Semaine de 4 jours : tout savoir sur les avantages et inconvénients

Comment fonctionne la semaine de travail de 4 jours ? 

Une durée du travail organisée sur un temps restreint

La semaine de 4 jours consiste à travailler 4 jours par semaine au lieu de 5 jours sans perdre de salaire.

Elle permet ainsi aux salariés de bénéficier d'un jour de repos supplémentaire dans la semaine :

• en plus du week-end, pour les salariés qui ne travaillent pas le samedi et le dimanche ;
• en plus des jours de repos hebdomadaires habituels, pour les salariés qui travaillent le samedi et/ou le dimanche.

💡 Important : il n'est pas question ici d'un temps partiel, mais bien d'un travail à temps plein dont le rythme de travail est établi à 4 jours par semaine.

Les modalités de la semaine de 4 jours

Les modalités de mise en oeuvre de la semaine de 4 jours au sein des entreprises qui l'ont adoptée diffèrent selon les cas en termes d'organisation et de priorisation des tâches. Différentes formules peuvent donc exister.

Classiquement, 2 organisations du travail différentes peuvent être relevées :

• certaines entreprises choisissent de réduire la durée du travail sur la semaine sans diminuer pour autant les salaires. On parle alors de "semaine de 4 jours".
  
  Exemple : l'entreprise A instaure la semaine de 4 jours en réduisant la durée du travail de ses salariés. Les salariés travailleront 32 heures ou 28 heures réparties sur 4 jours mais continueront d'être payés à hauteur de 35 heures ;

• d'autres font le choix d'augmenter la durée quotidienne de travail sans réduire la durée de travail hebdomadaire, ce qui revient à travailler le même nombre d'heures en moins de jours. On parle alors de "semaine en 4 jours".
  
  Exemple : l'entreprise B instaure la semaine de 4 jours mais maintient la durée du travail hebdomadaire classique de 35 heures. Ainsi, au lieu de les répartir sur 5 jours, les 35 heures seront compressées sur 4 jours. Ce qui revient pour les salariés à travailler 8h45 par jour.

Respecter les durées du travail

Quelle que soit la formule choisie, les entreprises doivent respecter la réglementation sur le temps de travail des salariés.

La durée maximale quotidienne de travail est de 10 heures et les durées maximales hebdomadaires qui sont de 48 heures sur une même semaine ou 44 heures par semaine en moyenne sur une période de 12 semaines consécutives (1).

Les temps de pause et de repos doivent également être respectés.

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Travailler 4 jours par semaine : quels sont les avantages et les inconvénients ?

Avant toute chose, les avantages et les inconvénients de la semaine de 4 jours vont dépendre :

• de l'organisation choisie par l'entreprise, à savoir une réduction de la durée hebdomadaire du travail ou une durée hebdomadaire inchangée mais répartie sur 4 jours ;
• mais également de facteurs propres à celle-ci, tels que son secteur d'activité, ses salariés, ses managers, son organisation, etc.

Les avantages de la semaine de 4 jours

Une augmentation de la productivité

L'un des arguments avancé par les défenseurs de la semaine de 4 jours est de permettre une meilleure productivité des salariés : ces derniers, plus motivés, s'impliqueraient plus dans leur travail.

Toutefois, notons que pour favoriser la productivité des salariés, la semaine de 4 jours doit être corrélée : 

• à une bonne organisation de l'entreprise et des salariés ;
• à une priorisation des tâches à effectuer ;
• une bonne gestion des priorités, puisque les salariés seront présents un jour de moins par semaine.

Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle

Avoir un jour de repos dans la semaine en plus du week-end permet à la plupart des salariés de trouver un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Cela est d'autant plus vrai lorsque la formule choisie par l'entreprise est la réduction de la durée hebdomadaire de travail (en passant par exemple de 35 heures à 32 ou 30 heures). Le salarié dégage ainsi du temps dans la semaine, 

📌 Exemple : être présent si leurs enfants ne sont pas à l'école tel jour ou tel après-midi de la semaine, se rendre à des rendez-vous de santé ou administratifs, développer un loisir ou des actions bénévoles, etc.

Dans certains cas, la semaine de 4 jours peut donc s'inscrire dans un objectif d'amélioration de la  Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) .

Une amélioration du bien-être des salariés et une baisse de l'absentéisme au travail

Le taux d'absentéisme chez les salariés qui pratiquent la semaine de 4 jours serait moins élevé que chez les autres salariés. Néanmoins, là encore, ce bénéfice dépend de la manière dont l'entreprise met en place la semaine de 4 jours.

Si c'est la réduction du travail qui est choisie par l'entreprise, sans baisse de salaire, il est fort probable que travailler moins contribue à leur bien-être et à la préservation de leur santé. Les salariés seraient moins fatigués, moins souvent en arrêt maladie et bien mieux préservés contre les maladies liées au stress et au surmenage (burn-out).

🔎 À lire en ce sens : Risques psychosociaux en entreprise : pourquoi et comment les prévenir ?

Un moyen d'attirer les candidats à l'embauche et de retenir ses collaborateurs

La semaine de 4 jours peut être un argument de taille pour attirer de nouveaux talents dans son entreprise, notamment lorsque qu'un secteur connait des difficultés de recrutement ou de maintien de ses talents (exemple : le phénomène de "grande démission" post-covid).

De plus, la semaine de 4 jours peut devenir un argument fort pour conserver les salariés déjà en poste dans votre entreprise et éviter d'avoir un taux de turn-over (remplacement des salariés quittant l'entreprise) trop élevé.

Des économies sur le coût de fonctionnement de l'entreprise

Travailler un jour de moins par semaine peut contribuer à réduire le coût de fonctionnement de l'entreprise.

En effet, l'entreprise devrait réduire sa facture énergétique en consommant moins d'énergie (ordinateurs non-utilisés, lumières éteintes...). L'entreprise pourrait consommer également moins d'eau (consommation des collaborateurs, sanitaires...), moins de papier et autres consommables.

Les avantages sont donc similaires à l'instauration du télétravail.

💡 Bon à savoir : lorsque la réduction de la durée du travail est choisie par l'entreprise, la semaine de 4 jours peut s'inscrire dans une démarche RSE (responsabilité sociale des entreprises) : si l'entreprise ne fonctionne pas un jour supplémentaire dans la semaine, elle vise à réduire les émissions de CO2 et son empreinte carbone.

🔎 À lire sur le sujet : Management à distance : comment gérer efficacement une équipe en télétravail ?

Les inconvénients de la semaine de 4 jours

Un allongement de la journée de travail

Dans le cas où l'entreprise ne réduit pas la durée d'activité hebdomadaire mais la répartit sur 4 jours au lieu de 5, cela suppose donc une plus grande amplitude horaire sur les autres jours de la semaine pour les salariés.

Cela peut impacter : 

• leur état de fatigue : les journées plus longues et/ou plus intenses peuvent être plus fatigantes pour les salariés, notamment en fonction de leur poste, des tâches effectuées, de leur âge, de leur état de santé, etc. ;
• leur concentration : dans la même logique, il peut être plus difficile pour un salarié de conserver un état de concentration et de productivité optimal sur une journée de travail allongée ;
• leur vie personnelle : si les salariés gagnent plus de temps pour leur vie personnelle avec un jour supplémentaire de repos, cela est néanmoins à nuancer en raison des journées de travail plus longues à effectuer le reste de la semaine (exemple pour un 35 heure : 8h45 par jour au lieu de 7 heures). Les journées de travail étant allongées, cela peut les obliger à revoir leur organisation habituelle, et engendrer des frais supplémentaires (garde des enfants, etc.).

🔍 Pensez à mettre à jour votre document unique si vous identifiez des risques pour vos salariés : Rédaction DUERP : les étapes pour évaluer et prévenir les risques professionnels

Une possible surcharge de travail

Si la semaine de 4 jours n'est pas bien gérée par votre entreprise (managers, équipes, salariés...), sa mauvaise organisation peut entraîner une surcharge de travail pour les salariés (boucler des dossiers ou des projets sur un temps réduit).

De plus, s'il s'agit de faire 35 heures en 4 jours, le salarié aura une charge de travail plus concentrée et donc plus lourde que celui qui effectue la même durée de travail mais en 5 jours.

Dans ce cas, la semaine de 4 jours peut alors être davantage une source de stress pour certains salariés, qu'un réel bénéfice. Il est donc primordial pour une entreprise de réfléchir à une organisation saine et équilibrée, avant d'y avoir recours.

🔎 En découvrir plus sur le stress au travail : Management et gestion du stress au travail pour vous et votre équipe

Un impact écologique à relativiser

L'impact écologique de la semaine de 4 jours peut être relativisé.

Si une entreprise fait le choix de condenser le temps de travail des salariés sur 4 jours plutôt que sur 5 jours, sans réduire la durée hebdomadaire de travail de ses salariés, mais en augmentant l'amplitude horaire de travail sur une journée, elle continuera logiquement de produire autant sur 4 jours intenses que sur 5 jours. 

De plus, comme pour le télétravail, la consommation d'énergie réduite pour l'entreprise se compense avec celle augmentée du salarié à son domicile (électricité, eau, gaz, etc.). 

En bref, l'intérêt de la semaine de 4 jours diffère en fonction de la manière dont elle est mise en place dans l'entreprise. Dans tous les cas, chaque avantage et chaque inconvénient doit être pris en compte avant d'instaurer ce rythme de travail, afin d'en conserver les bénéfices et de trouver des solutions pour réduire les risques pour les salariés et les employeurs.

Comment gérer les congés payés pour une semaine de 4 jours ? 

La mise en place de la semaine de 4 jours pose la question des congés payés.

Concernant l'acquisition des congés payés, le Code du travail ne prévoit pas le cas spécifique de la semaine de 4 jours. De façon générale, il est simplement prévu que le salarié a droit à un congé de 2,5 jours ouvrables par mois de travail effectif chez le même employeur (2).

Sont assimilées à 1 mois de travail effectif pour la détermination de la durée du congé les périodes équivalentes à 4 semaines ou 24 jours de travail (3).

Pour ce qui est de la prise des congés payés, les salariés ne travaillant plus que sur 4 jours, n'auront à prendre que 4 jours de congés payés pour pouvoir bénéficier d'une semaine de vacances.

En ce sens, l'employeur doit s'attendre à voir les congés de leurs salariés, étalés sur davantage de semaines.

📌 Exemple : Pauline bénéficie de la semaine de 4 jours. Elle ne travaille pas le mercredi, en plus du week-end. Pour obtenir une semaine complète de repos, elle n'a qu'à poser que 4 jours de congés payés au lieu de 5 (lundi, mardi, jeudi, vendredi).  

Pour lever tout doute, la gestion des congés payés devra être traitée lors des négociations pour établir ce rythme de travail au sein de l'entreprise.

Quand et comment s'organise la semaine de 4 jours en France ? Quelques exemples !

La semaine de 4 jours parentale de KPMG

Afin de garantir un équilibre vie professionnelle/vie personnelle pour ses collaborateurs devenus parents, KPMG France a mis en place une semaine de 4 jours parentale. Ce dispositif unique vise à faciliter la conciliation des responsabilités professionnelles et familiales pour les employés-parents, à l'arrivée d'un nouveau-né.

Cette mesure vise à fidéliser les talents du cabinet en répondant à une demande croissante chez les jeunes parents qui désirent consacrer plus de temps à leur famille.

Pour être éligible à ces 4 jours de travail rémunérés comme 5 jours, il est nécessaire d'avoir au moins 1 an d'ancienneté à la date de naissance ou d'adoption de l'enfant. Tous les collaborateurs sont concernés : femmes et hommes.

La semaine de 4 jours de Welcome to the jungle

Même si la semaine de 4 jours n'est pas encore démocratisée, de plus en plus d'entreprises françaises s'y essayent, à l'image de Welcome to the jungle (5).

En 2019, cette start-up française a fait le choix de la semaine de 4 jours, avec réduction du temps de travail de 20 % mais un maintien de salaire à 100 %.

Après plusieurs années de mise en place, l'entreprise ne note pas de baisse de productivité et souligne les retours positifs relatifs au bien-être des salariés : plus de temps pour reprendre une activité physique, artistique, s'occuper d'un proche, passer du temps avec leur famille, etc.

Elle note toutefois qu'il a été nécessaire de donner plus d'autonomie et de responsabiliser les équipes pour que cette organisation fonctionne.

La semaine de 4 jours chez LDLC

LDLC est une autre entreprise française ayant adopté la semaine de 4 jours.

Depuis l'année 2021, les salariés de chez LDLC ne travaillent plus que 4 jours par semaine. Ils ont vu leur durée hebdomadaire de travail réduite (32 heures) et leur taux horaire augmenter. Il est à noter que les cadres en forfait jours ont été intégrés au dispositif.

La semaine de 4 jours chez Elmy

Depuis le 1er septembre 2022, l'entreprise Elmy a également instauré la semaine de 4 jours. Là encore, l'entreprise a fait le choix de réduire la durée hebdomadaire de travail, passant de 35 heures à 32 heures par semaine (ou de 39 heures à 35 heures pour les cadres), sans baisse de salaire.

Après une phase d'expérimentation, l'entreprise a adopté le dispositif. Elle déclare avoir réduit son taux de turn-over (remplacement des équipes) et son taux d'absentéisme (6).

La semaine en 4 jours de la métropole de Lyon

Après une première phase d'expérimentation, la métropole de Lyon a généralisé la semaine "en 4 jours", sans baisse de salaire, le 1er septembre 2024 (7).

Cette mise en place se fait :

• sur la base du volontariat de l'agent ;
• et sur l'accord de son supérieur hiérarchique.

3 formules ont été mises en place : 

• une semaine en 4 jours à hauteur de 36 heures hebdomadaires ;
• une semaine en 4,5 jours à hauteur de 37h15 hebdomadaires ;
• ou une alternance de semaines de 4 jours (33 heures) et 5 jours (41h15). 

Selon sa publication, 87 % des agents qui ont fait part à l'expérimentation initiale relevait des effets bénéfiques sur leur bien-être, sans que la continuité du service public ne soit impacté. 93 % des agents se déclaraient favorables à la pérennisation du dispositif.

Expérimentation de la semaine en 4 jours dans la Fonction publique

Le lancement de l'expérimentation

L'ex-Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé, le 30 janvier 2024, l'expérimentation de la semaine en 4 jours dans les administrations de tous les ministères, à compter du printemps 2024 et jusqu'à l'été 2025 (8). Il s'agit donc d'une semaine en 4 jours, sans réduction du temps de travail.

Elle s'effectuait sur la base du volontariat, sans que soit modifié le volume d'heures annuelles devant être travaillé par les agents. Les enseignants n'étaient, quant à eux, pas concernés par l'expérimentation.

Vers une possible mise en place d'une "semaine différenciée" 

L'expérimentation de la semaine en 4 jours doit faire office de test pour les administrations, et pourrait donner lieu à d'autres formes de modulation du temps de travail si celles-ci apparaissent pertinentes, comme la semaine en 4 jours et demi ou la mise en place d'une alternance de semaines en 4 et 5 jours.

Ce type de semaine modulée, appelée "semaine différenciée", devrait s'adresser en priorité aux parents divorcés, afin de leur permettre de mieux concilier leur vie professionnelle avec leur vie de famille.

Pour l'heure, les résultats de l'expérimentation n'ont pas encore été publiés.

Royaume-Uni, Belgique, Islande... La semaine de 4 jours à l'étranger 

La réforme de la semaine de 4 jours en Belgique : que prévoit le "deal pour l'emploi" ?

La Belgique a récemment de lancé une réforme pour une nouvelle organisation du travail afin de lui donner davantage de flexibilité, parmi une série de mesures appelée "deal pour l'emploi".

Parmi les mesures prévues figure la semaine de 4 jours. Ici, il s'agit de concentrer les heures de travail sur 4 jours au lieu de 5.

La Loi belge autorise que la limite quotidienne de la durée du travail d'un travailleur à temps plein soit portée à 9h30 afin que les salariés puissent réaliser leurs 38 heures hebdomadaires sur 4 jours. S'il existe une convention collective de travail négociée avec les partenaires sociaux, la durée de travail pourra atteindre 10 heures par jour (9).

💡 Bon à savoir : la durée légale de travail en Belgique est actuellement limitée à 8 heures par jour et à 40 heures par semaine (38 heures par semaine sur une base annuelle).

Le travailleur qui choisit de passer à la semaine de 4 jours ne peut en revanche pas effectuer d'heures supplémentaires volontaires sur le 5ème jour non travaillé.

Autre assouplissement prévu en Belgique : les salariés peuvent, s'ils le souhaitent, répartir leurs horaires différemment d'une semaine à l'autre. Ils peuvent ainsi effectuer plus d'heures lors d'une semaine et réduire leur temps de travail la semaine suivante afin de respecter en moyenne la durée hebdomadaire normale de travail.

Qu'ils optent pour la semaine de 4 jours ou le régime hebdomadaire alterné, les salariés peuvent décider de renouveler ou non leur choix tous les 6 mois.

Quels autres pays appliquent la semaine de 4 jours ?

D'autres pays expérimentent ou ont expérimenté la semaine de 4 jours :

• au Royaume-Uni : 61 entreprises britanniques ont testé la semaine de 4 jours entre juin et décembre 2022, dans le cadre d'une expérimentation à grande échelle. Les résultats montrent qu'une semaine de travail réduite favorise considérablement le bien-être personnel des salariés. Les entreprises ont pu, ou non, choisir de péréniser le dispositif ;
• en Espagne : pendant 3 ans, le gouvernement espagnol teste 3 ans la semaine de 4 jours dans 200 entreprises volontaires. Habituellement les salariés espagnols travaillent 40 heures par semaine à raison de 8 heures par jour. Pour ceux qui bénéficient de cette phase de test, ils travaillent désormais 32 heures par semaine, sans baisse de salaire ;
• en Nouvelle-Zélande : c'est en mai 2020 que l'ex-Première ministre, Jacinda Ardern, a proposé de généraliser la semaine de 4 jours dans son pays, avec un maintien de salaire pour les salariés ;
• l'Islande, précurseure dans le domaine, a testé la semaine de 4 jours de 2015 à 2019 et l'a finalement adoptée. Les salariés travaillent désormais 35 heures par semaine, condensés en 4 jours.

Ces exemples montrent différentes expérimentations, plus ou moins concluantes, de la semaine de 4 jours. D'autres pays et d'autres entreprises ont lancé des expérimentations ou adopté ce rythme de travail. Ces retours d'expérience peuvent être bénéfiques pour négocier un accord collectif sur la question !