La Direction Générale de la Concurrence, Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) mène régulièrement des enquêtes dans les domaines les plus variés intéressants ses compétences (ex : alimentation, immobilier) afin de s'assurer que les législations et normes en place sont bien respectées (ex : normes sanitaires, de sécurité…).
À cet effet, ses agents sont investis de larges pouvoirs d'investigation tel le droit de pénétrer dans tous lieux utilisés à des fins professionnels ou de se faire communiquer tous documents utiles. Ils peuvent au besoin requérir le concourt des forces de police (1).
Afin d'assurer l'effectivité de leurs pouvoirs, toute opposition à l'exercice de leur mission est constitutif du délit d'opposition à fonction réprimée pénalement par une peine pouvant aller jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende. La décision de justice peut en outre contraindre le contrevenant à la faire publier à ses frais (2). À ces peines peuvent s'ajouter celles prévues au titre du délit de rébellion : jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende (3).
Toutefois, ils ne peuvent légalement procéder à ces enquêtes que s'ils y ont été expressément mandatés soit par la Commission Européenne, le ministre chargé de l'Économie ou l'Autorité de la concurrence sur autorisation judiciaire délivrée par le Juge des libertés et de la détention (4). En outre, l'ordonnance judiciaire ordonnant l'enquête (notamment s'agissant des perquisitions dans les locaux) doit être notifiée au professionnel dont il est souhaité l'examen de l'activité.
À cet effet, il est en droit de former un appel contre cette ordonnance devant le premier Président de la Cour d'appel dans les 10 jours (5). Cette procédure permet ainsi de s'opposer légalement à un contrôle de la DGCCRF dans le cas où celui-ci apparait comme étant irrégulier.
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