Non.
Pour mémoire, avant de se retrouver dans une situation plus compromettante, une entreprise en difficulté peut demander la désignation d'un mandataire ad hoc.
Selon l'activité de l'entreprise, la demande s'effectue auprès du président du tribunal de commerce (pour les activités commerciales et artisanales) ou du tribunal judiciaire (dans les autres cas) (1).
Cette procédure est confidentielle (2) et le mandataire ad hoc se voit, la plupart du temps, attribuer comme mission par le président, de rechercher un accord amiable avec les créanciers de l'entreprise en vue de rééchelonner la dette et de renégocier les conditions de son exigibilité.
Toutefois, si le mandataire est présent pour favoriser l'accord, il n'a pas le pouvoir de contraindre les créanciers à accorder des délais de paiement au débiteur (l'entreprise).
Le résultat de cette procédure dépend intégralement de la volonté des parties prenantes, qui sont libres d'y adhérer ou non (3).
Dans ce cas, et si une restructuration ou un rééchelonnement de la dette est indispensable au rétablissement du débiteur, une demande d'ouverture d'une procédure de sauvegarde peut être formulée.
En tant que procédure judiciaire collective (donc non-amiable), celle-ci interdit en principe, aux créanciers, d'initier ou de poursuivre de manière individuelle, toute action en justice visant à condamner l'entreprise au paiement d'une somme d'argent ou à la résolution d'un contrat pour défaut de paiement d'une somme d'argent (4).
Notez que le principe d'interruption des poursuites ne vaut qu'à l'égard des créances antérieures au jugement d'ouverture de la procédure, ou à celles nées après mais qui ne sont pas considérées comme utiles à la procédure.
Ce que pensent nos clients :
Cécile B.
le 16/06/2017
Très intéressant