Les agents de la DGCCRF sont habilités à mener divers types d'investigation afin de constater toute infraction commise par les professionnels en matière de concurrence et consommation (1). Afin d'assurer l'effectivité de leur mission, leurs pouvoirs ont été renforcés afin de leur accorder une plus grande latitude.
Ces investigations se dessinent en deux catégories selon l'importance de l'intrusion qu'elles engendrent et ne sont pas soumises au même encadrement procédural. Les agents peuvent ainsi d'office, à des fins de contrôle (2) :
- accéder aux lieux utilisés à des fins professionnelles entre 8 heures et 20 heures et autres heures d'ouverture au public ou de fonctionnement ;
- procéder au contrôle des véhicules de transports ;
- exiger la communication de tous documents ou transcription de documents informatiques ;
- relever l'identité de la personne contrôlée ;
- faire usage d'une identité d'emprunt ou ne révéler leur véritable identité qu'à l'issue du contrôle si nécessaire.
S'agissant d'investigations plus poussées demandées par le ministre chargé de l'économie, elles doivent être autorisées par une ordonnance du juge des libertés et de la détention qui permet aux agents, outre les investigations précitées (3) :
- de procéder à des visites et saisies en tous lieux.
Il n'est ainsi pas permis à un agent, qui n'a pas reçu l'autorisation expresse précitée pour ce faire de procéder à la visite d'un local non utilisé à des fins professionnelles ou d'opérer des saisies. Si tel est le cas, l'agent outrepasse alors ses pouvoirs.
Afin d'éviter d'encourir les sanctions pénales pour opposition à exercice de ses fonctions (4) d'un agent de la DGCCRF, il est préférable de ne pas s'opposer aux opérations de contrôle (il est toutefois recommandé de demander à l'agent de présenter sa carte professionnelle et l'ordonnance du Juge). Il est toujours possible d'effectuer un contrôle a posteriori des investigations effectuées et notamment de vérifier si les agents enquêteurs étaient habilités pour ce faire. Il a ainsi été jugé que ceux-ci ne sont pas autorisés à utiliser des procédés déloyaux pour diligenter leurs investigations et doivent informer les personnes interrogées de l'objet de leur enquête (5).
Si tel n'est pas le cas, il est possible de former un recours contre les procès-verbaux dressés à l'issue de l'enquête et d'en demander l'annulation, ainsi que d'interdire l'utilisation des pièces recueillies en vertu de procédés non autorisés, permettant éventuellement de fonder des poursuites judiciaires.
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement