Convention collective nationale (CCN) des entreprises de services à la personne du 20 septembre 2012 (IDCC numéro 3127) : présentation 

Champ d'application professionnel

La convention collective nationale (CCN) des entreprises de services à la personne s'applique aux entreprises à but lucratif (et non aux associations) qui exercent leurs activités de services à la personne sur le territoire français (1).

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Quelles sont les activités visées par la CCN ?

Les activités visées par la CCN sont celles ayant trait (2)

  • à la maison (entretien du linge, petits travaux de jardinage et de bricolage, etc.) ;
  • à la famille (garde d'enfants à domicile, soutien scolaire, etc.) ;
  • à l'accompagnement des personnes âgées, dépendantes et/ou handicapées ;
  • aux services à la personne fournis sur le lieu de travail des personnes prises en charge (conciergerie d'entreprise, livraison de courses, etc.).

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Que contient la CCN ? Classification des emplois, congés, prime d'ancienneté, prévoyance, etc.

La CCN des entreprises de services à la personne s'organise en différentes parties, ayant notamment trait :

En termes de rémunération, elle contient aussi une grille de classification des emplois et des salaires minimum conventionnels (mise à jour le 1ᵉʳ septembre 2023), ainsi que diverses dispositions relatives, par exemple, à la prime d'ancienneté à laquelle peuvent prétendre certains salariés.

Pour obtenir plus de détails, consultez notre dossier !

Entre autres dispositions, la CCN fixe également le sort des jours fériés lorsque ceux-ci tombent des jours travaillés.

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CCN des entreprises de services à la personne : focus sur le sort des jours fériés 

Quels sont les différents jours fériés prévus par le Code du travail ? Petit rappel

La loi fixe les différents jours fériés au cours de l'année (3)

  • le 1ᵉʳ janvier ;
  • le lundi de Pâques ;
  • le 1ᵉʳ mai qui, selon les termes de la loi, est le seul jour férié obligatoirement chômé en entreprise (4) ;
  • le 8 mai ;
  • l'Ascension ;
  • le lundi de Pentecôte ;
  • le 14 juillet ;
  • l'Assomption ;
  • la Toussaint ;
  • le 11 novembre ;
  • le jour de Noël.

NB : Il s'agit là de dispositions d'ordre public.

Quels sont les jours fériés chômés et payés, selon la CCN des entreprises de services à la personne ? 

Le statut particulier des 1ᵉʳ mai et 25 décembre de l'année

Selon la CCN, seuls le 1ᵉʳ mai et le 25 décembre constituent des jours fériés chômés et payés, s'ils tombent sur un jour habituellement travaillé. Leur chômage ne donne lieu à aucune réduction de salaire pour les salariés.

Il reste néanmoins possible qu'un salarié de l'entreprise (qu'il relève du personnel administratif ou intervenant) soit amené à travailler sur ces 2 jours, pour assurer la continuité des activités de service à la personne.

Le travail effectué ce jour-là ne peut avoir trait qu'à des interventions exclusivement liées aux actes essentiels de la vie courante, à l'accompagnement spécifique des bénéficiaires et à la continuité d'organisation des services qui en découlent.

Dans une telle hypothèse, le salarié doit toucher, en plus de son salaire, une indemnité égale à 100 % du montant de celui-ci.

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Le statut des autres jours fériés 

Les autres jours fériés (désignés comme des "jours fériés ordinaires") ne sont pas obligatoirement chômés et payés : ils peuvent faire l'objet de dispositions régionales et départementales particulières, qu'il convient de consulter.

Si le salarié est tenu de travail l'un de ces jours, il doit percevoir une rémunération majorée au minimum de 10 % (si le jour férié tombe un dimanche, le salaire ne peut néanmoins pas faire l'objet d'une double majoration).

Le salarié peut-il refuser de travailler un jour férié ordinaire ? Oui, au maximum 2 fois par an. Dans cette limite, ses refus ne constituent pas une faute ni un motif de licenciement.

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Bon à savoir :

Si le salarié ne veut pas travailler un ou plusieurs jours fériés, il peut le préciser dans le cadre de ses plages d'indisponibilité, qui doivent figurer dans son contrat de travail.