La reprise d’entreprise est une étape importante dans la vie professionnelle, qui nécessite souvent un financement adéquat. Pour cela, il est important de bien connaître les législations et droits en matière de crédit pour les personnes en situation de reprise d’entreprise.

Les différents types de crédits pour la reprise d’entreprise

Plusieurs types de crédits peuvent être sollicités par les personnes qui souhaitent reprendre une entreprise. Parmi les principaux, on peut citer :

  • Le crédit classique : Il s’agit du prêt bancaire traditionnel accordé par les établissements financiers pour financer une partie ou la totalité du prix d’acquisition de l’entreprise. Les conditions (taux d’intérêt, durée, garanties) varient selon le profil de l’emprunteur et le projet.
  • Le crédit-bail : Ce type de financement permet à l’emprunteur d’utiliser les actifs de l’entreprise (matériels, véhicules, immobilier) pendant une durée déterminée, en contrepartie du paiement d’un loyer. À terme, il est possible d’acheter les biens à un prix résiduel convenu à l’avance.
  • Le prêt participatif : Ce prêt subordonné est accordé par des organismes spécialisés (Bpifrance, fonds régionaux) ou des investisseurs privés. Il est généralement remboursable sur une durée de 5 à 7 ans et peut être converti en capital si l’entreprise rencontre des difficultés.
  • Le financement participatif : La reprise d’entreprise peut également être financée grâce à des plateformes de crowdfunding, qui permettent de collecter des fonds auprès d’un large public. Les investisseurs peuvent ainsi soutenir le projet en échange d’une contrepartie (intérêts, parts sociales).

Les conditions d’accès aux crédits pour la reprise d’entreprise

Pour bénéficier d’un crédit pour la reprise d’entreprise, il est nécessaire de remplir certaines conditions, notamment :

  • Avoir un apport personnel : Les banques exigent généralement que l’emprunteur dispose d’un apport personnel représentant au moins 25% du montant de l’acquisition. Cet apport peut provenir de l’épargne personnelle, d’un prêt familial ou encore d’aides publiques (prêt NACRE, prêt à la création d’entreprise).
  • Présenter un plan de financement solide : Les établissements financiers étudient attentivement le projet de reprise et son potentiel. Il est donc important de rédiger un business plan détaillé, comprenant une analyse du marché, un prévisionnel financier et une présentation des compétences du repreneur.
  • Fournir des garanties : Pour accorder un crédit pour la reprise d’entreprise, les banques demandent souvent des garanties, telles que des cautionnements personnels ou une hypothèque sur un bien immobilier. Certaines institutions publiques (Bpifrance, garantie EGALI) peuvent également se porter garantes.

 

Les aides publiques pour la reprise d’entreprise

En plus des crédits classiques, il existe plusieurs aides publiques destinées à faciliter la reprise d’entreprise :

  • Le prêt NACRE : Ce dispositif, géré par Pôle emploi et les régions, permet de bénéficier d’un prêt à taux zéro plafonné à 10 000 euros, remboursable sur 5 ans. Il est destiné aux demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA ou personnes en situation de précarité économique.
  • Le prêt à la création d’entreprise (PCE) : Accordé par Bpifrance en partenariat avec les banques, le PCE est un prêt sans garantie ni caution personnelle, d’un montant compris entre 2 000 et 7 000 euros. Il doit être complété par un financement bancaire au moins équivalent.
  • Les subventions régionales : Certaines régions proposent des aides financières spécifiques pour la reprise d’entreprise, sous forme de subventions ou de prêts à taux zéro. Renseignez-vous auprès de votre conseil régional pour connaître les dispositifs disponibles.

Les avantages fiscaux liés au financement de la reprise d’entreprise

Enfin, la législation prévoit plusieurs avantages fiscaux pour les personnes en situation de reprise d’entreprise :

  • Le dispositif ISF-PME : Les contribuables soumis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) peuvent déduire 50% de leurs investissements dans les PME, dans la limite de 45 000 euros. Cette réduction d’impôt est également applicable aux souscriptions au capital de sociétés de financement (fonds d’investissement, holdings).
  • Le report d’imposition des plus-values : En cas d’apport de titres à une société holding pour financer une reprise d’entreprise, il est possible de reporter l’imposition des plus-values réalisées sur ces titres, à condition que la holding détienne au moins 5% du capital de la société cible.
  • L’exonération partielle des droits de mutation : Pour encourager la transmission d’entreprises familiales, la loi prévoit une exonération partielle des droits de mutation à titre gratuit (succession, donation) à hauteur de 75% du montant du patrimoine professionnel transmis, sous certaines conditions.

En résumé, le crédit pour les personnes en situation de reprise d’entreprise doit être adapté aux besoins et aux contraintes du projet. Il est important de bien connaître les législations et droits en matière de financement, ainsi que les aides publiques et avantages fiscaux disponibles. N’hésitez pas à vous entourer d’experts (avocats, experts-comptables) pour vous accompagner dans cette démarche.