En phase de création d'entreprise, ou durant la vie de celle-ci, il n'est pas rare que le porteur de projet soit amené à demander auprès d'un organisme de crédit l'obtention d'un prêt professionnel.
Pour cela, il doit monter un dossier précis et aussi complet que possible afin d'emporter l'adhésion du banquier à son projet. Le fait d'accorder un crédit est en effet une marque de confiance du prêteur qui doit être assuré de la pérennité de l'entreprise en création afin d'avoir toutes les chances d'être remboursé et de ne pas être confronté à l'insolvabilité de son débiteur.
Il n'existe en effet pas de droit au crédit. Par conséquent, la banque est parfaitement libre d'accepter ou de refuser la demande de crédit. Le fait de disposer d'un apport initial est l'un des éléments compris dans l'analyse de l'organisme de crédit pour sa prise de décision. Cependant, cet élément n'est pas nécessairement déterminant et c'est le projet en général qui sera regardé.
S’il n’existe pas de règles relatives à un montant d’apport minimal dans le cadre d’un projet de création d’entreprise, il convient pourtant de prévoir un apport personnel suffisant.
À noter : certains organismes de prêt, mutuelle… peuvent imposer un apport minimum.
De manière générale, l’apport doit représenter au moins à 30% du budget total (idéalement 30 à 50%).
Toutefois, selon la nature et l’ampleur de l’activité envisagée, un apport inférieur à 30% peut ne pas exclure un tel projet, d’autant qu’il peut être compensé par une garantie complémentaire.
Le montant de l’apport et du prêt devront prendre en considération les besoins de la future entreprise, parmi lesquels :
- les frais d’établissement (frais liés aux formalités de création : frais de greffes, éventuelle rédaction des statuts par un avocat…)
- les frais liés aux biens immatériels (publicité, logiciel…) et matériels (mobilier ou véhicules) de la structure ;
- les frais annexes (avance du premier loyer, dépôt de garantie…)
- la trésorerie de démarrage ;
- le besoin en fonds de roulement (somme nécessaire pour assurer le cycle d’exploitation de l’entreprise).
En outre, si le créateur d'entreprise se heurte à un refus de la banque en raison de son absence d'apport personnel, certaines solutions et aides extérieures lui sont accessibles pour contourner la difficulté et servir de levier à l'accession au crédit bancaire.
Il peut en effet au préalable essayer d'obtenir un microcrédit (1) ou un prêt sur l'honneur auprès d'un organisme (comme l'Adie, France Active, Initiative France…) ou par l'Etat notamment s'il est sans emploi (dispositif à taux zéro NACRE (2)).
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