Quels sont les différents types de contrats commerciaux qu'un commerçant peut formaliser selon le droit commercial ? Quelle est leur définition ?  

TYPE DE CONTRAT COMMERCIAL

DÉFINITION

Contrat de prestation de services

Dans le cadre de ce contrat, un prestataire met ses compétences et ses capacités à disposition d'un client afin d'exécuter une tâche définie. L'étendue de la mission est inscrite.

Contrat de sous-traitance

Une entreprise A (appelée “le donneur d'ordre”), confie à une entreprise B (appelée “le sous-traitant”) une mission commandée par une troisième entreprise C (appelée “le maître d'ouvrage”).

Contrat de partenariat

Deux entreprises décident de mettre en commun leurs compétences et de s'associer (ponctuellement ou sur la durée) afin d'atteindre un objectif ou de réaliser une prestation type.

Contrat de vente de biens

Dans un contrat de vente, un vendeur transmet à un acheteur la propriété d'un bien.

Contrat de franchise  

Par un contrat un "franchisé" vend un service sous la marque du "franchiseur". Le franchisé, sous directives du franchiseur, exploite l'enseigne et le savoir-faire de celui-ci.

Contrat de licence

Le propriétaire d'une marque ou d'un brevet autorise un licencié à utiliser commercialement sa propriété.

Contrat de distribution

Le producteur d'un bien ou d'un service confié à une entreprise (le distributeur) le soin de le commercialiser auprès du consommateur final.

Reconnaissance de dette

Un interlocuteur (le débiteur) s'engage par écrit à rembourser une somme d'argent à une autre partie (le créancier).

Cession de patientèle

Un professionnel de santé cède sa patientèle à un autre professionnel qui exerce dans le même domaine.

Contrat de prestation informatique

Il s'agit d'un contrat de prestation de services où un client fait appel aux services d'un prestataire informatique.

Contrat de conception de site web

Un autre contrat de prestation de services où, cette fois, le client fait appel à un spécialiste en création et en développement de site web.

Contrat de logiciel SaaS

Le terme SaaS désigne un logiciel commercialisé en tant que service : le client peut utiliser ce logiciel via un abonnement.

Contrat d'agent commercial

Une entreprise fait appel aux services d'un agent commercial. Celui-ci n'intervient pas comme salarié.

Contrat de freelance

Encadrer les missions qu'un freelance (= une personne qui exerce son activité professionnelle de manière indépendante) exécute pour votre compte.

Contrat d'apport d'affaires

L'apporteur d'affaires agit comme intermédiaire en recommandant les services ou les produits d'une entreprise, par laquelle il est rémunéré à la commission.

Lettre d'intention

Un acheteur formalise son intention d'acheter auprès d'un vendeur. Le document résume l'état des négociations et l'offre faite.

illustration

Obtenez toutes les infos sur la rédaction des contrats commerciaux 

Tout savoir sur la procédure rédactionnelle de votre contrat en droit du commercial. Grâce à notre dossier, bénéficiez d'un guide complet sur :
- les étapes ;
- les délais ;
- et les démarches pour mener à bien une négociation contractuelle. 

Comment fonctionnent les contrats commerciaux ? Quelles sont leurs caractéristiques propres ? Comment se règle un litige commercial ? 

La formation du contrat commercial est soumise aux mêmes obligations que tout contrat visé par le Code civil : les parties doivent avoir la capacité de contracter (1) et doivent exprimer un consentement non vicié (par exemple, une partie est victime de violences), et le contenu du contrat doit être licite et certain. A défaut, ce dernier pourra être annulé.

Il existe également certaines particularités propres au droit commercial :

  • en cas de litige, le tribunal compétent est celui du défendeur (2), c'est-à-dire de la partie qui est assignée en justice. Néanmoins, lors de la rédaction du contrat, il est possible de prévoir une clause attributive de compétence, qui permet aux parties de choisir le tribunal compétent. Il leur est également possible de prévoir une clause compromissoire (3). Dans ce cas, au lieu d'aller directement devant le juge, il sera possible de prévoir le règlement du différend devant un arbitre ;

  • si les deux parties sont commerçantes, le principe est la liberté de la preuve. Tout mode de preuve est donc recevable ! Il existe cependant certaines exceptions. Par exemple, un écrit est exigé pour les actes sur le fonds de commerce ;

  • la rupture brutale d'un contrat commercial à durée indéterminée est sanctionnée. Cette règle a pour but de protéger les petits distributeurs, prestataires ou encore fournisseurs pour lesquels l'exécution du contrat est vitale et une telle rupture fatale. Un préavis est donc imposé.

  • La survenance d'une procédure collective ou d'une défaillance de l'entreprise obéit à ses propres règles (différentes du surendettement en droit civil).

Qu'est ce qu'un contrat mixte ?

Petite précision : lorsqu'une partie au contrat n'a pas la qualité commerciale, le contrat est mixte. La qualification mixte emporte l'application conjointe des règles civiles et commerciales 

illustration

Découvrez nos solutions pour les professionnels

Grâce à l'abonnement Juritravail :
- accédez à toute la base documentaire du site en illimité;
- contactez un juriste du lundi au vendredi de 9h à 18h ;
- découvrez notre dossier dédié aux contrats commerciaux.

Quelques exemples de clauses à rédiger dans le contrat

Enfin, des clauses insérées dans le contrat commercial permettent d'éviter toute confusion, notamment en cas de litige. Plusieurs points doivent être prévus par les parties, dans différentes clauses types :

  • objet du contrat : il permet d'encadrer la relation commerciale. L'objet décrit l'objectif recherché par les parties au jour de la conclusion du contrat. La rédaction doit être clair, le contrat est un mode de preuve ;

  • date d'entrée en vigueur du contrat et durée : le contrat peut être à durée déterminée ou indéterminée. Certains contrats commerciaux comportent des spécificités. Par exemple, le contrat de bail commercial dure en principe 3, 6 ou 9 ans minimum ;

  • clauses de prix : elles permettent aux parties de fixer le prix des prestations, le moment où devient exigible le paiement et éventuellement les modalités de révision du prix ;

  • règlement des litiges : les parties vont pouvoir éventuellement prévoir des modes alternatifs de règlement des litiges, comme l'arbitrage, la médiation ou la conciliation ;

  • clauses de pénalité : cette clause peut prévoir le versement d'une somme d'argent en cas d'inexécution de ses obligations par l'un des cocontractants ;

  • clauses résolutoires : elles prévoient les conditions dans lesquelles il est possible de mettre fin au contrat en cas d'inexécution des obligations d'une des parties. La résolution du contrat implique souvent d'envoyer au préalable une mise en demeure. Il peut s'agir d'une mise en demeure de s'exécuter ou d'une mise en demeure de remboursement, en cas de non-livraison par exemple ;

  • clauses d'indexation : elles permettent de faire évoluer une donnée souvent pécuniaire en fonction d'une autre donnée et ainsi d'éviter une hausse ou une chute conséquente du prix.

illustration

Une question ? Contactez-nous

Pour vous accompagner, nos juristes sont à votre disposition et répondent gratuitement à votre 1ère question juridique en seulement 24h. Testez dès maintenant !

Nos juristes vous répondent en 24h

Bon à savoir :

Les autres clauses du contrat commercial varient selon le type de contrat spécifique à mettre en place.
Le contrat commercial sera souvent accompagné des CGV (conditions générales de vente), plus générales comme leur nom l'indique, mais qui permettent d'établir un cadre juridique. Entre professionnels, elles constituent le socle des négociations commerciales. Les CGV ne sont pas obligatoires entre professionnels.
Attention ! Il ne faut pas confondre les CGV avec les CGU (conditions générales d'utilisation), qui régissent l'utilisation d'un site internet permettant la vente de produits et/ou services. Ces dernières ont en effet vocation à s'appliquer même en l'absence de relation commerciale.

Visionnez notre webconférence sur les contrats commerciaux

Références :
(1) Article 1128 du Code civil
(2) Article 42 du Code de procédure civile
(3) Article 1442 du Code de procédure civile