La tolérance et l'utilisation des médicaments sont suivies en France et en Europe. En cas d'effets indésirables, non indiqués sur la notice, ou de mésusage, les patients ont le pouvoir de le signaler.
En tant que patient, nous sommes tous amenés à consommer toute sorte de médicaments : des médicaments à base de plantes, de l'homéopathie, des préparations réalisées par les laboratoires pharmaceutiques ou par des pharmaciens d'officines, des médicaments dérivés du sang, des produits diététiques, des substituts nicotiniques.... Ces médicaments se présentent sous diverses formes (suppositoires, comprimés, poudre, gelules...) et s'administrent de différentes façons (voie orale, intravéneuse, cutanée...).
Alors que faut il signaler et dans quel but ?
1. Quelles situations sont concernées ?
Malheureusement, ces médicaments peuvent, dans certains cas, être détournés de leur usage par les patients. C'est souvent le cas des opioïdes et des morphiniques ou de médicaments ayant des effets anorexiques ou soporifiques.
D'autres fois, les médicaments sont utilisés conformément aux recommandations mais ont des effets indésirables ou imprévus ou graves tels que des rougeurs, des démangeaisons, ... voire même des hospitalisations.
Il arrive également que l'on confonde les médicaments entre eux ou qu'on les prenne alors qu'ils sont contre indiqués à notre situation comme un état de grossesse ou de désir procréatif ou les distinctions faites selon le poids et l'âge des enfants.
Toutes ces situations peuvent être déclarées par les patients sur le portail qui réserve un onglet à la pharmacovigilance.
Vous pouvez également effectuer un signalement auprès du centre de pharmacovigilance de votre localité ou contacter une association de représentants d'usagers.
Dans tous les cas, il est conseillé de se rapprocher de son médecin ou de son pharmacien pour la prise en charge de l'effet indésirable.
2. Quel est l'intérêt de faire un signalement ?
Faire une déclaration de pharmacovigilance répond à un double intérêt : collectif et individuel.
Si les médicaments pris doivent être indiqués (nom, posologie...) et les effets reprochés décrits (temps d'apparition après la prise du médicament, type d'effets....), il n'est pas demandé de certitude entre l'effet indésirable et le médicament.
Ces signalements font l'objet d'études, d'enquêtes, de regroupements... qui permettent d'améliorer les notices des médicaments mais aussi leurs conditions d'utilisation et de mises sur le marché et de communiquer auprès des professionnels sur les risques pouvant survenir. Signaler répond donc à un objectif de prévention bénéficiant à tous.
Signaler (et en garder la copie ce signalement) vous permet aussi d'acter la réalité de l'effet indésirable que vous ou votre proche vivait et subissait. Cela peut constituer une première étape en vue d'une démarche indemnitaire plus large, sous réserve que l'événement remplisse certaines conditions et vous crée un préjudice.
Alors que cela soit pour soi ou pour les autres, nous avons tous intérêt à réaliser le signalement de nos mésaventures avec les médicaments.
La santé est un bien collectif qu'il nous appartient, à tous, de protéger et de conserver.
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