Non, si les conditions de dénonciation de l'usage sont strictes, il n'est pas prévu qu'elle soit motivée pour être régulière.
L'employeur n'est donc pas tenu de donner les raisons qui l'ont poussé à supprimer l'usage (1).
En effet, il est considéré que l'avantage procuré par un usage d'entreprise repose une décision discrétionnaire de l'employeur, qui n'y était obligé par aucune disposition légale. Il peut, en conséquence, tout à fait choisir de ne pas motiver sa décision. D'ailleurs, dénoncer un usage ne veut pas forcément dire supprimer l'avantage purement et simplement. L'employeur peut tout à fait envisager de contractualiser l'avantage ou de le soumettre à la négociation collective.
Rien n'empêche cependant l'employeur d'expliquer délibérément les raisons de son choix aux salariés, afin d'éviter de créer une situation d'incompréhension ou de méfiance : l'usage est obsolète, il est trop coûteux pour l'entreprise, il ne convient pas aux nouveaux souhaits organisationnels, l'avantage prévu va être repris par un accord collectif, etc.
Si la suppression de l'usage n'a pas à être motivée, elle ne peut toutefois reposer sur un motif illicite (1).
Il n'existe pas de définition du « motif illicite » mais les juges ont pu considérer que la dénonciation de l'usage ne devait pas être un moyen détourné pour sanctionner un ou plusieurs salariés ou pour tenter de faire échec à l'exercice normal du droit de grève (2).
Dans de tels cas, la procédure de dénonciation serait nulle.
Bonjour juste pour aborder le harcèlement moral et syndical .Merci Cordialement