Souvent, le projet de passer en open space est une composante d'un projet beaucoup plus global, comme un déménagement, une réorganisation interne par exemple, etc…
Les salariés concernés par un tel projet se préoccupent généralement du nombre de salariés que leur plateau va réunir. Cette question amène logiquement celle de la surface de travail occupée par chaque collaborateur.
Sur ce point, la législation n'est pas d'un grand secours, aucun texte n'imposant une surface minimale par salarié.
Toutefois, l'employeur doit respecter des exigences de sécurité et d'hygiène.
Le Code du travail prévoit que "les dimensions des locaux de travail, notamment leur hauteur et leur surface, sont telles qu'elles permettent aux travailleurs d'exécuter leur tâche sans risque pour leur santé, leur sécurité ou leur bien-être. L'espace libre au poste de travail, compte tenu du mobilier, est prévu pour que les travailleurs disposent d'une liberté de mouvement suffisante" (1). Si ces dispositions ne peuvent pas être respectées pour des raisons propres au poste de travail, le Code du travail prévoit qu'il est nécessaire de mettre à disposition un espace libre suffisant, à proximité de ce poste.
Ces éléments n'indiquant pas, concrètement, une surface minimale, il est possible de suivre les préconisations de la norme Afnor NF X 35-102. Elle recommande une surface minimale de 11 mètres carrés par personne et 15 si l'espace est bruyant, dans le cadre d'espaces de travail collectifs. Dans le cadre d'un bureau individuel, une surface minimale de travail de 10 mètres carrés par personne est recommandée par la norme Afnor. Il s'agit d'une recommandation et non d'une obligation. Des surfaces plus petites ne sont donc pas proscrites, mais elles peuvent engendrer des risques pour les salariés (psychosociaux, risques pour la santé et la sécurité...).
Le CSE peut ainsi se baser sur ces éléments, lorsqu'il est consulté sur les questions intéressant l'organisation, la gestion et la marche générale de l'entreprise, notamment sur tout aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail (2).
En effet, lors de tels aménagements/déménagements, l'employeur doit informer et consulter le CSE. Ce dernier peut ainsi rendre un avis sur les projets de l'employeur. Dans ce cas, il doit bien identifier, prévenir et alerter sur les risques psychosociaux qui peuvent découler de tels projets.
Ce que pensent nos clients :
Caillard C.
le 27-04-2015
J' aurais juste aimé avoir aussi des exemples d actions qui peuvent être menées en prévention des risques psychosociaux dans des entreprises, notamment des pme.