êtes exposé à un danger grave et imminent dans le cadre d'une situation de travail. Dans le même temps, il vous impose un devoir d'alerte. En effet, lors de votre retrait, vous devez immédiatement alerter l'employeur des dangers que vous craignez.

Pendant l'exercice de votre droit de retrait, votre rémunération est maintenue.


Droit de retrait : préserver votre sécurité, en respectant les limites posées par le Code du travail et la jurisprudence

Le Code du travail autorise, dans certaines situations, l’exercice des droits d’alerte et de retrait, permettant de cesser le travail.

Droit d’alerte et droit de retrait ne peuvent être déclenchés que si vous vous trouvez dans une situation de danger grave (pouvant faire peser une menace sur votre vie ou votre santé) et imminent (c’est-à-dire sur le point de se produire). Votre santé et/ou votre propre sécurité doit être en jeu !

Vous n’avez pas besoin d’attendre que votre CSE (Comité Social et Économique) se prononce sur la gravité des faits, ou qu’il exerce lui-même son droit d’alerte, car c’est un droit propre à tout salarié.

Dans quels cas utiliser ce dossier ?

Néanmoins, il est important de savoir dans quelles circonstances vous pouvez, ou non, exercer votre droit d’alerte ou de retrait, et de respecter la procédure requise.

En effet, votre employeur peut vous infliger une sanction pouvant aller d'une retenue sur votre salaire pour les journées chômées, à votre licenciement si vous n'avez pas un motif raisonnable d'user de votre droit de retrait, ou si votre comportement s'apparente à un acte d'indiscipline.

Quelles sont les différences existantes entre droit d'alerte et droit de retrait ? Quelles étapes et quel formalisme êtes-vous tenu de respecter ? Quelles situations légitiment l'exercice de votre droit de retrait ? Au contraire, dans quels cas l'exercice de votre droit peut-il être considéré comme abusif par le juge ? 

Contenu du dossier :

Pour répondre à vos questions, ce dossier contient les informations dont vous avez besoin pour mettre en œuvre légitimement votre droit d'alerte ou de retrait, notamment :

  • la définition des droits d'alerte et de retrait, et de leur cadre juridique (obligation/faculté, différences théoriques et pratiques, titulaire(s) du droit, procédure applicable, rémunération, droits et obligations de l'employeur, sort du licenciement prononcé en raison de l'exercice du droit de retrait) ;
  • des illustrations concrètes des situations ayant légitimé l'exercice de son droit de retrait par un salarié, ou au contraire reconnues comme une utilisation abusive de celui-ci (pandémie, canicule, température basse, harcèlement, risques psychosociaux, etc.) ;
  • la définition du droit d'alerte en cas de risque grave pour la santé publique ou l'environnement (définition, modalité de mise en œuvre, risques encourus en cas de désaccord avec l'employeur) ;
  • les cas particuliers notables en matière de droit de retrait (fonctionnaires d'État, de la fonction publique hospitalière (FPH) ou territoriale (FPT), contrats d'apprentissage).

Ce dossier juridique dédié contient :

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31 Questions essentielles

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1 Modèle de lettre

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2 Fiches express

Les notions clés abordées dans ce dossier juridique :

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Droit de retrait

Droit de retrait dans la fonction publique

Droit d’alerte du CSE

Exemples de risques

Alerte canicule et conséquences pour le salarié

Droits du salarié

Obligations de l'employeur

Droit de retrait et harcèlement sexuel

Licenciement après l'exercice du droit de retrait

Rémunération

Épidémie

Danger grave et imminent

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La question du moment

Puis-je exercer mon droit au retrait en cas de risques psychosociaux ?

Le droit de retrait permet au travailleur de se retirer de sa situation de travail lorsqu'il se trouve dans une situation dont il a un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé (1)

Cela englobe également les situations dans lesquelles l’organisation de travail pathogène a un effet gravement préjudiciable pour la santé mentale du salarié. Il s’agit des risques que l’on nomme psychosociaux (stress, épuisement professionnel, harcèlement moral ou sexuel, conflits, etc.).

Il a été admis que des salariés en situation de souffrance morale constatée par le médecin du travail pouvaient exercer leur droit de retrait dès lors qu'ils avaient des motifs raisonnables de penser que cette situation présentait un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé. Cela avait été caractérisé par une situation permanente de stress, une défectuosité dans les systèmes de protection et un refus d'écoute de la part de la direction (2).

Lorsqu'un ou plusieurs collègues se sont fait agresser dans l'exercice de leurs fonctions, un salarié peut exercer son droit au retrait s'il craint raisonnablement un danger grave et imminent pour sa sécurité. Les tribunaux étudient chaque situation au cas par cas pour considérer si le droit de retrait est justifié. 

Par exemple, est considéré comme légitime le refus d'un agent SNCF de prendre son service le lendemain de l'agression de 3 de ses collègues, dès lors que les agresseurs présentaient toujours un danger pour la sécurité des agents sur toute la région (3)

Il en va de même pour un veilleur de nuit qui exerce son droit de retrait après avoir subi des menaces de mort par un résident du foyer ivre, qui avait cassé la baie vitrée de protection. Les juges considèrent que son refus de se présenter est justifié, dès lors qu'il en a alerté son employeur, qui n'a pas pris de mesures nécessaires pour faire cesser le danger, dont l'existence perdurait (4).

À l'inverse, un convoyeur de fonds qui exerce son droit de retrait après avoir subi une attaque à l'arme lourde d'un fourgon blindé alors qu'il n'existe pas de danger imminent, que le risque est imprévisible et que l'employeur a pris les dispositions supplémentaires de sécurité, n'est pas justifié. Effectivement, ce risque d'attaque est inhérent à la fonction exercée et accepté dès le départ par le salarié (5).

Le mot de l'auteur

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La mise à jour du 30 juillet 2024 concerne :

L'activation du plan "canicule" 2024 et l'augmentation des températures partout en France peut poser la question du droit de retrait des salariés les plus impactés par les chaleurs estivales. L'exercice de ce droit, qui peut être mis en œuvre par chaque salarié qui estime que sa santé ou sa sécurité est menacée dans l'immédiat, doit être envisagé avec précaution, puisqu'il peut avoir des répercussions importantes sur la continuité du contrat de travail du salarié en cause en cas d'abus. Faisons le point ensemble sur les informations essentielles !

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La mise à jour du 01 septembre 2023 concerne :

Lorsque vous exercez votre droit de retrait, vous devez également alerter votre employeur des dangers encourus. Il en va de votre obligation, notamment pour assurer la sécurité des autres salariés.

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La mise à jour du 20 octobre 2021 concerne :

En cas d'usage abusif et injustifié du droit de retrait, le salarié s'expose non seulement à une retenue sur salaire, mais aussi à une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement. Attention donc à utiliser le droit de retrait à bon escient.

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  • le 21/09/2016

    c,est exatement le dossier que je rechercher

  • le 29/08/2016

    Canicule 42°à l'intérieur de l'auto-école. pas d'eau fraîche à disposition, aucun ventilateur. avec ce dossier mon patron ne peut déduire les journées de mon salaire.

  • le 27/03/2016

    Synthétique et concret

  • le 26/11/2014

    Le contenu répond aux questions qui se posaient.

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