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Refus de verser la prime "Macron"

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Visiteur

Le 07-04-2019 à 11:19

Bonjour,

   Mon employeur refuse de me verser la prime Macron car il part du fait qu'il a proratisé cette prime ,à savoir,le personnel ayant moins de 970h ne sont pas éligibles à la prime (nouvellement embauché je n'ai que 500h environ ).
  J'ai du mal à  saisir la définition de la proratisation selon mon employeur .
  Étant donné que je suis rentré en Août 2018 au sein de cette société, je pensais que cette prime était automatiquement versée à l'ensemble des salariés en poste au 31 Décembre 2018 ( au prorata temporis ).
  
En vous remerciant pour vos réponses.


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  • Membre

    Le 07-04-2019 à 11:40

      + 50 messages


    Bonjour,
    moi je n'ai rien eu non plus, je suis dans la même entreprise depuis 6 ans bientôt, a mi-temps, je crois que j'ai bien plus de 970h... Et rien. Ils n'en ont même pas parlé...

    Bon courage
    -1
    + -
  • Moderateur

    Le 07-04-2019 à 12:24

      + 1000 messages


    Bonjour,

    Les employeurs avaient jusqu'au 31 mars pour verser la prime exceptionnelle. Ce qui fait que même à supposer que quelqu'un fasse valoir après cela qu'il aurait dû toucher cette prime, un versement qui viendrait après coup, passé le délai légal, ferait que le montant ne pourrait ni être exempté de charges ni exonéré fiscalement.

    Est-ce que vous auriez dû recevoir la prime, je ne sais pas. En se référant à l'instruction inter-ministérielle concernant la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat on se rend compte que les employeurs, s'ils prenaient la décision avant le 31 janvier d'attribuer la prime, pouvaient se passer d'accord d'entreprise et avaient nombre de libertés pour fixer les seuils d'attribution et la modulation des montants.

    Lire en cliquant ici, les questions / réponses officielles (voir les tableaux annexés à la circulaire) : circulaires_legifrance_gouv_fr


    cordialement
    zen maritime

     
    Visiteur

    Le 07-04-2019 à 13:09

    Bonjour et merci pour votre réponse ,

    Est-ce à dire que en admettant qu'il y ai un accord d'entreprise antérieur au 31 Janvier 2019 celui-ci primerait par rapport à l'instruction ministérielle que vous citez ?

    Cordialement
    Moderateur

    Le 07-04-2019 à 13:27

    Re bonjour,

    Pour être précis il y a eu deux phases. Pour favoriser un versement au plus tôt de la prime exceptionnelle il a été admis dans une première phase, jusqu'au 31 janvier 2019, que les employeurs pouvaient éventuellement se suffire d'établir ce que l'on appelle une D.U.E = Décision Unilatérale de l'Employeur. Sans obligation d'en passer par un accord collectif d'entreprise.

    Puis dans une deuxième phase, si la décision de verser la prime était prise entre le 31 janvier et le 31 mars, l'accord d'entreprise devenait alors formel, cet accord faisant l'objet d'un dépôt à la DIRECCTE.

    Dans tous les cas, la circulaire d'instruction interministérielle en date du 4 janvier 2019 est venue préciser comment les employeurs devaient interpréter les dispositions de la loi, car la mesure ayant été prise par le gouvernement dans l'urgence fin 2018 il était inévitable que cela pose bien des questions au sein des entreprises.

    cordialement
    zen maritime
    Visiteur

    Le 07-04-2019 à 13:52

    Re bonjour,

    Donc si mon employeur devait se conformer à la circulaire ministérielle du 4 janvier (même en établissant une D.U.E) il aurait dû respecter le II.8 de cette circulaire en instaurant un "plancher minimal de versement" (en admettant que les critères de modulation entraîne  une prime à 0)?

    Cordialement.

    Afficher les 6 commentaires

    0
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  • Visiteur

    Le 07-04-2019 à 17:58

      visiteur


    Merci pour cette réponse, 

    En effet,vu la somme mieux vaut laisser tomber...mais sans entrer dans l'aspect pecunnier de l'affaire le geste de l'employeur est qd même fort de café. 
    Cela résume à dire que l'employeur peut outrepasser la loi si la somme est inferieure à un seuil calculé par avance (en fonction du benefice//risque)et cela sur l'ensemble des salariés. 

    Demain si en allant au travail j'outrepasse la loi d'1 seul km/h devant mon radar automatique préféré la sanction, est ,elle aussi automatique....

    Bonne fin de weekend
    Moderateur

    Le 07-04-2019 à 19:01

    Le problème c'est que la loi proprement dite, n°2018-1213, dite de "mesures d'urgence économiques et sociales" est sortie du chapeau le 24 décembre 2018.

    La circulaire d'instructions pour décoder comment appliquer cette loi est sortie une dizaine de jours plus tard, le 4 janvier 2019, sans que je sache tellement comment elle a été transmise vers les entreprises (une circulaire étant censée circuler !).

    D'autant que toutes les entreprises ne sont pas dans de grands groupes aux équipes juridiques sur-staffées.

    De sorte que les décisions qui ont été prises, notamment de façon unilatérale par les employeurs jusqu'au 31 janvier, ont sans doute été quelque peu dans le "flou" (?)

    Sans compter qu'il fallait se documenter par ailleurs pour connaître les modalités déclaratives vis-à-vis de l'URSSAF, les modalités d'édition des bulletins de salaire. Et tout cela en même temps que la mise en place du prélèvement à la source.

    Après le 31 janvier, j'imagine que la nécessité de passer par des accords d'entreprise impliquant les représentants des salariés, ainsi que la nécessité de déposer les accords ainsi passés à la DIRECCTE, ont rendu les décisions mieux construites.

    cordialement
    zen maritime 
    Visiteur

    Le 07-04-2019 à 20:43

    Certe,certe...les instructions ministérielles ont sans doute tardées à être transmises aux différentes entreprises,certe toutes les entreprises n'ont pas des services RH conséquents pour decrypter toutes les circulaires ministerielles...
    Après ,j'ai transmis tous les éléments nécessaires à une bonne compréhension de la loi (questions/réponses concernés avec passages surlignés et explication en //) auprès de mon service RH bien avant la date fatidique du 31 Mars ,il ne tenait qu'à eux de faire un versement et de l'indiquer sur la paie du mois de Mars .

    Ne pas l'avoir fait est non seulement contraire à la loi (il ne peuvent pas dire qu'ils n'étaient pas au courant) mais en plus le fait de nier l'évidence est désolant (pour résumer: "toi petit technicien tu ne comprends rien au droit du W car ce n'est pas ton métier, travailles et tais toi sinon tu auras affaire à nous")

    Cordialement 
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  • Visiteur

    Le 12-11-2021 à 12:47

      visiteur


    Bonjour, suite à la reconduire de la prime Macron , je me fessait une joie de la percevoir et de gâter ma famille pour les fêtes.... Malheureusement pour moi mon employeur à était très clair à ce sujet, étant donné que ce n'est pas une obligation il ne me versera aucune prime de quelques montant qu'il soit.je travaille pour le SMIC et suis éligible, je donne de mon énergie chaque jour dans mon travail auprès de personnes dépendantes et je n'ai aucune reconnaissance.Je trouve cela injuste que l'employeur ne soit pas incité davantage à verser une prime surtout en ses temps de hausse des prix sur l'énergie et tt les autres choses.
    Merci 
    Moderateur

    Le 12-11-2021 à 13:51

    Bonjour,

    C'est pour cette raison que nombre de syndicats se battent pour les revalorisations des bas salaires plutôt que pour des primes dont les critères d'attribution peuvent fluctuer et dont la décision est laissée au vouloir de l'employeur. Etes-vous adhérente à un syndicat de travailleurs ?

    cordialement
    zen maritime 
    Visiteur

    Le 01-01-2022 à 19:33

    Madame la prime sort de la poche de votre employeur il n'a aucune déduction pour son versement. Donc oui cela n'est pas une obligation et heureusement car sinon bon nombre d'entreprise mettrait la clé sous la porte puisque les charges ne font qu'augmenter. La plupart des grands groupes en verse une car ils ont largement les moyens, les autres non. Si vous voulez voir les salaires augmenter battait vous pour que les employeurs aient moins de charges et les choses changeront. Mais vu que la dette du COVID va encore être payé par les entreprises ça n'est pas pour demain...
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