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Modification acte chirurgical durant opération

Visiteur

Le 05-02-2024 à 18:21

Bonjour,

 je me permets de poster car il y a quelques années j’ai été opérée sous anesthésie générale pour l’ablation d’un kyste ovarien. Au rdv pré opératoire, ma chirurgienne m’a assurée qu’elle pratiquerait une cœlioscopie au vu de la taille/aspect du kyste. Cependant je me suis malheureusement réveillée avec une cicatrice horizontale de 12cm sur le bas ventre, car craignant un kyste cancéreux (et a priori trop dur pour être enlevé via une incision de cœlioscopie ainsi que potentiellement à risque ) elle a préféré m’ouvrir. Cependant elle n’a jamais évoqué avec moi cette possibilité et j’ai été très traumatisée au réveil et les mois suivants car je ne m’y attendais pas. Si on avait du me demander mon avis, j’aurai refusé. De plus la cicatrice est ratée et je suis obligée de me refaire opérer pour corriger ça, ce qui n’est pas pris en charge. Y a t’il un recours ? En vous remerciant par avance.


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  • Moderateur

    Le 05-02-2024 à 18:43

      + 1000 messages


    Bonjour,

    Vous dites "il y a quelques années j'ai été opérée" difficile de savoir si la chirurgienne, il y a de cela quelques années, vous avait remis ou non un document d'information préalable où vous auriez pu lire - ainsi que c'est mentionné par exemple sur le site AMELI de l'Assurance Maladie :

    "En présence d'un kyste, l'intervention chirurgicale se déroule par coelioscopie, toutefois une laparatomie [c'est-à-dire une ouverture de la paroi abdominale] se révèle nécessaire si en cours d'intervention le diagnostic de kyste malin est posé ou si des difficultés opératoires se présentent"

    Quant à la cicatrice on ne peut jamais prédire avec certitude comment telle ou telle personne va cicatriser, il peut se produire des cicatrices atrophiques ou des cicatrices hypertrophiques, des cicatrices chéloïdes... et la nécessité d'une reprise ultérieure ne peut pas être considérée comme la conséquence d'un geste opératoire incorrect.

    cordialement
    zen maritime

     
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  • Membre

    Le 05-02-2024 à 21:16

      + 1000 messages


    Bonjour,
    *
    S'il le juge nécessaire, le chirurgien peut adapter le geste chirurgical sans demander son avis au patient. Il appartient au médecin de juger s'il doit interrompre l'opération et laisser son patient "en l'état", pour pouvoir lui demander son avis et planifier une seconde opération ou opérer directement.
    *
    Si vous n'aviez pas été opéré, vous seriez repartie avec votre kyste. En général un kyste ovarien ne s'opère pas, car il disparaît tout seul. Soit l'opération avait été décidée à la légère, soit elle était nécessaire parce qu'il y avait un risque.
    *
    On ne peut pas faire de prédiction, mais pour avoir vu quelqu'un finir aux urgences à cause d'un kyste ovarien, ça ne me paraît pas absurde d'avoir opéré. C'est abominablement douloureux quand ça dégénère.
    *
    Juridiquement on ne peut pas reprocher au médecin d'avoir enlevé le kyste par le moyen nécessaire si l'ablation était justifiée. Il est simplement dommage qu'on ne vous ait pas informé de votre droit à vous opposer à l'opération par laparatomie, en vous précisant bien les risques encourus.
    *
    Y avait-il une raison qui justifiait le retrait de ce kyste ?
    Visiteur

    Le 05-02-2024 à 21:36

    Bonsoir, hormis les risques encourus lors d?une anesthésie générale ou d?une chirurgie, aucun autre risque ne m?a été communiqué, notamment concernant le passage de la c?lioscopie à une laparotomie, d?où mon étonnement car lors du rdv post opératoire (au vu des nombreux irm/scanners/écho passés, elle etait certaine de pouvoir me l?enlever via une c?lioscopie, m?assurant même qu?elle avait déjà enlevé des kystes bien plus gros par une toute petite incision?) Je ne suis pas rentrée dans les détails mais ce kyste était déjà présent lors de ma toute première c?lioscopie mais ils ont refusé de me l?enlever car trop petit et présentant un risque pour ma fertilité (ironie du sort?) puisque collé à l?ovaire. Le kyste était en fait composé d?os et avait triplé de volume en peu de temps, créant énormément de désordres , c?est pour cette raison qu?il devait à tout prix être enlevé. (Il n?aurait fait que grossir et non l?inverse). Je vous remercie pour votre réponse !
    Moderateur

    Le 06-02-2024 à 00:39

    @ Isadore bonjour,

    Quand vous dites "En général un kyste ovarien ne s'opère pas, car il disparaît tout seul" vous parlez là des kystes dits fonctionnels, or dans le cas de marye2 c'est différent il s'agissait d'un kyste dit organique, et plus précisément d'un kyste dermoïde (ou tératome) à l'intérieur duquel, selon le tissu qui le compose, peuvent se constituer des fragments de dents, phanères ou fragments osseux, sa croissance a pu faire craindre des complications (hémorragie intra-kystique, rupture, torsion...) et/ou une éventuelle transformation maligne, expliquant certainement la décision opératoire de kystectomie.

    cordialement
    zen maritime 
    Membre

    Le 06-02-2024 à 10:08

    D'accord, ma connaissance s'était vue expliquer par le médecin que la majorité des kystes n'était pas à opérer (je ne suis pas une experte en kystes ovariens, je l'avoue). Elle n'a pas eu trop d'explications vu l'urgence et la douleur, elle a été opérée peu après son arrivée à l'hôpital.
    *
    @Marye2, plusieurs années plus tard c'est difficile de faire quoi que ce soit, mais vous pouvez toujours essayer de contacter cette chirurgienne pour lui communiquer votre ressenti et lui dire que vous auriez aimé être informée plus amplement des risques. Juridiquement je ne vois pas de moyens d'agir, mais humainement on peut expliquer au médecin qu'il devrait être plus complet dans ses explications. Un bon professionnel en tiendra compte et veillera à mieux informer ses prochains patients.
    *
    Hors urgence, un médecin doit justement donner à son patient les informations nécessaires pour qu'il prenne une décision éclairée (ou tout simplement n'éprouve pas un choc en découvrant une conséquence prévisible de l'intervention dont on ne lui a pas parlé).
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