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Faute du médecin et erreur médicale : quelle indemnisation ?

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Rédigé par Valérie Lohat

Mis à jour le 08 novembre 2018

Vous considérez être victime d’une faute de votre médecin ou de votre chirurgien. C’est pourquoi, vous souhaitez obtenir réparation et indemnisation de votre préjudice. Vous avez subi un dommage suite à une intervention, un acte de soin ou au suivi d’un traitement médical, et vous vous interrogez sur les recours possibles afin d’engager la responsabilité de l’établissement de santé, du... Lire la suite
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En bref

Vous considérez être victime d’une faute de votre médecin ou de votre chirurgien. C’est pourquoi, vous souhaitez obtenir réparation et indemnisation de votre préjudice.

Vous avez subi un dommage suite à une intervention, un acte de soin ou au suivi d’un traitement médical, et vous vous interrogez sur les recours possibles afin d’engager la responsabilité de l’établissement de santé, du professionnel consulté ou du laboratoire pharmaceutique ayant produit le médicament en question.

Vous trouverez dans ce dossier toutes les réponses à vos questions.


Dans quels cas utiliser ce dossier ?

La responsabilité médicale donne lieu à de nombreux contentieux en raison de l’enjeu important que représente l’acte de soin ou le traitement sur la santé des patients. Vous et votre famille êtes et serez, tout au long de votre vie, amenés à rencontrer des professionnels de santé (médecin, chirurgien, chirurgien-dentiste, sage-femme…) dans le cadre de votre suivi médical.

Les conséquences d’une faute ou d’une erreur de diagnostic peuvent être dramatiques et lourdes de conséquences pour vous. Connaissez-vous vos recours en cas de séquelles après une intervention ou d’effets secondaires sévères dus à un traitement médical ?

Le médecin ou les médecins sont-ils fautifs en cas de retard ou d’erreur de diagnostic ayant eu des conséquences importantes sur votre santé ou celle d’un de vos proches ? En quoi consiste l’obligation d’information des professionnels de santé et dans quelles circonstances pouvez-vous leur demander réparation ?

Que ce soit dans vos rapports avec votre médecin traitant, un chirurgien, votre pharmacien ou un laboratoire pharmaceutique ayant mis sur le marché le traitement prescrit, il est primordial de connaître l’étendue de leur responsabilité pour d’évaluer vos droits à indemnisation.

Contenu du dossier

Ce dossier répond à toutes vos questions en matière de responsabilité médicale, afin d’évaluer concrètement les possibilités dont vous disposez pour obtenir réparation de votre préjudice, et de connaître les divers moyens de régler votre litige à l’amiable ou en ayant recours à la conciliation :

  • responsabilité des professionnels de santé, en cas :
- d’échec d’une opération ou de faute commise durant celle-ci ;
- de séquelles ou de complications ;
- de retard ou d’erreur de diagnostic ;
- de manquement à une obligation d’information ;
- de décès du nouveau-né faute de césarienne ;
- pour non détection d’une malformation physique ou d’une trisomie du fœtus durant la grossesse ;
  • clause de conscience du médecin en cas d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) ;
  • responsabilité du pharmacien ;
  • recherche biomédicale et réparation du préjudice du patient ;
  • responsabilité des établissements et professionnels de santé en cas de maladie nosocomiale ;
  • fin de vie du patient et acharnement thérapeutique.

Ce dossier juridique dédié contient :

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39 Questions essentielles

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1 Modèle de lettre

Les notions clés abordées dans ce dossier juridique :

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Obligation d'information

Obligation de moyen

Obligation de sécurité de résultat

Maladies nosocomiales

Erreur & faute médicale

Erreur ou le retard de diagnostic

Responsabilité du laboratoire pharmaceutique

Fin de vie

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Extrait de notre dossier

Mon bébé est mort-né alors que la pratique d’une césarienne aurait pu le sauver. Puis-je engager la responsabilité du personnel soignant ?

Lors de l'accouchement, le personnel soignant doit réagir vite à une complication se présentant pour ne pas mettre en péril la vie de la mère et/ou celle de l'enfant. Il est parfois indispensable de pratiquer une césarienne en urgence si le bébé montre des signes de faiblesse, ou si un accouchement par voie basse présente de trop gros risques. A défaut, et en cas de décès de l'enfant, il arrive que l'obstétricien ou que le ou la sage-femme puissent être condamnés pour homicide involontaire (1).

En effet, le fait de causer, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi, la mort d'une personne, est considéré comme un homicide involontaire. Si la violation des règles de sécurité est manifestement délibérée, il s'agit d'une circonstance aggravante.

Les juges exigent un lien de causalité certain, même s'il est indirect et non-exclusif, entre la faute du médecin et le décès de l'enfant.

Ainsi, un médecin s'est vu condamner pour homicide involontaire sur la personne de l'enfant à cause d'un retard délibéré pour des raisons de convenance personnelle dans les soins et l'intervention par césarienne, alors qu'il avait été informé du danger grave que courait l'enfant en souffrance fœtale (2). Les juges ont considéré qu'il avait commis une faute caractérisée exposant la patiente et son enfant à un risque d'une particulière gravité.

Toutefois, pour retenir cette qualification, l'enfant doit être né vivant, et n'avoir perdu la vie qu'après, le fœtus n'étant pas considéré par la loi comme une personne humaine avant de venir au monde. Si l'enfant n'est pas né vivant, aucune qualification pénale ne peut être reconnue aux faits (3), mais la responsabilité du personnel de santé peut être recherchée sur le plan civil.

En effet, les professionnels de santé, bien que n'étant soumis qu'à une obligation de moyens dans l'exercice de leur profession, peuvent voir leur responsabilité engagée s'il est établi qu'ils ont commis une faute (4). Il est à noter que toute erreur médicale n'est pas nécessairement considéré comme fautive. Le patient doit pour cela établir la preuve :

  • d'un préjudice (par exemple le préjudice moral du décès du nouveau-né) ;
  • d'une faute médicale (par exemple le fait de ne pas prendre en compte des signes de détresse fœtale sur le monitoring) ;
  • d'un lien de causalité direct et certain entre la faute et le dommage subi (par exemple le fait que le retard dans la décision de pratiquer une césarienne a directement privé de chance le fœtus de survie ou de présenter des séquelles).

Les juges s'attachent à comparer le comportement de l'obstétricien concerné par rapport à ce qu'aurait fait un professionnel normalement avisé, diligent et compétent. Ils prennent alors appui sur des experts médicaux pour évaluer si le fœtus avait réellement des chances de survie en cas de césarienne intervenant plus en amont (donc si le retard l'a réellement privé de toute chance de survie) et si un professionnel consciencieux aurait pris les mêmes décisions en pareille situation, ou si le médecin a réellement fait preuve de négligence. Il est toutefois très difficile d'apporter cette preuve pour le patient, qui voit souvent ses demandes rejetées.

Ainsi, la sage-femme, alors que l'enfant présentait une bradycardie, qui a tenté un accouchement par forceps, compte tenu qu'un précédent accouchement de la patiente qui s'était déroulé sans encombre, n'a pas vu sa responsabilité engagée compte tenu du fait que l'échec de l'extraction de l'enfant était dû à une anomalie rare de la patiente et non détectable par un examen clinique (5).

Les dernières informations de Valérie Lohat, juriste expert

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La mise à jour du 15 septembre 2016 concerne :

Selon l'article L1111-2 du Code de la santé publique, toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé. Et cette information incombe à tout professionnel de santé.

Faute du médecin et erreur médicale : quelle indemnisation ?

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