La loi n'a pas spécifiquement étendu le droit de retrait à l'hypothèse du harcèlement. En situation de faits de harcèlement sexuel, il semble donc que le salarié ne puisse pas exercer son droit de retrait s’il n’est pas en danger grave et imminent.
Toutefois, il semble que les juges reconnaissent à la victime de harcèlement le droit de cesser son activité s'il justifie qu'il encourt un danger grave et imminent pour sa santé, en raison des comportements réitérés, menaçants, humiliants ou traumatisants de l'auteur du harcèlement.
Les juges ont en effet considéré qu'une salariée avait légitimement exercé son droit de retrait dans un contexte de harcèlement sexuel. Dans cette affaire, le supérieur hiérarchique avait eu à son égard et de manière répétée un comportement menaçant, humiliant et traumatisant (1).
Ainsi, le salarié ne peut être sanctionné par son employeur dès lors qu'il a un motif raisonnable de penser que la situation présente un danger grave et imminent (2).
À l'inverse, les juges ont estimé qu'il n'existait pas de motif raisonnable de penser que le maintien à son poste de travail présentait un danger grave et imminent pour la salariée ayant subi un harcèlement de la part de son employeur ayant conduit à une dépression nerveuse. Ils ont considéré qu'il n'existait pas dans ce cas de péril objectif mettant directement en cause la santé de la salariée (3).
Bon à savoir : le droit de retrait est intimement lié aux faits analysés par le juge. Si la jurisprudence peut nous fournir des exemples de décisions, il n’est pas possible d’affirmer ou d’infirmer que telle situation peut ou ne peut pas faire l’objet d’un droit de retrait. Dans tous les cas, si le salarié est victime de harcèlement sexuel, il peut s’adresser à son employeur (s’il n’est pas l’auteur du harcèlement), à la médecine du travail, l’inspection du travail, ou encore aux membres du CSE (notamment au référent harcèlement sexuel et agissements sexistes). Si la situation ne cesse pas, il est également possible de prendre acte de la rupture du contrat de travail.
Ce que pensent nos clients :
Michel B.
le 03/08/2017
Michel P.
le 21/09/2016
c,est exatement le dossier que je rechercher
Arlette P.
le 29/08/2016
Canicule 42°à l'intérieur de l'auto-école. pas d'eau fraîche à disposition, aucun ventilateur. avec ce dossier mon patron ne peut déduire les journées de mon salaire.
Alain D.
le 27/03/2016
Synthétique et concret
Christian B.
le 26/11/2014
Le contenu répond aux questions qui se posaient.