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Gérer la maladie professionnelle dans l'entreprise : procédures, coût et conséquences

Une maladie professionnelle peut entraîner des conséquences lourdes pour l'employeur. Ce dossier vous explique les procédures à suivre, les obligations légales et le coût pour l’entreprise. Profitez d’un guide complet rédigé par nos juristes, pour mieux comprendre les démarches, la déclaration de la maladie et anticiper les impacts financiers. Téléchargez-le pour être bien préparé !... Lire la suite

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En bref

Définition : qu'est-ce qu'une maladie professionnelle ?

Si elle n'a pas de définition légale, la maladie professionnelle est généralement définie comme "la conséquence de l'exposition plus ou moins prolongée à un risque qui existe lors de l'exercice habituel de la profession" (définition de l'Assurance maladie).

La maladie peut faire l'objet d'une présomption de son caractère professionnelle pour faciliter sa reconnaissance. On parle alors de maladie inscrite dans les tableaux des maladies professionnelles (syndrome du canal carpien, tendinite, ulcérations nasales, troubles psychiques chroniques avec états dépressifs et impulsions morbides, etc.). En revanche, les autres souffrances physiques ou psychiques peuvent aussi faire l'objet d'une reconnaissance de leur caractère professionnel (on parle alors de maladie hors tableaux). Dans les deux cas, la procédure ne sera pas la même. Nous vous les détaillons.

Quelles sont les obligations et conséquences pour l'employeur en cas de maladie professionnelle  ?

Indemnisation du salarié, hausse de la cotisation AT/MP (accident du travail/maladie professionnelle) ou coût d'éventuelles indemnités de licenciement pour inaptitude : les conséquences d'une maladie dont l'origine est reconnue professionnelle peuvent s'avérer nombreuses pour l'employeur.

Il est donc important de connaître l'étendue de ces conséquences, pour les maîtriser, voir les atténuer (mesures de prévention, évaluation des risques, mesures de protection de la santé des salariés, règles d'hygiène, etc.).

Dans les cas les plus graves, sa responsabilité peut même être engagée au titre de la faute inexcusable.

Enfin, il a la possibilité de contester le caractère professionnel de la maladie. Dans la même logique, il doit s'assurer que la procédure est bien respectée pour lui être opposable.

Le saviez-vous ? L'évaluation des risques à laquelle doit se conformer l'employeur, se trouve désormais consolidée par celle relative à l'établissement d'une liste de traçabilité des travailleurs exposés à des agents chimiques dangereux pour leur santé.

Explications de ces différentes notions au sein de ce dossier !


Dans quel cas utiliser ce dossier ?

Le salarié fait une demande de reconnaissance de maladie professionnelle : connaître les démarches à effectuer, les droits et les obligations de l'employeur (formulaire, consultation du dossier, observations)  

Toute maladie professionnelle dont la réparation est demandée doit être déclarée, par les soins de la victime, à la caisse primaire dans un délai déterminé. Cette déclaration confère droits et obligations à la charge de l'employeur dans le respect d'une procédure stricte.

Savoir comment reconnaître et contester l'origine professionnelle d'une maladie (définition, contestation)

Qu'est-ce qu'une maladie professionnelle ? Une maladie hors tableaux peut-elle être reconnue professionnelle ? Les maladies psychiques le sont-elles également (exemple : le burn-out) ? Comment contester l'origine professionnelle de la maladie dont souffre un salarié ?

Les motifs de contestations et différents stades de recours (saisine de la commission, du tribunal compétent et recours devant la Cour d’appel et le pourvoi en cassation, le cas échéant) sont détaillés dans ce dossier.

La maladie est reconnue d'origine professionnelle : savoir quelles sont les conséquences pour l'employeur (garantie d'emploi, acquisition et report de congés payés, licenciement) 

Des dispositions particulières s'appliquent pendant la suspension du contrat du salarié en arrêt de travail pour maladie professionnelle du salarié, et d'autres, encore plus particulières, s'appliquent lorsque le salarié est en contrat à durée déterminée (CDD).

Impact sur le taux de cotisation AT/MP de l'entreprise, faute inexcusable, information du comité social et économique (CSE), garantie d'emploi, congés payés, reclassement, visite de reprise, etc. : nous faisons le point !

Contenu du dossier :

Ce dossier traite notamment les informations suivantes :

  • la notion de maladie professionnelle ;

  • les différences avec l'accident du travail et l'accident de trajet ;

  • l'obligation de déclaration par l'employeur qui utilise des procédés de travail susceptibles de provoquer les maladies professionnelles - mentionnées dans un des tableaux des maladies professionnelles ;

  • les démarches à effectuer par les parties et les délais à respecter ;

  • la procédure de reconnaissance de la maladie professionnelle ;

  • la procédure de contestation d’une maladie professionnelle ;

  • le montant des indemnités à verser au salarié en AT/MP (capital, rente d'incapacité permanente, indemnités complémentaires...)

  • la reconnaissance de la faute inexcusable et ses conséquences ;

  • la suspension du contrat de travail du salarié ;

  • les nouvelles dispositions relatives à l'acquisition et au report de congés payés pendant l'arrêt de travail pour maladie professionnelle ;

  • l'inaptitude, le reclassement et le licenciement ;

  • les cas de rupture autorisés du contrat d'un salarié en CDI en arrêt pour maladie professionnelle ;

  • la rupture du CDD d'un salarié dont la maladie est reconnue d'origine professionnelle ;

  • les effets de la maladie professionnelle sur le taux de cotisation AT/MP ;

  • les modes de tarification de la cotisation AT/MP ;

  • la nouvelle liste de traçabilité des salariés exposés aux agents pathogènes.

Ce dossier juridique dédié contient :

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33 Questions essentielles

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1 Modèle de lettre

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5 Fiches express

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4 Formulaires CERFA

Les notions clés abordées dans ce dossier juridique :

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Maladie professionnelle

Contestation de la maladie professionnelle

Maladie activité professionnelle

Taux de cotisation

Faute inexcusable

Indemnisation de la victime

Indemnités journalières

Effets sur le contrat de travail

Sécurité sociale

Durée d'exposition

Protéger l'état de santé des travailleurs

Comité régional de reconnaissance

Licenciement

Inaptitude

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La question du moment

Le salarié peut-il faire reconnaître un préjudice d’anxiété pour avoir été exposé personnellement à une substance nocive ou toxique engendrant un risque élevé de développer une pathologie grave ?

Oui : la Cour de cassation a récemment précisé qu'il est possible de reconnaître un préjudice d’anxiété au salarié ayant été exposé personnellement à une substance nocive ou toxique engendrant un risque élevé de développer une pathologie grave (exemple : l'amiante ou tout autre substance nocive ou toxique précitée). En revanche, le salarié doit prouver ce préjudice, ce qui n'est pas toujours chose aisée (exemple : dans cet arrêt, le préjudice n'a pas été prouvé par le salarié).

Cet arrêt permet notamment de préciser 3 points : 

  • d'abord, celle du préjudice d'anxiété ;
  • ensuite, la charge de la preuve en ce cas ;
  • et enfin, la potentielle responsabilité de l'employeur n'ayant pas remis la fiche d'exposition aux risques.

1. Le préjudice d'anxiété en cas d'exposition à une substance nocive ou toxique

Dans cet arrêt intervenu en 2024, la Cour indique que le salarié qui justifie d'une exposition à une substance nocive ou toxique générant un risque élevé de développer une pathologie grave et d'un préjudice d'anxiété personnellement subi résultant d'une telle exposition, peut agir contre son employeur. Cette action repose sur un manquement de ce dernier à son obligation de sécurité (1).

Toutefois, l'existence d'un préjudice et l'évaluation de celui-ci relèvent du pouvoir souverain d'appréciation des juges du fond.

En l’espèce, plusieurs anciens salariés demandaient réparation à leur employeur pour un préjudice d’anxiété qu’ils auraient subi en raison de l’exposition à des produits chimiques cancérigènes durant leur travail. Les juges du fond déboutent les parties qui forment alors un pourvoi en cassation.

Bon à savoir : si autrefois, le préjudice d'anxiété n'était reconnu que pour l'exposition à l'amiante, la Cour a reconnu qu'elle n'était plus l'unique cause pouvant caractériser un préjudice d’anxiété. Elle a ainsi étendu le préjudice à toute substance nocive ou toxique nocive ou toxique générant un risque élevé de développer une pathologie grave (2).

En l’espèce, la Cour de cassation considère que les documents établis par un médecin du travail retraité afin de permettre à des salariés de justifier de leur exposition à différents produits chimiques, ne suffisaient pas à justifier de leur exposition personnelle ou du fait que les postes occupés étaient effectivement au contact de la substance nocive ou toxique. 

Elle retient que "les documents rédigés par le médecin du travail retraité, qui énumèrent les produits auxquels les salariés avaient pu être exposés au cours de leurs activités professionnelles, n'étaient pas le fruit de constatations dudit médecin quant à la situation d'exposition personnelle des salariés”  et que “ces documents ne contenaient aucune description des postes effectivement occupés par les salariés concernés”.

Elle a ensuite relevé que les autres pièces produites, notamment les fiches de poste, établissaient : 

  • soit l'absence d'exposition à des produits toxiques ;
  • soit une exposition très rare ou de faible durée.

Elles n'étaient donc pas de nature à établir, pour l'ensemble des postes occupés pendant la durée de l'activité professionnelle, soit une exposition aux substances, soit une exposition suffisamment significative pour entraîner un risque de maladie grave.

2. La charge de la preuve

Il est rappelé qu’il appartient au salarié demandeur de prouver l’effectivité du préjudice. Dans cette même affaire, la Cour réaffirme la nécessité que le préjudice soit subi de façon individuelle et personnelle.

Ici, même si l'employeur n'avait pas remis les fiches d'expositions (voir ci-après), il appartenait au salarié de justifier le préjudice qui en était résulté pour lui.

3. La responsabilité de l'employeur peut-elle être engagée pour défaut de remise de l'attestation d'exposition aux risques ?

Une attestation d'exposition doit être établie par l'employeur et le médecin du travail lorsque le salarié est exposé à certains risques. Elle doit être délivrée à tout travailleur qui quitte un établissement dès lors qu'il a été exposé à l'amiante.

L'employeur doit rédiger une fiche d'exposition pour chaque travailleur exposé à l'amiante en indiquant (3) :

  • la nature du travail réalisé, les caractéristiques des matériaux et appareils en cause, les périodes de travail au cours desquelles il a été exposé et les autres risques ou nuisances d'origine chimique, physique ou biologique du poste de travail ;
  • les dates et les résultats des contrôles de l'exposition au poste de travail ainsi que la durée et l'importance des expositions accidentelles ;
  • les procédés de travail utilisés ;
  • les moyens de protection collective et les équipements de protection individuelle utilisés.

Un double de la fiche d’exposition doit être transmis au médecin du travail et conservé dans le dossier médical du collaborateur.

Bon à savoir : rappelons également, à cette occasion, que l'employeur doit établir, pour chaque travailleur, une fiche d'exposition à certains agents chimiques (cancérogène, mutagène, etc.) (4).

Cependant, la Cour de cassation, dans cette espèce, a considéré que "la seule absence de remise par l'employeur des attestations d'exposition aux produits chimiques cancérogènes et à l'amiante au salarié [n'entraînait] pas un préjudice pour ce dernier, dit préjudice nécessaire, ouvrant droit à une indemnisation automatique".

Autrement dit, le salarié doit prouver le préjudice qui résulte de l'absence de remise de ce document. L'absence, à elle-seule, ne permet pas d'obtenir réparation automatique.

 

Le mot de l'auteur

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La mise à jour du 14 janvier 2025 concerne :

Ce dossier détaille ce que vous devez savoir sur les taux de cotisations AT/MP à appliquer en 2025, dans l'attente du vote d'une nouvelle loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 (LFSS 2025).

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La mise à jour du 14 janvier 2025 concerne :

Dans un arrêt n°23-14806 du 2 octobre 2024, la Cour de cassation a estimé que le salarié en arrêt de travail suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle peut prétendre à ses droits à congés pour une période plus importante qu'un an et ce, y compris pour les affaires antérieures à la loi DDADUE (et donc au 24 avril 2024).

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La mise à jour du 19 septembre 2024 concerne :

Dans une décision du 4 septembre 2024, la Cour de cassation a rappelé qu'il appartenait au salarié de prouver le préjudice subi par l'exposition aux produits chimiques cancérogènes et qu'il appartenait aux juges du fond d'apprécier souverainement les éléments de preuve qui lui étaient soumis - l'attestation d'exposition ne démontrant pas à elle seule, une exposition générant un risque élevé de développer une pathologie grave.

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