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Attention !

Les dispositifs présentés ci-dessous ne sont plus mobilisables. Les mesures évoquées font état des modalités telles qu'elles étaient prévues par les dispositions, quand celles-ci étaient encore en vigueur.

Le régime initial des aides aux coûts fixes

Le dispositif initial d'aide “coûts fixes” instauré en mars 2021 (1) a permis à certaines entreprises mises en difficulté par la crise sanitaire d'obtenir, sous conditions, la prise en charge de leurs coûts fixes, dans des proportions variant entre 70 % et 90 %.

Ce dispositif a fait l'objet d'aménagements et d'une prolongation jusqu'au mois d'août 2021 (2).

La prise en charge des coûts fixes était une aide complémentaire à celles versées par le fonds de solidarité (3).

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AncreL'aide “coûts fixes originale”

Cette aide coûts fixes, dite “originale”, a bénéficié aux entreprises qui, entre autres conditions :

  • avaient eu recours de l'aide du fonds de solidarité pour au moins l'un des 2 mois de la période d'éligibilité ;
  • avaient subi une perte d'au moins 50% de chiffre d'affaires par rapport au chiffre d'affaires réalisé le même mois de l'année 2019 ;
  • avaient été créées au moins 2 ans avant le premier jour de la période éligible ;
  • avaient un excédent brut d'exploitation (EBE) négatif au cours de la période éligible ;
  • justifiaient pour au moins 1 des 2 mois de la période éligible, d'un chiffre d'affaires mensuel de référence supérieur à 1 million d'euros, ou d'un chiffre d'affaires annuel 2019 supérieur à 12 millions d'euros, ou faisaient partie d'un groupe dont le chiffre d'affaires annuel 2019 était supérieur à 12 millions d'euros ou dont le chiffre d'affaires mensuel de référence était supérieur à 1 million d'euros.

Certains secteurs, considérés comme particulièrement impactés par la crise sanitaire, ont pu bénéficier de la prise en charge de leurs coûts fixes, sans condition de chiffre d'affaires, notamment les hôtels et hébergements similaires exerçant dans une station de sports d'hiver, les établissements de thermalisme, etc.

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AncreL'aide “coûts fixes saisonnalité”

L'aide "coûts fixes saisonnalité" était destinée aux entreprises saisonnières initialement exclues du dispositif “coûts fixes”, faute de pouvoir démontrer une perte de chiffre d'affaires de plus de 50% en raison de leur activité structurellement fluctuante sur les 3 périodes "coûts fixes".

La période d'éligibilité à cette aide était semestrielle (du 1er janvier au 30 juin 2021 rallongée de 2 mois par la suite).

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AncreL'aide “coûts fixe de groupe” 

L'aide dite “de groupe” était destinée aux entreprises appartenant à un groupe ayant saturé le plafond mensuel de 200.000 euros du fonds de solidarité au moins un mois d'une des périodes éligibles, ou le plafond maximal d'aide d'État autorisé par la Commission européenne sur la période de la crise sanitaire, soit 1,8 million d'euros.

L'aide coûts fixes de groupe était également accessible aux entreprises ne faisant pas partie d'un groupe, mais ayant atteint le plafond maximal de 1,8 million d'euros. Notez que l'aide “coûts fixes” a été étendue aux entreprises créées après le 1er janvier 2019 (4).

Les régimes d'aides "coûts fixes rebond" et "nouvelle entreprise rebond"

Les aides dites “coûts fixes rebond” ont pris la suite de l'aide initiale “coûts fixes” et du fonds de solidarité. Elles portaient sur la période allant du 1er janvier au 31 octobre 2021.

Deux variants ont été instaurés, à savoir :

  • l'aide "coûts fixes rebond" (5), pour les entreprises créées avant le 1er janvier 2019 ;
  • l'aide “nouvelle entreprise rebond” (6), pour les entreprises créées entre le 1er janvier 2019 et le 31 janvier 2021.

 La demande pour bénéficier de l'aide devait être formulée entre le 1er décembre 2021 et le 31 janvier 2022.

AncreQuelles entreprises pouvaient faire la demande de l'aide "coûts fixes rebond"?

Étaient éligibles au dispositif "coûts fixes rebond" les entreprises qui, entre autres conditions :

  • avaient subi une perte de chiffre d'affaires d'au moins 50% durant la période éligible et remplissaient une des2 conditions suivantes :
    • elles avaient été créées avant le 1er janvier 2019 et elles avaient été interdites d'accueil du public de manière ininterrompue au cours d'au moins un mois calendaire de la période éligible ;

    • ou elles exerçaient leur activité principale en S1 / S1 bis ; ;

  • avaient un EBE coûts fixes négatif au cours de la période éligible ;
  • justifiaient, pour le mois d'octobre 2021, avoir réalisé au moins 5% de leur chiffre d'affaires de référence.
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À retenir : 

Pour calculer la perte brute d'exploitation de l'entreprise, la formule était la suivante :
EBE = [recettes + subventions d'exploitation - achats consommés - consommations en provenance de tiers - charges de personnels - impôts et taxes et versements assimilés]

AncreCalcul : quel était le montant des aides ?

L'aide correspondait à une subvention dont le montant s'élevait à 70% de l'opposé mathématique de l'EBE constaté au cours de la période éligible. Par dérogation, pour les petites entreprises, le montant de l'aide s'élevait à 90% de l'opposé mathématique.

A noter : une petite entreprise est définie, par la réglementation européenne, comme une entreprise qui occupe moins de 50 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 10 millions d'euros (7).

Par exemple : avec un EBE négatif de -30 000 euros, l'aide était de 21.000 euros pour une entreprise classique, et de 27.000 euros pour une petite entreprise.

Infos pratique : le calcul du chiffre d'affaires se faisait comme suit pour :

  • la période éligible : la somme des pertes de chiffre d'affaires de chacun des 10 mois de la période éligible ;

  • le mois :

    • pour l'aide au coûts fixes rebond, il s'agissait de la différence entre le chiffre d'affaires constaté au cours du mois et celui réalisé le même mois de l'année 2019 ;

    • pour l'aide nouvelle entreprise rebond, il s'agissait de la différence entre le chiffre d'affaires constaté au cours du mois et, d'autre part, le chiffre d'affaires de références défini comme :

      • pour les entreprises créées entre le 1er janvier 2019 et le 31 mai 2019, le chiffre d'affaires mensuel moyen de l'année 2019 ;

      • pour les entreprises créées entre le 1er juin 2019 et le 31 janvier 2020, le chiffre d'affaires mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l'entreprise et le 29 février 2020 ;

      • pour les entreprises créées entre le 1er février 2020 et le 30 septembre 2020, le chiffre d'affaires réalisé entre le 1er juillet 2020, ou, à défaut, la date de création de l'entreprise, et le 31 octobre 2020 ;

      • pour les entreprises créées entre le 1er octobre 2020 et le 31 octobre 2020, le chiffre d'affaires réalisé durant le mois de décembre 2020 ;

      • par dérogation aux dispositions précédentes, pour les entreprises ayant fait l'objet d'une interdiction d'accueil du public en décembre 2020, le chiffre d'affaires réalisé durant le mois d'octobre 2020 et ramené le cas échéant sur un mois ;

      • pour les entreprises créées entre le 1er novembre 2020 et le 31 décembre 2020, le chiffre d'affaires réalisé durant le mois de janvier 2021 ;

      • pour les entreprises créées entre le 1er janvier 2021 et le 31 janvier 2021, le chiffre d'affaires réalisé durant le mois de février 2021.

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Les nouveaux dispositifs d'aides “coûts fixes consolidation” 

En février 2022, le Gouvernement a instauré une nouvelle aide dite “coûts fixes consolidation” pour compenser les charges fixes non couvertes par les contributions aux bénéfices pour les entreprises dont l'activité était particulièrement affectée par l'épidémie de la covid-19 (8).

Celle-ci a été complétée par une aide “nouvelle entreprise consolidation” s'adressant aux entreprises créées entre le 1er janvier 2019 et le 31 octobre 2021 (9)

Un décret du 2 mai 2022 est venu prolonger l'aide en y intégrant le mois de février 2022 (10).

AncreQuelles étaient les conditions pour en bénéficier ?  

Pour en bénéficier, les entreprises devaient remplir, sur la période du 1er décembre 2021 au 28 février 2022, les conditions suivantes :

  • exercer une activité principale dans un des secteurs d'activité définis par les secteurs S1 et S1 bis (11) ;
  • avoir subi une perte de chiffre d'affaires, au cours du mois éligible, d'au moins 50% ;
  • disposer d'un EBE coûts fixes consolidation négatif pour le mois éligible.

Pour l'aide “coûts fixes consolidation”, la perte de chiffre d'affaires pour le mois exigible correspondait à la différence entre, d'une part, le chiffre d'affaires constaté au cours du mois et, d'autre part, le chiffre d'affaires de référence défini comme le chiffre d'affaires réalisé le même mois de l'année 2019.

Pour l'aide “nouvelle entreprise consolidation”, la perte de chiffre d'affaires pour le mois exigible correspondait à la différence entre, d'une part, le chiffre d'affaires constaté au cours du mois et, d'autre part, le chiffre d'affaires de référence défini comme :

  • pour les entreprises créées entre le 1er janvier 2019 et le 31 mai 2019, le chiffre d'affaires mensuel moyen de l'année 2019 ;
  • pour les entreprises créées entre le 1er juin 2019 et le 29 février 2020, le chiffre d'affaires mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l'entreprise et le 29 février 2020 ;
  • pour les entreprises créées entre le 1er mars 2020 et le 31 octobre 2021, le chiffre d'affaires mensuel moyen réalisé entre le 1er août 2021 ou, si elle est postérieure, la date de création de l'entreprise, et le 30 novembre 2021.

AncreQuel était le montant des aides ?

Comme pour l'aide rebond, il s'agissait d'une subvention dont le montant s'élèvait à 70% de l'opposé mathématique de l'EBE constaté au cours de la période éligible. Par dérogation, pour les petites entreprises, le montant de l'aide s'élevait à 90% de l'opposé mathématique.

Cette aide était plafonnée :

  • pour l'aide “coûts fixes consolidation” à 12 millions d'euros par groupe ;
  • pour l'aide “nouvelle entreprise consolidation” à 2,3 millions d'euros par groupe.

Un 3ème décret du 21 février 2022 était venu limiter le montant de l'aide "coûts fixes consolidation” qui ne pouvait excéder la perte de chiffre d'affaires (12).

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AncreQuelles démarches deviez-vous effectuer ?

La demande d'aide devait être déposée sur le site impots.gouv.fr :

  • pour l'aide “coûts fixes consolidation” entre le 3 février et le 31 mars 2022 ;
  • pour l'aide “nouvelle entreprise consolidation” avant le 30 avril 2022 ;
  • pour les deux aides, au titre des pertes subies en février 2022, avant le 15 juin de cette même année.

AncreQuels justificatifs ou formulaires fournir ?

Lorsqu'elle faisait une demande d'aide "coûts fixes consolidation", l'entreprise devait joindre les justificatifs suivants :

  • une déclaration sur l'honneur attestant que l'entreprise remplissait les conditions prévues et l'exactitude des informations déclarées. Un modèle était disponible sur le site www.impots.gouv.fr ;
  • une attestation d'un expert-comptable (tiers de confiance) mentionnant :
    • l'EBE de décembre 2021 et/ou janvier 2022  et/ou février 2022 ;

    • le chiffre d'affaires du mois considéré ;

    • le chiffre d'affaires de référence de décembre 2019 ;

    • les noms, prénoms et qualité du signataire ;

    • le numéro professionnel de l'expert-comptable ;

    • si l'entreprise appartient à un groupe, l'expert-comptable devait mentionner le nom, la raison sociale et l'adresse du groupe ;

  • le calcul de l'EBE coûts fixes sur la période éligible ;
  • la balance générale 2021 pour la période éligible et la balance générale 2019 pour la période de référence, ainsi que la balance générale pour janvier 2022 et janvier 2019 ;
  • les coordonnées bancaires de l'entreprise.

 Cette attestation et les pièces justificatives doivent être conservées par l'entreprise pendant 5 ans à compter de la date de versement de l'aide.

Pour les entreprises dont les comptes étaient certifiés par un commissaire aux comptes, l'attestation de l'expert-comptable pouvait être remplacée par une attestation de l'entreprise et par une attestation du commissaire aux comptes.

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L'aide "coûts fixes novembre 2021"

Le dispositif “coûts fixes” original devant s'arrêter aux pertes subies jusqu'en octobre 2021, le décret du 21 février 2022 a institué une aide “coûts fixes novembre” pour compenser les charges fixes non couvertes sur la période du 1er au 30 novembre 2021, via 2 régimes distincts selon que l'entreprise avait été créée avant le 1er janvier 2019 (13) ou entre le  1er janvier 2019 et le 31 octobre 2021 (14). 

Pour les entreprises créées après le 1er janvier 2019, elles étaient tenues de remplir, pour être éligibles à l'aide, les conditions suivantes :

  • être domiciliées dans un territoire ayant été soumis entre le 1er novembre 2021 et le 30 novembre 2021 à l'état d'urgence sanitaire et avoir fait l'objet d'une mesure de confinement pendant au moins 8 jours au cours du mois novembre 2021 ;

  • avoir été créées entre le 1er janvier 2019 et le 31 octobre 2021;

  • exercer leur activité principales dans les secteurs S1 et S1 Bis;

  • avoir subi une perte au moins de 50% de leur chiffre d'affaires au cours de la période éligible ;

  • avoir un EBE négatif.

L'aide prenait, là encore, la forme d'une subvention s'élevant à 70% de l'opposé mathématique de l'EBE coûts fixes consolidation constaté au cours du mois. Par dérogation, pour les petites entreprises, ce taux était porté à 90%.

 La demande devait être formulée avant le 30 avril 2022.

Références :
(1) Décret n°2021-310 du 24 mars 2021 instituant une aide visant à compenser les coûts fixes non couverts des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19
(2) Décret n°2021-1086 du 16 août 2021 modifiant le décret n°2021-310 du 24 mars 2021 instituant une aide visant à compenser les coûts fixes non couverts des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19
(3) Décret n°2020-371 du 30 mars 2020 relatif au fonds de solidarité à destination des entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l'épidémie de covid-19, annexe 3
(4) Décret n°2021-943 du 16 juillet 2021 instituant une aide visant à compenser les coûts fixes non couverts des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19 et qui ont été créées après le 1er janvier 2019
(5) Décret n°2021-1430 du 3 novembre 2021 instituant une aide « coûts fixes rebond » visant à compenser les coûts fixes non couverts des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19
(6) Décret n°2021-1431 du 3 novembre 2021 instituant une aide « nouvelle entreprise rebond » visant à compenser les coûts fixes non couverts des entreprises créées après le 1er janvier 2019 dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19
(7) Règlement (CE) n°70/2001 de la Commission du 12 janvier 2001 concernant l'application des articles 87 et 88 du traité CE aux aides d'Etat en faveur des petites et moyennes entreprises 
(8) Décret n°2022-111 du 2 février 2022 instituant une aide dite « coûts fixes consolidation » visant à compenser les charges fixes non couvertes des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19
(9) Décret n°2022-221 du 21 février 2022 instituant une aide dite « nouvelle entreprise consolidation » visant à compenser les charges fixes non couvertes des entreprises créées entre le 1er janvier 2019 et le 31 octobre 2021 dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19
(10) Décret n°2022-768 du 2 mai 2022 prolongeant, au titre de février 2022, l'aide dite « coûts fixes consolidation » instaurée par le décret n° 2022-111 du 2 février 2022 et l'aide dite « nouvelle entreprise consolidation » instaurée par le décret n° 2022-221 du 21 février 2022
(11) Décret n°2020-371 du 30 mars 2020 relatif au fonds de solidarité à destination des entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l'épidémie de covid-19, annexe 1 et 2
(12) Décret n°2022-223 du 21 février 2022 modifiant l'aide dite « coûts fixes consolidation » visant à compenser les charges fixes non couvertes des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par l'épidémie de covid-19 instaurée par le décret n° 2022-111 du 2 février 2022
(13) Décret n°2022-222 du 21 février 2022 instituant au titre du mois de novembre 2021 une aide dite « coûts fixes novembre » visant à compenser les charges fixes non couvertes des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par les mesures sanitaires de lutte contre l'épidémie de covid-19
(14) Décret n°2022-349 du 12 mars 2022 instituant au titre du mois de novembre 2021 une aide dite « coûts fixes novembre » visant à compenser les charges fixes non couvertes des entreprises dont l'activité est particulièrement affectée par les mesures sanitaires de lutte contre l'épidémie de covid-19