Lors de sa demande d'inscription auprès du registre du commerce et des sociétés, le commerçant doit fournir un certain nombre de documents, dont le bulletin n°2 de son casier judiciaire. A cet effet, le juge commis à la surveillance du RCS vérifie que le demandeur n'a pas fait l'objet de condamnation ou sanction pénale, civile ou administrative de nature à interdire l'exercice de l'activité entreprise. Si tel est le cas, il doit refuser de procéder à l'immatriculation demandée ou procéder à la radiation de celle-ci le cas échéant (1).
Il n'est pas possible de demander au juge commis de passer outre et d'autoriser malgré cela l'inscription au RCS. Toutefois, il est possible de contourner ce problème en demandant en justice une réhabilitation (2). Cette procédure a pour but et effet, si le juge fait droit à la demande, de purger le casier judiciaire (s'agissant des bulletins n'°2 et 3) de ses mentions. Ainsi, le demandeur à l'inscription disposera d'un casier judiciaire "vierge" lui permettant de prétendre à l'immatriculation au RCS.
Dans ce cas, il convient au seul intéressé de former une demande en réhabilitation au procureur de la République de son lieu de résidence qui transmet la demande assortie de son avis au procureur général a qui il revient de saisir la cour (c'est-à-dire la chambre d'accusation de la Cour d'appel dont dépend le demandeur) afin qu'elle rende sa décision dans les deux mois (3).
Cette demande est toutefois soumise à des conditions d'exécution des peines prononcées et d'écoulement d'un délai, variable en fonction de l'infraction (contravention, délit ou crime) (4).
Si celle-ci aboutit, le commerçant "réhabilité" peut demander que la mention de la condamnation soit effacée des bulletins n°2 et 3, voire également du bulletin n°1, de son casier judiciaire (5). Dans ce cas, il n'est plus possible pour le juge commis d'invoquer les peines incompatibles avec l'immatriculation ayant frappées le commerçant demandeur, même s'il en a eu connaissance (6). Il est en effet tenu de faire "comme si de rien n'était" et ainsi d'accorder l'immatriculation si rien d'autre ne s'y oppose.
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement