Si le nombre d’accidents du travail graves et mortels a diminué ces dernières années, la sinistralité reste encore trop importante.
Selon le rapport annuel de l’assurance maladie sur les risques professionnels, il y a eu, en 2022, plus de 744.000 accidents du travail reconnus en France, dont 738 mortels.
Lors d'une réunion du Conseil national d’orientation des conditions de travail (CNOCT), consacrée à la prévention des accidents du travail graves et mortels, le 3 février 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l'Emploi a rappelé qu' "en 2023, plus de 800 travailleurs salariés, dont 38 jeunes de moins de 25 ans, sont décédés à la suite d’un accident au travail. Chacun de ces accidents est une tragédie pour la victime, sa famille, ses proches et l’ensemble du collectif du travail : l’encadrement, l’employeur, et les collègues".
Le plan pour la prévention des accidents du travail graves et mortels 2022-2025 lancé par le ministère en charge du travail axe l’effort de prévention en direction des publics les plus exposés : les jeunes et nouveaux embauchés, les travailleurs intérimaires, les travailleurs indépendants et détachés, et les TPE-PME.
Le ministère du Travail a identifié des risques comme étant à l’origine de la plupart des accidents du travail (1) :
- le risque routier - le plus important ;
- la chute de hauteur ;
- la manutention manuelle, aux machines, à l’électricité, à la chaleur.
Les secteurs d’activité présentant une forte sinistralité aux accidents du travail sont la construction, l'agriculture ; les industries extractives, le travail du bois, le transport et l’entreposage.
Le plan cible aussi les risques principaux à l’origine d’accidents graves et mortels.
Exemples : le risque routier, le risque de chutes de hauteur ou encore les risques liés à l’utilisation de certaines machines.
La nouvelle campagne lancée par le ministère chargé du Travail s’articule autour d’actions de sensibilisation des employeurs et des salariés (spots télé et radio, annonces sur le web, les réseaux sociaux et la presse professionnelle) visant à faire connaître les risques d’accidents : https://travail-emploi.gouv.fr/la-securite-des-salaries-cest-chaque-jour-que-lon-doit-y-penser
=> Le respect des dispositions relatives à l'obligation de sécurité de l'employeur (prévention des risques professionnels) demeure la seule manière de faire baisser la sinistralité.
Pour rappel : l'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
- des actions de prévention des risques professionnels ;
- des actions d'information et de formation ;
- la mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.
Il doit notamment recenser les risques dans le document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP) et le cas échéant, fixer dans le règlement intérieur, les mesures d'application de la réglementation en matière de santé et de sécurité dans l'entreprise ou l'établissement, notamment les instructions qui sont données par l'employeur prévoyant qu'il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail.
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement