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Enquête sociale uniquement à charge

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Visiteur

Le 03-03-2023 à 12:41

Bonjour,

J'ai déjà exposé ma situation ici dans "manipulation par psychologue partiale". L'enquête sociale étant terminée, j'ai pensé qu'il serait utile à certains de lire comment cela s'est passé pour moi, car pour tout dire, bien que n'étant pas particulièrement naïf, les bras m'en sont tombés d'autant de malhonnêteté, de la part des deux personnes chargées de cette enquête. En définitive, après viste à mon domicile, puis chez mes parents qui gardent ma fille quand je travaille, rencontre en présence de mon ex, puis de moi-même, il s'avère que certaines réponses anodines ont été complètement déformées pour être à charge (ma mère a dit : "oui elle me pince les fesses et moi aussi", transcription : "la grand-mère a reconnu pincer l'enfant"), vu qu'il n'y avait rien d'autre "à se mettre sous la dent". Mon père, cardiaque, a été traumatisé par l'agressivité de cette visite et ne va pas très bien. Alors que j'évoquais ce fait, l'assistante sociale m'a répondu : "c'est le destin". Rien n'a été retenu du fait que le cabinet de la psychologue se situe à côté du commerce où travaille mon ex alors que j'habite dans une grande ville et que les psychologues pullulent, ni que cette psy n'ait posé des questions que sur le côté paternel. Lors de l'entretien en présence de ma fille, mon ex a été autorisée à l'emmener plutôt que moi, elle a donc eu le temps une fois de plus durant le trajet de la conditionner. A mon entrée ma fille a détourné la tête et s'est mise à pleurer, au lieu de répéter que tout était faux et confirmer qu'elle m'avait demandé pardon. Conclusion de l'éducatrice, elle souffre (ça c'est certain, mais à cause de qui ?) de devoir révéler tout le mal qu'on lui fait ! Tout le monde se plaint des dégâts du manque du père dans l'éducation et des difficultés des familles monoparentales... mais malheur aux pères qui prétendent s'occuper de leurs enfants, rien ne leur sera épargné. Je continue le combat, mais à dire vrai, j'ai depuis des idées noires diverses, des problèmes professionnels, forcément. Si vous avez des conseils à me donner je suis preneur, mais sans grand espoir car depuis que j'en parle autour de moi, je constate que bien des pères impliqués sont dans mon cas.

 


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  • Membre

    Le 03-03-2023 à 13:38

      + 1000 messages


    Bonjour,
    Premièrement voir avec votre avocat, il est urgent de faire le point.Voyez aussi votre médecin traitant, pour vous faire conseiller, ne restez pas isolé.
    Ensuite, faire la part des choses :
    - le rapport de la psychologue et ses questions, à examiner avec votre avocat ;
    - le fait que votre mère ait dit qu'elle "pinçait" parfois votre fille, c'était une erreur ; cela peut sembler anodin, mais dans un contexte de potentielles maltraitance ça sonne très mal ; pincer un enfant est une forme de violence physique ;
    - l'emplacement du cabinet de la psychologue est sans intérêt ; la mère va près de son commerce, c'est logique et rationnel ;
    - ne pas oublier que les services sociaux ne savent pas ce qui se passe dans la famille, et donc qu'ils doivent se reposer sur les éléments qu'ils peuvent collecter. Croire la mère, c'est risquer de porter un grave préjudice à l'enfant et au père ; vous croire vous, de laisser votre enfant exposée à des maltraitances.
    La situation n'est à l'heure actuelle pas dramatique : il ne semble pas y avoir des mesures d'urgences qui ont été mises en place.
    C'est facile à dire, mais il faut absolument que vous arriviez à garder une certaine maîtrise de vous. Abandonnez les propos du type "malheur aux pères qui prétendent s'occuper de leurs enfants, rien ne leur sera épargné". Les juges et le services sociaux en entendent tous les jours de la part de parents dont le caratère violent est indéniable. De même, n'accusez pas frontalement la psychologue de partialité. Une mère lui amené sa fille en souffrance, les deux accusant le père, elle a creusé cette piste.
    Il est possible de demander une contre-expertise psychologique de l'enfant, une enquête sociale plus large, une expertise psychologique des parents (et des grands-parents)...
    Il est envisageable de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse (mais pas sans l'avis de votre avocat).
    Vous n'êtes pas sans recours, et comme je l'ai dit la situation n'est pas dramatique : vous avez fait l'objet d'accusations graves, corroborées par les propos de la victime présumée. Il est normal qu'il y ait une enquête. L'attitude des enquêteurs peut être déplaisante voire déplacée, mais cela ne doit pas vous pousser à adopter une attitude contreproductive. Une enquête sociale est toujours pénible et intrusive, de même que la posture d'accusé à tort. Si la mère y est soumise à son tour, elle ne va pas non plus trouver cela facile.
    Appuyez-vous sur votre entourage, votre avocat, votre médecin, demandez un soutien psychologique si nécessaire.
    Visiteur

    Le 04-03-2023 à 09:17

    Bonjour,
    Tout d'abord merci infiniment pour tous ces conseils avisés qui vont m'être utiles. Sur l'utilité justement de ce témoignage, il montre grâce à votre intervention que lors de la visite à domicile, il ne suffit pas comme le croyaient mes parents, "d'être natures car nous n'avons rien à cacher" comme ils disaient. L'interprétation des parties de chatouilles réciproques y compris sur les fesses, ce qui aurait dû démontrer une proximité, une complicité, chez tout être humain, exprimées maladroitement par ma mère par "oui elle me pince les fesses et moi aussi" avec un large sourire qui ne laissait aucun doute, fait davantage penser, à mon avis, à un robot internet programmé pour repérer des mots-clés à censurer. Sur le choix de la psychologue, je vais préciser, ce que je n'ai pas fait avant pour ne pas être trop long donc indigeste. Pour emmener ma fille chez cette psy, elle doit reprendre la voiture (alors qu'elle a fini son travail) et se mettre une demi-heure dans des embouteillages aux heures de pointe, alors qu'elle vient de prendre la gamine à l'école, qu'elle habite dans une résidence juste à côté, où il y a plusieurs cabinets médicaux dont leur médecin traitant et au moins deux psychologues. Je trouve que ça interroge pour le moins. Sur le fait de demander moi-même une enquête sociale, d'abord je vais prolonger la torture de ma fille, ensuite étant chez sa mère 26 jours par mois et chez moi 4, que c'est encore elle qui va l'emmener aux rendez-vous... elle aura tout loisir de la programmer, pas difficile chez une enfant de 8 ans. Tout cela alors qu'il aurait suffi, par exemple, de réquisitionner le cartable comme je l'ai demandé à un moment où on m'a laissé en placer une, et de constater la dégringolade scolaire depuis le début des rendez-vous chez cette psychologue et donc depuis que sa mère lui fait jouer ce rôle. De même tout mon entourage a pu constater que nous sommes passés d'une petite fille gaie, souriante, extravertie, très remuante à une gamine renfermée, beaucoup moins spontanée...Je n'ai pu moi-même faire les photocopies des cahiers de ce cartable pour le prouver, vu que mon ex refuse de me le donner, et que personne n'a rien trouvé à y redire. Et ainsi de suite. Je croyais qu'en France, on n'avait pas à prouver son innocence, j'avais tort. Pour terminer, cerise sur le gâteau, mes parents viennent de m'informer qu'ils ne veulent plus voir ma fille de peur de nouvelles accusations délirantes, ni recevoir personne à ce sujet d'ailleurs. J'avoue m'interroger moi-même sur une éventuelle renonciation à mes droits parentaux, comme quelqu'un atteint par la gangrène préfère se couper un membre. Tout cela je le rappelle est parti (pratiquement jour pour jour, hélas je n'ai pas de preuve) de mon désir exprimé à mon ex de demander une garde alternée et sans doute du fait que je suis en train de refaire ma vie. Les associations de pères dans mon cas parlent de se prendre pour Don Quichote si on veut se battre... peu encourageant. En espérant encore une fois que mon témoignage sera utile aux personnes dans mon cas, autant savoir à quoi s'attendre.
    Membre

    Le 04-03-2023 à 16:02

    Bonjour,
    *
    Le problème des services sociaux, ce n'est pas d'être des "robots", c'est au contraire de voir trop de situations dramatiques, y compris des horreurs commises par des gens aimables, serviables et souriants, que tout leur entourage considère comme de bons parents (ou d'adorables grands-parents). Quelques-uns finissent par voir des maltraitances partout.
    *
    Oubliez l'emplacement du cabinet de la psychologue. Sur l'autre fil, vous disiez que c'était une cliente de Madame. Elle n'aura qu'à dire qu'elles se connaissaient, et qu'au vu des accusations de votre fille, elle a préféré s'adresser à elle plutôt qu'à un inconnu.
    *
    Vous voyez-vous expliquer à juge que la psychologue et la mère sont responsable du mal-être de votre fille, la preuve, le cabinet est à proximité du travail de Madame, qui aurait pu aller plus près de l'école ? C'est ridicule.
    *
    La mère pourra sans problème soutenir qu'elle est allée voir la psychologue dès qu'elle a constaté le changement de comportement de votre fille, et que l'expertise psychologique a permis d'établir que vous en étiez responsable.
    Quant à la preuve de votre innocence : la mère a contre vous des preuves ; une expertise psychologique, les propos de votre fille, un mal-être qui s'exprime par un changement de comportement et une dégringolade des résultats scolaires. Oui, quand on est face à de tels éléments, il faut prouver son innocence. Vous même prétendez que Madame porte des accusations calomnieuses contre vous, elle est présumée innocente.
    *
    Vous pouvez renoncer à vous battre et même à exercer vos droits parentaux. Mais vous ne serez pas libéré de vos obligations, notamment de subvenir aux besoins de votre fille.
    *
    Renoncer à l'enquête sociale "je vais prolonger la torture de ma fille", vous pensez vraiment que ne rien faire va l'abréger ?
    *
    Par ailleurs une enquête sociale peut prendre de multiples formes. Cela ne se résume pas à aller à des rendez-vous. De même pour l'expertise psychologique, il existe des spécialistes qui ne se font pas facilement mener en bateau. Vous aviez dit que les entretiens réalisés à l'initiative de la mère ne creusaient que la "piste" paternelle. Une expertise ordonnée par vous-même ou un juge pourra être plus complète. De plus les experts mandatés par le tribunal sont formés pour interroger les enfants, afin que ce ne soit pas un supplice. Ils voient passer des enfants victimes des pires sévices, il n'y a pas de raison que votre fille en soit traumatisée. Ils voient aussi passer des enfants qui ont été entraînés à mentir et à dissimuler par des ciriminels, ils ne se laisseront pas mener en bateau.
    *
    Avant de baisser les bras et de laisser votre fille aux mains de sa mère, prenez l'avis d'un bon avocat. Ca n'engage à rien. Et allez voir votre médecin, ne vous laissez pas dans un état pareil.
    *
    Attention aux "associations de pères". C'est comme les" associations de défense des mamans". Certaines sont très bien, mais d'autres ne font que servir un discours "les mères ont tous les droits, la justice persécute les pères, les femmes sont vénales, elles ne pensent qu'aux pension alimentaires" ; en face, vous avez un discours "les pères sont des irresponsables, ils n'assument rien, ils laissent les mères tout gérer, ils ne pensent qu'à éviter de payer pour leurs enfants". Selon le forum choisi, vous trouverez les deux sons de cloche.
    *
    On est en 2023, chaque année plus de pères obtiennent la résidence principale des enfants y compris très jeune, des droits visites pour leurs nourrissons, la résidence alternée ne cesse de progresser, des mères finissent en garde à vue et parfois en prison pour non représentation d'enfant...
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    Personnellement, je vous conseillerais bien de ne pas laisser votre fille seule aux mains de sa mère. Il ne faut pas se leurrer, quoi qu'il arrive ce sera dur pour tout le monde. Mais qu'on lui donne au moins l'occasion de s'exprimer librement devant un professionnel de santé neutre, sans parent qui lui mettra la pression.
    *
    Légalement, vous pouvez même choisir un avocat pour elle. Elle sera sa cliente, il sera soumis au secret professionnel même à l'égard des parents, et sera chargé de la défense de ses seuls intérêts.
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