Soins libres ou sous contrainte ?

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  Isadore Le 13-07-2022 à 15:47

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  Bonjour,

  De base, vous êtes libre de choisir les gens qui vous prodiguent des soins ou de refuser de vous soigner. Les soins prodigués sans l'accord du patient sont liés à des situations exceptionnelles, qui cumulent majoritairement urgence et incapacité du patient à prendre une décision (troubles psychiatriques graves, nourrisson, coma...). S'il en est capable, même un patient sous tutelle ou un enfant mineur a ce droit (dans les faits il n'est pas toujours respecté).

  Sauf si une mesure de justice va dans le sens contraire (obligation de soins suite à une condamnation...), vous pouvez vous faire soigner chez le médecin de votre choix.

  En cas de doute sur votre situation, exposez votre dossier à un avocat, par exemple dans une maison du droit.

  D'après votre récit, le caractère "contraint" du parcours de soin a pris fin avec l'hospitalisation libre, et il semble que vous êtes donc retourné à une situation "normale" (liberté de choisir votre médecin, d'accepter ou de refuser un traitement...).

  Dans votre intérêt, ne cessez pas le parcours de soins actuel avant d'avoir choisi un psychiatre et fait le point avec lui. Il faut éviter de rechuter et revenir à la situation qui vous a mené à cette hospitalisation.

  Bonne convalescence !

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  Ad177936 Le 13-07-2022 à 18:37

  Merci pour votre réponse 

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• Moderateur

  Zen Maritime Le 13-07-2022 à 18:20

    + 1000 messages

  
  

  Bonjour,
  
  Vous dites "je n'ai pas eu de document de programme de soin..."si le programme que vous évoquez consiste en ce que l'on appelle un PDS (programme de soins sans consentement) sachez que le paradoxe juridique est qu'un tel programme, bien qu'étant établi sans consentement et donc imposé, ne saurait de toute façon être appliqué d'aucune manière contraignante. Ce qui signifie qu'un patient pourrait ne pas venir aux rendez-vous fixés, pourrait refuser l'administration d'une injection etc.
  
  voir l'article L3211-2-1 du Code de la santé publique à son §III => https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000043499459

  
  Et quoiqu'il en soit la question ne se pose même pas puisque vous étiez passée d'une admission pour SSPI (soins psychiatriques en cas de péril imminent) à une hospitalisation en soins libres.
  
  Si vous souhaitez à présent que vous êtes sortie choisir votre médecin c'est vous qui en décidez, je vous incite toutefois à établir le lien entre ce médecin que vous choisirez pour vous suivre et l'équipe hospitalière qui s'était occupée de vous, je suppose en effet qu'il y avait eu un courrier de liaison à l'intention du médecin du CMP et de l'infirmière. Et s'agissant des prescriptions médicamenteuses vous n'ignorez pas l'importance de ne rien interrompre brusquement.
  
  cordialement
  zen maritime

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  Ad177936 Le 13-07-2022 à 18:38

  Merci pour vos eclaircissements

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• Membre

  Isadore Le 13-07-2022 à 20:45

    + 1000 messages

  
  

  En complément, vous pouvez demander une copie de votre dossier médical aux professionnels qui vous suivent, à fournir à votre nouveau médecin. Vous pouvez aussi autoriser ce professionnel à y accéder directement.

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  Ad177936 Le 16-07-2022 à 15:31

  Il y a un autre problème cependant, 
  
  Suite à une des petits symtômes paranoïaques dû à un événement déclencheur il y a deux ans (harcèlement), j'ai été hospitalisé une fois en 2020. Mes parents par inquiétude ont cru cet année que les symptomes s'était reproduit et m'ont fait réinterné alors que je n'avais pas fait de crise. Je me suis fâchée pour une broutille et j'ai fais une erreur de jugement suite à une convocation reçu par un commissariat pour des violences dont mon ex compagnon s'est plaint, à ce moment là, j'ai cru être sur écoute : je n'étais pas sûre de l'être ou non. Aujourd'hui, je suis cataloguée de malade et j'ai du mal à me defaire de l'étiquette que ma collé ma famille. Je n'ai pas pu me défendre correctement devant le juge des libertés et de la détention, ne comprenant rien à ce qui m'arrivait et surtout j'étais effrayée. On m'a forcé à dire que j'étais malade pour pouvoir sortir, personne n'a voulu m'écouter.
  
  Ma grande soeur de 33 ans que je n'apprécie pas et qui est toxique a essayé de me faire réinterner, m'a enfermée dans la maison de mon père en disant que j'étais dangereuse alors que c'était complétement faux.

  Mon père est systématiquement sur mon dos et me force à prendre des médicaments. Je souhaite m'éloigner d'eux mais je crains à nouveau une hospitalisation du fait que je souhaiterai prendre mon indépendance. Quel recours juridique pourrais-je avoir pour les éloigner et surtout pour régler la situation actuelle.

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  Moderateur

  Zen Maritime Le 16-07-2022 à 16:31

  Bonjour,
  
  Quand vous dites "je suis cataloguée de malade et j'ai du mal à me defaire de l'étiquette que ma collé ma famille",
  
  je ne pense pas que ce soit votre famille - n'est-ce pas ? - qui ait porté un diagnostic concernant les troubles dont vous avez pu souffrir, ce sont plutôt des médecins à l'occasion des consultations et hospitalisations qui ont eu lieu.
  
  Alors qu'un diagnostic ait pu ainsi être énoncé ne signifie pas un "étiquetage" qui vous serait accolé, et encore moins de façon définitive.
  
  Cela dit vous comprenez certainement, si les médecins qui ont eu à prendre soin de vous ont évoqué auprès de votre famille tel ou tel trouble, dont vous auriez eu des symptômes, que cela ne laisse pas votre entourage indifférent, et que votre père puisse s'inquiéter de savoir si vous suivez le traitement médicamenteux prescrit.
  
  Que vous vouliez tout changer, mettre de la distance avec vos proches, être indépendante, changer de médecin psychiatre... tout cela à mon avis a de quoi naturellement alarmer un peu plus votre entourage qui manifestement craint pour votre équilibre.
  
  De votre point de vue comment verriez-vous, idéalement, le fait de devenir indépendante..?
  
  cordialement
  zen maritime
  
  
  
   
  
    

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• Visiteur

  Ad177936 Le 16-07-2022 à 16:53

    visiteur

  
  

  C'est ma famille qui croyait que je n'allais pas bien et ayant constaté eux-mêmes des symptômes ont demandés mon hospitalisation. J'ai été obligé d'approuver leurs dire parce-que le médecin ne voulait pas m'écouter.
  
  Devenir indépendante c'est-à-dire prendre mes distances avec eux parce-que je me rends compte qu'ils ne me connaissaient pas bien. J'ai déjà un emploi, je suis des études et tout se passe bien autrement mais cet evenement m'a enormement perturbé. 
  
  
  

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