En principe, pas jusqu'à l'adoption du plan de sauvegarde.
L'ouverture d'une procédure de sauvegarde a effectivement pour effet d'interrompre ou d'interdire toute action en justice de la part des créanciers tendant à la condamnation du débiteur (de l'entreprise placée en sauvegarde) :
- au paiement d'une somme d'argent ;
- ou à la résolution d'un contrat pour défaut de paiement d'une somme d'argent.
Le jugement d'ouverture arrête ou interdit également toute procédure d'exécution et tout accroissement de l'assiette d'une sûreté réelle conventionnelle ou d'un droit de rétention conventionnel, quelle qu'en soit la modalité (1).
Par ailleurs, durant toute la période d'observation qui précède l'adoption du plan de sauvegarde, toute action contre les personnes physiques coobligées ou ayant consenti une sûreté personnelle ou ayant affecté ou cédé un bien en garantie est également suspendue (2).
De même, ce jugement d'ouverture a pour effet d'arrêter le cours des intérêts légaux et conventionnels de retard. Ces dispositions profitent également à la caution personne physique.
En outre, il est possible d'obtenir du tribunal compétent qu'il accorde à la caution, après l'adoption du plan, des délais ou un différé de paiement de 2 ans maximum (2).
| Bon à savoir : Il est à noter que les créanciers qui bénéficient de garanties (comme d'un cautionnement) peuvent néanmoins prendre des mesures conservatoires sur les biens des garants, à la fois pendant la période d'observation, mais aussi durant l'exécution du plan de sauvegarde (3). |
Toutefois, les poursuites peuvent, en principe, reprendre après l'adoption du plan de sauvegarde, sur initiative des créanciers bénéficiaires des garanties.
Pour résumer : le dirigeant s'étant porté caution solidaire pour un crédit professionnel souscrit par son entreprise ne peut pas être appelé en garantie à titre personnel durant toute la période d'observation, qui débute au jugement d'ouverture de la procédure et qui prend fin lorsqu'un plan de sauvegarde est adopté.
Les possibilités de reprise des poursuites à son encontre sont, en principe, ouvertes après ce délai, mais dépendent, entre autres, du contenu du plan adopté (2).
Le modèle est un peu trop chargé avec des pages inutiles avant et après le contenu pertinent.