Un micro-entrepreneur, comme tout créateur d'entreprise, est confronté à la problématique du financement de son activité. A cet effet, il peut solliciter le concours financier d'un établissement de crédit et souscrire un emprunt professionnel. Il n'existe pas de dispositions spécifiques au régime du micro-entrepreneur.
Chaque établissement financier pose ses propres critères de sélection. Les banques sont rassurées et les chances de succès multipliées lorsque l'entrepreneur dispose d'un apport. Si cela lui est impossible, certaines aides peuvent lui permettre d'en constituer un. Il est à noter que des aides, publiques ou non, existent pour servir de levier à l'accès à l'emprunt bancaire (microcrédit, prêt sur l'honneur, prêt NACRE à taux zéro, etc.).
Quoiqu'il en soit, le comité de crédit interne à l'organisme de crédit étudie avec la plus grande minutie les dossiers lui étant présentés afin d'évaluer la pérennité de la future exploitation et ses chances de succès, donc les chances pour la banque d'être remboursée et de ne pas être confrontée à la défaillance de son débiteur : c'est une étude de risques. En période de crise, les banques peuvent être réticentes à accorder un emprunt professionnel à un créateur d'entreprise ou exiger des garanties supplémentaires. Il n'existe pas de droit au crédit. Pour obtenir la confiance de la banque, le porteur de projet doit avoir travaillé sur son plan et préparé un dossier aussi précis et complet que possible (étude de marché, prévisionnel, expérience de l'entrepreneur, plan de financement, etc.).
Elle peut demander à l'entrepreneur une garantie sur ses biens immobiliers (une hypothèque sur la résidence principale, par exemple). Il ne faut pas oublier que les biens personnels et professionnels d'un entrepreneur individuel sont confondus.
Enfin, la banque vérifiera que l'entrepreneur n'a pas un passé bancaire défaillant.
En cas de refus, l'entrepreneur dispose de peu de recours, la banque étant parfaitement dans son droit (liberté d'appréciation). Même si l'obtention du prêt est à la discrétion de l'établissement bancaire, il reste possible de saisir le médiateur du crédit (1) afin de contester sa décision. La médiation du crédit est en effet accessible aux entreprises qui rencontrent des difficultés de financement bancaire, d'affacturage ou d'assurance-crédit.
Ce que pensent nos clients :
Alexandre A.
le 04/04/2022
Explication clair