Rôle de l'employeur dans la prévention des risques psychosociaux dans l'entreprise

Les principaux facteurs de risques sont ceux liés aux exigences du travail et à la nature des tâches, aux relations de travail et au type de management, aux changements dans l'entreprise et dans le travail, ainsi qu'à la précarité. L'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) a également défini les risques psychosociaux (RPS) comme "des risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d'emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d'interagir avec le fonctionnement mental".

Mais, que comprennent-ils exactement ?

Les facteurs peuvent être très variés et doivent s'apprécier au regard de leur caractère durable, répétitif, cumulatif et excessif (1). Voici une liste non exhaustive des facteurs de risques psychosociaux :

• facteurs liés aux exigences du travail et à la nature des tâches :
  - monotonie, surcharge ou sous-charge de travail, manque de responsabilités ;
  - pression, travail dans l'urgence, perturbations incessantes, cadences élevées, contraintes liées au travail posté, aux horaires alternants, aux horaires atypiques et aux horaires imprévisibles ;
  - ordres contradictoires, contradictions entre les exigences du poste et les moyens alloués ;
  - risques inhérents à l'exécution de la tâche (danger), nuisances physiques (bruit, confinement, chaleur, mauvaise conception des lieux de travail...) ;
  - manque d'autonomie, collaborations et entraide empêchées, manque de moyens pour réaliser les objectifs fixés, inadaptation des moyens de travail ;

• facteurs liés aux relations de travail, au type de management :
  - absence ou manque d'aide de la part des collègues et/ou des supérieurs hiérarchiques ;
  - dégradation des collectifs de travail (manque de respect, incivilités dans les relations interpersonnelles, infantilisation) ;
  - management peu participatif, autoritaire, déficient, insuffisance de management de proximité ;
  - manque de communication interne ;
  - mise à l'écart ;
  - violences externes (verbales ou physiques, par les clients par exemple) ou climat violent interne ;
• facteurs liés aux changements dans l'entreprise et dans le travail, ainsi qu'à la précarité :
  - environnement socio-économique difficile, pression concurrentielle, surenchère à la compétitivité ;
  - précarité de l'emploi (contrat à durée déterminée (CDD), contrats saisonniers, recours aux intérimaires) ;
  - restructurations, remise en question permanente des organisations, réorganisation de l'entreprise ;
  - individualisation de l'activité avec sur-responsabilisation ;
  - incertitude sur l'avenir, stratégie de l'entreprise peu claire, modifications mal accompagnées...