Afin de se prémunir de ces fraudes qui ne font qu’augmenter, il est important de comprendre comment ces dernières s’organisent, pour les reconnaître et donc s’en protéger. Zoom sur l’une d’entre elles, étape par étape…

La phase de recherche

Dans un premier temps, l’escroc se rend sur un site qui répertorie les entreprises et y apporte des informations, tel que leur capital (comme le site Infogreffe).

Son but ? En sélectionner plusieurs dont les fonds sont importants. Une fois que cela est fait, il se rend sur un moteur de recherche lambda et regarde si les entreprises sélectionnées possèdent un site internet.
Si elles n’en ont pas, l’escroquerie peut alors se mettre en place. 

 

Passage à l'action

Si la société sélectionnée n’a pas de site internet, l’escroc va alors en créer un, volant donc l’identité de l’entreprise. Choix des couleurs, typographie, services en adéquation à ceux proposés par la société… Tout semble vrai, mais les malfaiteurs vont indiquer leurs propres numéros de téléphone et adresses électroniques.

De fait, si une personne est intéressée par ce que le site propose et souhaite contacter ses membres, ce sont les malfaiteurs qu’elle contactera, non pas les “vrais membres” de l’entreprise. 

En plus de la création du site internet, les cyber-escrocs vont créer des annonces publicitaires sur Google Ads et sur Facebook Ads, mettant en avant des offres alléchantes en termes d’investissement.

 

Le piège se referme

À ce moment-là, les malfaiteurs attendent qu’une personne montre de l’intérêt pour leurs services et les contacte en laissant, dans le meilleur des cas, un numéro de téléphone. Lorsque les cyber-escrocs obtiennent cette information, ils ne vont plus lâcher leur victime. 

Coups de téléphone à répétition (souvent tous les jours), sympathie, bon accompagnement… tout est mis en ½uvre pour que la victime se sente en confiance et en sécurité avec ceux qu’elle croit être des membres de l’entreprise.

Une fois ce lien de confiance établi, les malfaiteurs vont demander à la victime de leur verser des fonds sur un compte en banque, faisant croire qu’il s’agit d’un investissement rentable. Ne se doutant de rien, la victime va procéder à un premier versement, qui pourra ensuite se répéter.

La supercherie se termine souvent le jour où la victime veut récupérer une partie, voire la totalité de ses fonds. En effet, les escrocs ne vont plus du tout répondre aux sollicitations de la victime.

Bien souvent, ils transfèrent les fonds dans un paradis fiscal, dans lequel ils ne pourront plus être tracés.