Les salariés bénéficient-ils d'un maintien de salaire en cas de maladie ou d'accident ? Comment se passe le maintien de salaire en arrêt maladie ?

En cas d'arrêt de travail pour maladie ou accident de travail. Les ETAM (Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise), IC (ingénieurs et cadres) et CE (chargé d'enquête) reçoivent un complément de salaire de l'employeur. 

La maladie ou l'accident doivent être constatés par un certificat médical et s'il y a lieu une contre-visite.

Le complément employeur se fait après déduction des indemnités journalières perçues par la sécurité sociale et des éventuels régimes de prévoyance.

Ainsi, le salarié bénéficie d'un maintien de salaire net de toute charge équivalent à ce qu'il aurait perçu s'il avait continué à travailler (1).

À retenir :

Pour bénéficier de ce dispositif, vous devez justifier d'un an d'ancienneté dans l'entreprise, sauf en cas d'accident de travail ou de maladie professionnelle.

Pour les ETAM, l'indemnité complémentaire aux indemnités journalières de sécurité sociale est versée dans les conditions suivantes :

Ancienneté

Montant du salaire maintenu

Entre 1 an et 5 ans d'ancienneté

L'ETAM bénéficie :

  • d'1 mois à 100% des salaires bruts ;
  • puis de 80% des salaires bruts pendant 2 mois

Supérieure à 5 ans d'ancienneté

L'ETAM bénéficie :

  • de 2 mois à 100% des salaires bruts ;
  • puis de 80% des salaires bruts pendant 1 mois

Pour les ingénieurs et cadres ayant 1 an d'ancienneté bénéficient d'un maintien de salaire à 100% pendant 3 mois.

Après 90 jours d'arrêt, votre indemnisation sera prise en charge par le régime de prévoyance.

Sachez que si vous atteignez au cours de votre arrêt de travail le niveau d'ancienneté requis pour bénéficier du maintien de salaire, vous percevrez, dès le moment où cette ancienneté est atteinte, l'allocation prévue pour votre niveau d'ancienneté pour chacun des mois de votre arrêt restant.

Est-ce que la convention collective Syntec prévoit des jours de carence pour les arrêts de travail ?

Le maintien de salaire débute dès le 1er jour d'absence, c'est-à-dire qu'aucun délai de carence n'est prévu.

0 jour de carence

C'est l'un des avantages dont vous fait bénéficier votre convention collective puisque, habituellement, un délai de carence de 7 jours est prévu pour chacun des arrêts de travail (2). À défaut de telles dispositions collectives, le versement des indemnités complémentaires aurait débuté à compter du 8ème jour d'arrêt

De plus, vérifiez que vous n'êtes pas couvert par un régime de prévoyance. Dans un tel cas, l'employeur ne doit verser que les sommes nécessaires pour compléter ce que versent la sécurité sociale et le régime de prévoyance.

Pour calculer le maintien de salaire en cas d'arrêt de travail, votre employeur doit également prendre en compte la partie variable de la rémunération (3).


Vous souhaitez obtenir plus d'informations sur vos droits en maladie ?

Les salariées bénéficient-elles d'un maintien de salaire lors de leur congé maternité ?

En cas d'arrêt de travail pour congé maternité, si vous justifiez d'un an d'ancienneté dans l'entreprise, vous bénéficiez du maintien intégral de votre salaire mensuel pendant toute la durée légale de votre congé.

Les indemnités journalières versées par la caisse primaire d'assurance maladie ou le régime de prévoyance sont néanmoins déduites du complément de salaire de l'employeur (4).


Vous souhaitez obtenir plus d'informations sur vos droits en congé maternité ?

De plus, avec la convention collective Syntec vous pouvez vous rendre à vos consultations prénatales obligatoires, pour celles prévues sur votre temps de travail, et ce, sans perte de salaire. En prime, à partir de votre 3ème mois de votre grossesse, vous bénéficiez d'une réduction d'horaires rémunérée : 

  • 20 minutes par jour à partir du 3ème mois de grossesse ;
  • 30 minutes par jour à partir du 5ème mois de grossesse.

Pour cela, il est nécessaire de fournir à l'employeur un certificat médical attestant de l'état de grossesse.

Congé pour interruption spontanée de grossesse 

Depuis le 1ᵉʳ mai 2023, l'accord Syntec relatif à l'interruption spontanée de grossesse prévoit que tout employé concerné par une interruption spontanée de grossesse a droit à un congé exceptionnel de 2 jours, sans impact sur ses congés payés et sans réduction de salaire.

Les deux parents bénéficient de ce droit, dans les mêmes conditions.


Pour les conditions, consultez votre convention collective.

 

Boite à outils : 

Références :

(1) Article 43 de la Convention Collective Nationale des bureaux d'études techniques, des cabinets d'ingénieurs-conseils et des sociétés de conseils (dite CCN Syntec) du 15 décembre 1987, IDCC 1486, brochure 3018

(2) Article D1226-3 du Code du travail

(3) Cass. Soc. 19 mai 2009, n°07-45692

(4) Article 44 de la Convention Collective Nationale Syntec-Cinov

(5) Accord du 13 décembre 2022 relatif à l'interruption spontanée de grossesse