Comme les autres salariés, les représentants du personnel sont titulaires du droit de grève.
Quelques affaires judiciaires révèlent justement la proximité entre l'exercice du droit de grève et l'activisme des salariés ayant des prérogatives liées à un mandat de représentation du personnel. Il n'est ainsi pas rare, que la grève s'inscrive dans le champ d'une réaction à une mesure patronale prise contre un représentant du personnel, ayant souhaité faire évoluer favorablement la situation ou les conditions de travail des salariés.
Ainsi, la grève déclenchée à l'instigation d'un membre du comité d'entreprise, qui a pour but de protester contre le licenciement envisagé contre lui à la suite de revendications qu'il avait présentées au moment où une panne de chauffage dans les ateliers avait contraint les salariés à arrêter le travail, n'est pas étrangère à des revendications professionnelles intéressant l'ensemble du personnel (1).
Cette décision a été prise avant la mise en place du Comité social et économique (CSE) mais nous semble tout à faire transposable au CSE.
Les délégués syndicaux sont aussi parfois exposés à des mesures de rétorsions de l'employeur suite à la perturbation sociale qu'ils menacent de créer en révélant leur volonté d'améliorer le sort des salariés.
Dans une affaire, un délégué syndical avait annoncé dans un document d'information qu'il avait établi qu'il demanderait des propositions réelles pour l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. Il précisait à cette occasion qu'il acceptait la démarche d'une cessation de travail de ses collègues en vue de son soutien contre une mesure de licenciement envisagée à son encontre. La Cour de cassation a estimé que les revendications à l'appui du mouvement de grève n'étaient pas étrangères à une cause professionnelle intéressant l'ensemble du personnel (2).
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